Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 5-871

de Bert Anciaux (sp.a) du 27 janvier 2011

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

Maisons de repos - Propagation de la bactérie nosocomiale - Utilisation des antibiotiques. Mesures

équipement social
soins aux personnes âgées
maladie infectieuse
antibiotique
prévention des maladies
mortalité
infection nosocomiale

Chronologie

27/1/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 5-4509

Question n° 5-871 du 27 janvier 2011 : (Question posée en néerlandais)

La présence de la bactérie nosocomiale dans les maisons de repos européennes prend des proportions inquiétantes. C'est ce qui ressort notamment d'une étude du LUMC (Leids Universitair Medisch Centrum) et du RIVM (Rijksinstituut voor volksgezondheid en milieu).

Le terme « bactérie nosocomiale » recouvre en réalité une série de bactéries dont la principale caractéristique est leur résistance à plusieurs antibiotiques. Ce terme semble d'ailleurs dépassé puisque, outre les hôpitaux, de plus en plus de maisons de repos sont à présent confrontées à ces bactéries. Un résidant de maison de repos sur cinq en moyenne est porteur de cette bactérie. L'apparition de cette bactérie et la rapidité de sa propagation dans les maisons de repos sont imputées, dans une large mesure, à une utilisation abusive et peu judicieuse des antibiotiques.

Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1) Comment la ministre évalue-t-elle cette évolution à tout le moins préoccupante qui touche les maisons de repos et comment l'explique-t-elle? Dispose-t-elle de chiffres spécifiques pour la Belgique?

2) L'évolution de cette menace fait-elle l'objet d'un suivi conséquent et systématique? En quoi consiste-t-il et quels en sont les résultats à ce jour?

3) Combien de cas d'infections nosocomiales par an a-t-on enregistrés dans les maisons de repos en Belgique au cours des cinq dernières années? Comment évalue-t-elle cette évolution? Combien de décès cette bactérie a-t-elle provoqués dans les maisons de repos ces cinq dernières années? Comment ce nombre a-t-il évolué et comment la ministre l'explique-t-elle?

4) Est-elle au courant de l'utilisation des antibiotiques dans les maisons de repos belges? Cela fait-il l'objet d'un suivi conséquent et systématique? Comment la ministre explique-t-elle cette évolution et quelles mesures a-t-elle prises à cet égard?

5) Quelle stratégie politique a-t-elle développée pour lutter contre la propagation de la bactérie nosocomiale dans les maisons de repos? Quels sont les résultats concrets de ces mesures? Envisage-t-elle des mesures supplémentaires pour lutter contre la bactérie nosocomiale dans les maisons de repos et l'utilisation abusive des antibiotiques?

6) On observerait de grandes différences entre la Flandre, la Wallonie et la Région de Bruxelles-Capitale quant au nombre de porteurs de la bactérie nosocomiale et l'utilisation des antibiotiques dans les maisons de repos. Cette hypothèse se vérifie-t-elle et dans l'affirmative, comment explique-t-elle ces différences?

7) Ce problème a-t-il déjà donné lieu à une concertation et/ou une collaboration entre les communautés? Dans l'affirmative, laquelle. Dans la négative, pourquoi?