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Question écrite n° 5-8614

de Bert Anciaux (sp.a) du 27 mars 2013

au secrétaire d'État à l'Environnement, à l'Énergie et à la Mobilité, adjoint à la ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances, et secrétaire d'État aux Réformes institutionnelles, adjoint au premier ministre

Pneus d'hiver - Obligation - Politique

pneumatique
sécurité routière
équipement de véhicule
dispositif de sécurité

Chronologie

27/3/2013Envoi question
14/10/2013Réponse

Question n° 5-8614 du 27 mars 2013 : (Question posée en néerlandais)

L'association flamande de la mobilité et de l'automobile VAB a récemment déconseillé l'obligation possible d'équiper les voitures de pneus d'hiver durant cette dernière saison. Une analyse des accidents de la route fait ressortir deux éléments:

a) Pour la majorité des accidents, le type de pneu ne joue aucun rôle significatif.

b) Les conducteurs de voitures équipées de pneus d'hiver surestiment les possibilités de leur véhicule face à la neige et au verglas.

En outre, les pneus d'hiver s'avèrent être seulement efficaces pour des températures inférieures à 7°. Autrement, ils sont plutôt contre-productifs. Or, les températures supérieures à 7° sont très fréquentes lors de nos hivers.

Je voudrais poser les questions suivantes à ce sujet.

1) Comment le secrétaire d'État évalue-t-il les analyses et la recommandation de la VAB au sujet des pneus d'hiver ?

2) Pour quelle politique opte-t-il en la matière, sur la base de quelles données et de quels arguments ?

Réponse reçue le 14 octobre 2013 :

1 et 2) Le débat en matière de pneus hiver nécessitait d’être objectivé afin de déterminer la démarche la plus opportune en la matière.

C’est pourquoi, j’ai demandé au début de cette année une étude à l’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) dont les conclusions me sont parvenues courant juin.

L’étude me conforte dans le fait que les pneus hiver peuvent améliorer la mobilité de certains véhicules et diminuer le nombre d’accidents légers. Par contre elle a démontré que ce type de pneu ne résoudrait pas le problème des camions bloqués ou en ciseau et n’impliquerait pas directement une diminution de la gravité des accidents. Il y existe un risque que certains conducteurs, se croyant protégés, adaptent leur comportement et prennent plus de risques. L’étude confirme donc l’analyse du VAB.

En conclusion, je ne souhaite pas les rendre obligatoire à ce stade-ci mais je désire, tenant compte aussi du contexte météorologique de la Belgique, proposer des initiatives visant à sensibiliser les conducteurs non-équipés à utiliser des pneus hiver ou à utiliser des alternatives de déplacements en cas de conditions hivernales.

On ne doit donc pas attendre l’application d’une réforme pour le prochain hiver.