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Question écrite n° 5-4613

de Bert Anciaux (sp.a) du 23 décembre 2011

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Les rapports avec la Syrie (et le rôle futur de la dilpomatie belge)

Syrie
violence politique
relation diplomatique
politique internationale

Chronologie

23/12/2011Envoi question
9/2/2012Réponse

Réintroduction de : question écrite 5-3859

Question n° 5-4613 du 23 décembre 2011 : (Question posée en néerlandais)

Depuis des mois, la Syrie est le théâtre d'une guerre civile où le régime exerce une violence croissante sur la population civile. Le soutien au pouvoir du président Assad s'effrite. Même ses alliés traditionnels comme la Turquie, et même la Ligue arabe (dont la Syrie figurait parmi les fondateurs) ont retiré leur confiance. Entre-temps, de nouvelles victimes tombent chaque jour.

Quelle est la position de la diplomatie belge à l'égard du régime syrien ? Le ministre peut-il parler d'une stratégie belge ou n'y a-t-il plus de position nationale dans ce genre de conflits et l'Union européenne prend-elle l'affaire en mains ? De quelle manière notre pays - ou plus généralement un État membre de l'Union européenne - peut-il encore mener une politique internationale ?

Quelle a été l'attitude du ministre vis-à-vis de l'ambassadeur de Syrie ? L'a-t-il convoqué ? A-t-il eu des contacts directs avec les représentants officiels syriens dans notre pays ? Si oui, quand, avec qui et sur quel thème ?

Ou le ministre doit-il sincèrement admettre qu'il ne peut plus jouer de rôle significatif dans cette affaire comme dans toute situation similaire et que la diplomatie belge devient ainsi superflue ?

Comment le ministre voit-il le rôle futur de la diplomatie belge, vu son impact décroissant dans les questions d'importance internationale ?

Comment le ministre évalue-t-il et apprécie-t-il ces évolutions ?

Réponse reçue le 9 février 2012 :

La Belgique, comme beaucoup d’autres pays, exige la fin des violences contre des civils innocents et le départ du Président Assad et de son régime pour faire place à de vraies réformes en Syrie. La Belgique a exprimé son point de vue de manière très claire au sein de l’Union européenne, mais aussi dans des contextes non européens comme, entres autres, à travers des sessions spéciales du Conseil des Droits de l’Homme et en soutenant une résolution de la troisième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies.La Belgique soutient aussi pleinement le régime de sanctions de l’Union européenne et notre pays participe activement à la réflexion sur les manières d’élargir ce régime de sanctions. En outre, divers contacts ont déjà eu lieu, notamment au niveau ministériel, avec des représentants de l’opposition syrienne, entre autre pour leur conseiller d’élaborer une stratégie commune afin de pouvoir offrir une alternative au régime Assad.

L’ambassadeur de Syrie a, sur demande de mon prédécesseur, été convoqué à trois reprises par les services des Affaires étrangères. Au niveau ministériel, il n’y a pas eu, ni avec moi, ni avec mon prédécesseur, de contacts directs avec des représentants du régime syrien. Les services des Affaires étrangères ont, quant à eux, des contacts réguliers avec l’ambassadeur de Syrie à Bruxelles, entre autres pour lui exposer très clairement le point de vue de la Belgique sur le conflit en Syrie.