Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 5-3858

de Karl Vanlouwe (N-VA) du 1 décembre 2011

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles

Le rôle d'AQMI et du Front Polisario dans l'enlèvement de trois Européens en Algérie

Algérie
Sahara occidental
terrorisme
réfugié
aide aux réfugiés
Belges à l'étranger

Chronologie

1/12/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Requalification de : demande d'explications 5-1457
Réintroduite comme : question écrite 5-4313

Question n° 5-3858 du 1 décembre 2011 : (Question posée en néerlandais)

Le dimanche 23 octobre, deux coopérants espagnols et un coopérant italien ont été enlevés du camp de réfugiés de Tindouf. Ce sont surtout des Sahraouis qui séjournent dans le camp dirigé par le Front Polisario, un mouvement de rébellion qui lutte contre l'occupation marocaine du Sahara occidental. Le Polisario a déclaré que les kidnappeurs avaient pris la route vers le Mali.

Tout indique qu'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) se cache derrière ces enlèvements. L'organisation terroriste retient actuellement encore en otage quatre Français qui ont été enlevés en septembre 2010 dans le nord du Niger.

Mais cette fois, de nombreux éléments indiquent que les enlèvements auraient été orchestrés au su du Front Polisario qui est omniprésent dans les camps et la région. L'agence de presse française AFP rapporte que les sympathisants d'AQMI au sein du Front Polisario auraient fourni des armes aux terroristes d'AQMI dans le camp de réfugiés de Tindouf.

Entre-temps, l'Espagne a demandé au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCRH) de procéder à une nouvelle évaluation de la sécurité dans les camps de réfugiés sahraouis. On estime que quelque 100.000 Sahraouis et une cinquantaine de coopérants européens séjournent dans les camps en Algérie. Le processus de paix semble sans issue et cela se ressent aussi dans les camps où l'on assiste ces dernières années à une certaine radicalisation des réfugiés. Madrid, qui fut favorable au Front Polisario dans le passé, soupçonne le mouvement de rébellion de corruption lors du partage de l'aide humanitaire internationale dans la région.

Mes questions sont les suivantes :

1. Quelle est la réaction du ministre aux prétendues connexions entre le mouvement terroriste AQMI et le Front Polisario ?

2. Comment se fait-il qu'on ne parle jamais des autorités algériennes dans cette histoire alors que les camps de réfugiés se situent dans une zone lourdement militarisée ? Ne convient-il pas que les autorités algériennes protègent les réfugiés sahraouis ?

3. Comment le ministre évalue-t-il la situation des réfugiés sahraouis en Algérie ?

4. La Belgique est-elle aussi impliquée dans les mécanismes d'aide aux camps de réfugiés en Algérie ? Quelles ont été les contributions de la Belgique au cours des cinq dernières années ?

5. Combien de Belges se trouvent-ils actuellement en Algérie ? Des Belges sont-ils actifs comme coopérants en Algérie ?