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Question écrite n° 4-6391

de Cécile Thibaut (Ecolo) du 5 janvier 2010

à la ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques

Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) - Traverses de chemins de fer - Traverses en bois et en béton - Critères de choix - Étude - Résultats

réseau ferroviaire
Société nationale des chemins de fer belges

Chronologie

5/1/2010Envoi question (Fin du délai de réponse: 4/2/2010)
6/5/2010Fin de la législature

Requalification de : demande d'explications 4-1320

Question n° 4-6391 du 5 janvier 2010 : (Question posée en français)

Depuis 1988, la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) a décidé d'employer majoritairement les traverses en béton de type bi-bloc au détriment du bois. Il semble que ce soit l'aspect « économie à court terme » qui fut déterminant dans cette décision. Les nuisances et les coûts indirects liés à un tel choix n'ont pas été pris en compte. Par exemple, les nuisances provoquées par les effets sonores et les vibrations importantes dues à l'usage de traverses en béton n'ont pas été prises en compte.

Dans le calcul des coûts indirects, le soutien au secteur bois n'a pas été retenu. Et pourtant, ce secteur en crise voit se multiplier les faillites et les pertes d'emploi, particulièrement dans les zones rurales.

En outre, le coût de retraitement des traverses usagées n'a pas été comptabilisé dans le prix de revient des traverses. Pour le béton, la décharge est la seule solution. Les possibilités de réutilisation des traverses en bois sont nombreuses.

Dans une réponse à une question écrite que mon collègue Sénateur, Claude Bougard, avait posée en novembre 1993 au ministre des Communications, les arguments avancés par la SNCB pour justifier le choix des traverses en béton avaient un caractère simpliste et peu nuancé. Les traverses de chemin de fer contribueraient à une meilleure stabilité de la voie et une plus grande espérance de vie de celles-ci. L'expérience a montré que les traverses en béton se montrent fragiles et peuvent représenter un danger pour la circulation des trains.

J'apprends aujourd'hui qu'Infrabel a commandé et reçu une étude relative au choix des traverses de chemin de fer en bois ou en béton. L'étude aborderait des critères écologiques, économiques et durables.

Le carbone est, avec d'autres gaz, responsable du changement climatique. Les forêts font un travail considérable pour contenir les émissions de CO2 en stockant celui-ci dans un puits de carbone. Les traverses en bois constituent donc un avantage certain en terme de séquestration de CO2. Suite aux négociations sur le climat à Copenhague, nous ne pouvons être insensibles à cet argument.

Voici dès lors ma question :

Avez-vous connaissance de cette étude ?

Par quel organisme a-t-elle été menée ?

La SNCB tiendra-t-elle compte des critères écologiques, économiques et durables proposés à l'issue de cette étude ?