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Question écrite n° 4-5842

de Cindy Franssen (CD&V) du 7 décembre 2009

à la ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques

Plan fédéral de lutte contre la pauvreté - Proposition 33 - Utilisation par le Selor de médiateurs de terrain en matière de pauvreté

pauvreté
lutte contre le chômage
SELOR
médiateur
aide à l'emploi

Chronologie

7/12/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 8/1/2010)
22/1/2010Réponse

Réintroduction de : question écrite 4-5040

Question n° 4-5842 du 7 décembre 2009 : (Question posée en néerlandais)

Le 4 juillet 2008, le Conseil des ministres a approuvé le Plan fédéral de lutte contre la pauvreté . Dans l'accord de gouvernement fédéral, le gouvernement s'engage en effet à « mener un plan ambitieux de réduction de la pauvreté et d'augmentation du pouvoir d'achat, visant en priorité les plus vulnérables de notre société. » (Accord de gouvernement fédéral, p. 20). Un certain nombre des cinquante-neuf mesures du plan relèvent des compétences du ministre.

Les différents niveaux de pouvoir de notre pays ambitionnent d'optimaliser la politique d'activation. Ces dernières années, plusieurs mesures ont ainsi été prises en vue d'augmenter le nombre de personnes bénéficiant d'un accompagnement sur le marché du travail. Certains groupes sont cependant tellement éloignés de la vie active qu'il est difficile de les réorienter vers un emploi de qualité. Atteindre ces groupes fragilisés nécessite une approche appropriée. En l'occurrence, l'État a un rôle important à jouer. Non seulement il est lui-même un employeur important mais sa politique de recrutement peut aussi servir d'exemple aux autres employeurs. Les médiateurs de terrain en matière de pauvreté peuvent constituer un atout car ils connaissent bien le cadre de vie des plus défavorisés. Ils pourront ensuite, à leur tour, apporter des idées enrichissantes au politique.

En ce qui concerne le recours à des médiateurs de terrain en vue d'optimaliser la politique d'activation, le Plan prévoit : « Le ministre de la Fonction publique veillera à ce qu’un médiateur de terrain soit recruté au sein du Selor. » (Proposition 33, p. 39).

1. Le Selor a-t-il recruté un médiateur de terrain dans le domaine de la pauvreté?

2. Sous quel statut ce médiateur de terrain travaille-t-il?

3. Quelle est la description de fonction du médiateur de terrain? Comment est-il intégré dans le fonctionnement du Selor?

4. La contribution des médiateurs de terrain fait-elle l'objet d'une évaluation et dans l'affirmative, comment se déroule-t-elle?

Réponse reçue le 22 janvier 2010 :

J’ai l’honneur de communiquer à l’honorable membre les informations demandées.

1. Un expert du vécu en pauvreté a été recruté à Selor le 16 février 2009 (détaché à temps partiel du Service public de programmation (SPP) Intégration Sociale).

2. Les experts du vécu ont un contrat à temps plein au SPP Intégration Sociale, ils suivent deux jours de formation par semaine et travaillent trois jours dans leur organisation respective, dans ce cas ci, le Selor. La durée du partenariat est de trois ans, à compter de l’entrée en service. Chaque année, la décision de prolonger ou non le partenariat l’année suivante est prise de commun accord.

3. Les tâches suivantes ont été définies pour l’expert du vécu au sein de Selor : jouer un rôle actif d’intermédiaire dans la communication entre Selor et les candidats des groupes cibles, favoriser la lisibilité par la relecture des textes en fonction de leur accessibilité , aider lors de salons et y jouer le rôle d’intermédiaire entre Selor et les groupes cibles , jouer un rôle actif dans le projet diversité “Tour de Belgique”, aider à rechercher des organisations qui veulent participer à ce projet, jouer le rôle d’intermédiaire, de contact de première ligne, de soutien lors de sessions d’information locales , participation au projet Compétences Acquises Ailleurs, participation à des groupes de travail.

4. Une évaluation est réalisée en continu par le mentor et coach désigné au sein de Selor. Les deux services partenaires effectueront par ailleurs une évaluation annuelle. La prolongation ou non du partenariat pour l’année prochaine sera décidée de commun accord.

En outre, les moments de concertation suivants sont prévus:

Concertation bilatérale :

La cellule de coordination du projet au sein du SPP Intégration Sociale et leurs personnes de contact au sein de Selor se réunissent au minimum tous les deux mois pour établir l’état de la situation et planifier les actions futures.

D’autres réunions peuvent être organisées à la simple demande de l’une des deux parties.

Concertation multilatérale :

Tous les trois mois, Selor et tous les autres services partenaires se réunissent sous la présidence du président du comité de direction du SPP Intégration Sociale (ou de la personne déléguée à cet effet) pour établir l’état de la situation, pour échanger des expériences et pour identifier les recommandations au comité d’accompagnement.

Evaluation externe :

Une équipe interuniversitaire réalisera une évaluation externe. Les personnes de contact au sein de Selor peuvent être consultées à cet égard.