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Question écrite n° 4-2314

de Margriet Hermans (Open Vld) du 12 janvier 2009

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Lasers d'épilation à usage domestique - Nouvelle étude - Dangers pour la santé publique

appareil à radiations
sécurité du produit
coiffure et soins esthétiques
santé publique
protection du consommateur

Chronologie

12/1/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 12/2/2009)
25/11/2009Dossier clôturé

Réintroduction de : question écrite 4-1631

Question n° 4-2314 du 12 janvier 2009 : (Question posée en néerlandais)

Je me réfère à des questions écrites antérieures (n° 4-996 et n° 1016) concernant l'utilisation de lasers pour des raisons esthétiques (épilation, etc.) et je remercie la ministre pour sa réaction positive et sa volonté d'intervenir. Un élément nouveau est toutefois apparu. Selon une étude néerlandaise, les lasers d'épilation à usage domestique sont dangereux, si l'on en juge d'après divers avis compétents parus dans le quotidien néerlandais Trouw. Il en va de même pour certains instituts où des esthéticiennes utilisent des lasers.

Depuis peu, les consommateurs qui veulent se débarrasser des poils indésirables ne doivent plus se rendre dans un institut de beauté ou en clinique. Cela peut se faire à la maison, prétendent les publicitaires, au moyen de petits épilateurs laser achetables sans aucune restriction pour quelques centaines d'euros.

Une évolution dangereuse, selon différents experts en laser. Un laser n'est pas un jouet. En cas d'utilisation inadaptée, la peau et les yeux peuvent subir des dommages permanents.

En peu de temps, au moins cinq lasers à usage domestique sont apparus sur le marché néerlandais. La sécurité et l'efficacité n'ont quasiment pas fait l'objet d'études indépendantes, indique Johan Beek, responsable de la sécurité laser, de l'hôpital AMC d'Amsterdam.

Les clients courent également des risques dans les instituts de beauté. Ronald Frank, dermatologue au Medisch Spectrum Twente, indique qu'il est régulièrement confronté aux effets indésirables du laser chez ses patients : brûlures, problèmes de pigmentation et cicatrices permanentes. Les victimes regrettent souvent d'avoir été aussi naïves.

C'est surtout le traitement des taches de pigmentation qui pose problème. Celles-ci peuvent être le signe avant-coureur d'un cancer de la peau. Si les spécialistes de la beauté leur appliquent en toute ignorance un traitement au laser, le patient s'expose à de grandes souffrances.

Je voudrais dès lors poser les questions suivantes :

1) Comment la ministre réagit-elle aux déclarations des experts en laser néerlandais ?

2) Admet-elle comme moi que le traitement au laser des taches de pigmentation est particulièrement dangereux et qu'il faut dès lors intervenir ? Dans la négative, pourquoi pas ? Dans l'affirmative, que compte-t-elle faire ?

3) Est-elle favorable, dans un premier temps, à une mesure prévoyant l'avis d'un dermatologue préalablement à tout traitement de taches de pigmentation en centre de lasérothérapie ? Peut-elle fournir des explications détaillées ?

4) Est-elle favorable à une accentuation des contrôles portant sur les appareils laser vendus pour un usage domestique, étant donné les risques de brûlures, de problèmes de pigmentation et de cicatrices permanentes ? Peut-elle expliquer ses intentions ?

5) Elle a indiqué antérieurement qu'une meilleure information, à répéter régulièrement, à l'intention des divers groupes cibles s'avérait nécessaire. Peut-elle dire quand et sous quelle forme elle compte concrétiser cette intention ?

6) N'importe qui peut-il commercialiser des appareils laser pour autant qu'ils soient conformes aux dispositions européennes ?

7) Que compte-t-elle faire pour avertir de certains risques les particuliers qui utilisent le laser à domicile ? Peut-elle donner des explications détaillées ?