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Question écrite n° 4-1857

de Margriet Hermans (Open Vld) du 28 octobre 2008

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Aspartame - Effets cancérogènes - Mesures (Lien entre l'aspartame et les tumeurs cérébrales - Réévaluation de l'édulcorant par l'AESA)

additif alimentaire
Autorité européenne de sécurité des aliments
cancer
substance toxique
substance cancérigène
succédané d'aliment
sécurité des aliments
édulcorant
santé publique
nouvel aliment

Chronologie

28/10/2008Envoi question (Fin du délai de réponse: 27/11/2008)
5/1/2009Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 4-2322

Question n° 4-1857 du 28 octobre 2008 : (Question posée en néerlandais)

Dans ma question écrite n°3-2945 de la législature précédente (bulletin des Questions et Réponses, n° 3-50, p. 4331), j'évoquais déjà les risques potentiels de l'aspartame.

En 2005, une étude de l'Institut Ramazani a révélé l'existence d'un lien entre l'aspartame et certains cancers. Après beaucoup d'insistance, les autorités européennes ont quand même décidé de réévaluer l'aspartame. Assez curieusement, l'étude de l'Institut Ramazini a été balayée. L'European Food Safety Authority (EFSA) a même déclaré que “le livre de l'aspartame pouvait à présent être définitivement refermé”.

On trouve dans la littérature scientifique plusieurs études qui soulignent le lien entre l'utilisation de l'aspartame et certains cancers, notamment des tumeurs du cerveau.

En 1996, un groupe de scientifiques dirigé par Olney a analysé les chiffres de la survenance des tumeurs cérébrales aux États-Unis ainsi que d'autres études concernant l'aspartame et les tumeurs cérébrales. Ce groupe a établi qu'il y avait un lieu statistiquement pertinent entre l'utilisation d'aspartame et l'accroissement du nombre de tumeurs cérébrales. Le rapport entre l'aspartame et ce type de cancer a été confirmé par une étude scientifique suédoise (M.D., PhD Lennart Hardell).

Je renvoie également au rapport Bressler de 1977 de la Food and Drug Admninistration (FDA).

Et pourtant, l'aspartame a été approuvé comme additif par la FDA américaine, ainsi que par l'Union européenne.

La Nederlandse Consumentenbond a signalé en mars 2005 que la formaline était cancérigène. Je renvoie à cet égard au site web : http://www.aspartaam.nl/artikelen/formaline.pdf

La conclusion finale de l'article est qu'il y a suffisamment de preuves que la formaline est cancérigène pour les êtres humains – cette substance est classée dans le groupe I, la catégorie des substances les plus cancérigènes. L'additif alimentaire aspartame contient du méthanol, qui est transformé dans notre corps en formaline.

La dégradation de l'asparatame peut libérer non seulement du méthanol mais aussi de la dicétopipérazine, qui après nitrosylation dans l'intestin, peut produire une substance qui ressemble fort à la N-nitrosourée, un générateur très puissant de tumeurs cérébrales.

En 2001, l'office britannique de l'alimentation a demandé au Comité scientifique européen de l'alimentation de procéder à une nouvelle étude sur l'édulcorant artificiel aspartame. L'office a cité environ cinq cents études scientifiques indiquant que l'aspartame peut avoir des effets nocifs sur la santé publique.

Le 9 septembre 2007, les résultats d'une nouvelle étude du célèbre Institut Ramazini (“Life-Span Exposure to Low Doses of Asparatame Beginning during Prenatal Life Increases Cancer Effects in Rats”, European Journal of Clinical Nutrition advance online publication, 8 août 2007,doi:10.1038/sj.ejcn.1602866). Cette étude a tenu compte de plusieurs critiques à l'encontre de leur enquête précédente de 2005.

Cette très vaste étude a toutefois confirmé les résultats particulièrement inquiétants des études antérieures. L'Europe maintient néanmoins sa position.

Je souhaiterais dès lors poser les questions suivantes :

1) Comment la ministre réagit-elle aux résultats de la nouvelle étude de l'Institut Ramazani qui soulignent à nouveau les effets cancérogènes de l'aspartame et peut-elle affirmer en âme et conscience que l'aspartame n'a pas d'effets sur la santé?

2) Est-elle disposée à soutenir une enquête complémentaire sur la nocivité ou l'innocuité de l'aspartame ? Dans la négative, peut-elle expliquer pour quelle raison ?

3) Est-elle prête à aborder la question au niveau européen ? Dans l'affirmative, peut-elle préciser quand elle le fera et avec qui ? Dans la négative, peut-elle expliquer pourquoi elle ne juge pas cette démarche opportune ?

4) Ne pense-t-elle pas que l'autorisation européenne d'utiliser l'aspartame comme ingrédient alimentaire est contraire au principe de prudence invoqué par exemple pour approuver ou refuser les aliments génétiquement manipulés?