Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 4-1676

de Margriet Hermans (Open Vld) du 1 octobre 2008

au ministre des Affaires étrangères

Bolivie - Tensions croissantes

Bolivie
aide au développement
États-Unis
violence politique
organisation non gouvernementale
Enabel (Agence belge de Développement
Union des nations sud-américaines

Chronologie

1/10/2008Envoi question (Fin du délai de réponse: 30/10/2008)
5/1/2009Dossier clôturé

Aussi posée à : question écrite 4-1677
Aussi posée à : question écrite 4-1678
Réintroduite comme : question écrite 4-2402

Question n° 4-1676 du 1 octobre 2008 : (Question posée en néerlandais)

La Bolivie est l’un des dix-huit pays actuellement partenaires de la Coopération au développement de notre pays. En avril 2008, la Belgique a signé un nouvel accord de coopération avec la Bolivie pour les quatre prochaines années. En Bolivie les tensions ont crû ces dernières semaines à la suite de manifestations continuelles et parfois violentes contre le gouvernement. Il y a régulièrement aussi des attentats, tels que des explosions de gazoducs dans le Sud, dans la province de Tarija.

La grogne de la rue contre le gouvernement de M. Morales serait alimentée par cinq provinces qui exigent leur autonomie parce qu’elles disposeraient de grandes réserves de gaz et de pétrole.

L’ambassadeur des États-Unis, qui est en poste en Bolivie depuis deux ans, a eu, en août 2008, une concertation avec le gouverneur de la province de Santa-Cruz, riche en gaz. Cette province est à la base de la protestation de la population bolivienne contre les projets du gouvernement. L’ambassadeur en question a été expulsé par le président bolivien. Il y a deux ans, l’industrie du gaz a été nationalisée et cela alors que la région concernée voulait avoir davantage son mot à dire sur la destination des bénéfices gaziers. Durant ces dernières semaines, le président a renforcé les troupes dans les installations des compagnies gazières et pétrolières pour empêcher d’éventuelles occupations par des manifestants.

J’ai les questions suivantes :

1) Le ministre a-il pris connaissance de l'escalade de la tension en Bolivie, où des affrontements violents entre citoyens ont fait des victimes ?

2) Comment juge-t-il cette escalade de la violence et peut-il expliquer quel en est l'impact sur les projets en cours en ce qui concerne la coopération au développement, ainsi que sur la sécurité du personnel et des ONG ?

3) Comment évalue-t-il la situation du point de vue de la sécurité ?

4) Notre pays est-il présent dans la commission des Nations unies qui doit trouver une solution au conflit par la négociation ? Quel est le mandat de cette commission et quelle est la position qu'a prise notre gouvernement à ce sujet ? Le ministre peut-il s'expliquer en détail ?

5) Comment notre gouvernement réagit-il à l'expulsion de Bolivie de l'ambassadeur des États-Unis et quelles démarches avons-nous effectuées à ce propos ?

6) De quelle manière les pays de la région peuvent-ils être associés à la recherche d'une sortie de ce conflit ? Comment pouvons-nous y contribuer ?

6) Les tensions ont-elles des répercussions sur la prolongation ou non de l'aide au développement dans ce pays et, dans l'affirmative, de quelle manière ?

Comment la collaboration avec le gouvernement se déroule-t-elle ? Ce point peut-il être détaillé ?