VIH - Maladies sexuellement transmissibles (MST) - Enregistrement
maladie sexuellement transmissible
sida
prévention des maladies
enregistrement des données
statistique officielle
15/9/2008 | Envoi question (Fin du délai de réponse: 16/10/2008) |
5/1/2009 | Dossier clôturé |
Réintroduite comme : question écrite 4-2306
Collecter des statistiques relatives aux maladies sexuellement transmissibles et au VIH n'est pas chose aisée. En Belgique, différentes instances s'efforcent de le faire de manière satisfaisante mais elles n'y parviennent malheureusement pas toujours. Il n'est en effet pas facile de diagnostiquer une MST. Les MST sont souvent asymptomatiques et la personne qui en est atteinte ne le remarque donc pas. Elles ne sont alors décelées que lors d'une analyse sanguine générale. En outre, il existe en Belgique de nombreux systèmes d'enregistrement différents pour les MST si bien que les médecins ne s'y retrouvent plus et ne signalent pratiquement plus de MST.
Le système d'enregistrement du HIV est beaucoup mieux développé et a longtemps fait figure d'exemple dans les autres pays d'Europe. Les données que l'on y trouve ne peuvent néanmoins pas être utilisées sans nuance. L'Institut scientifique de santé publique présente en effet, depuis le début de l'épidémie, un synopsis cumulatif de la population des personnes atteintes du VIH en Belgique. Ces statistiques ne reflètent plus tout à fait la réalité car, entre-temps, certaines personnes ont quitté la Belgique ou sont décédées de maladies induites par le VIH/sida et ne peuvent être retirées des statistiques. Les chiffres indiquent le nombre de cas de VIH diagnostiqués au cours d'une année donnée mais ne permettent pas de déterminer depuis combien de temps ces personnes étaient atteintes du VIH.
Dans ce contexte, je souhaiterais poser à la ministre les questions suivantes :
1. Quelles sont les instances chargées de collecter des données sur les maladies sexuellement transmissibles ? Les médecins sont-ils suffisamment informés à ce sujet ?
2. Quelles sont les instances chargées de collecter des données sur le VIH ? Les médecins sont-ils suffisamment informés à ce sujet ?
3. À quels problèmes sont-elles confrontées ? Quelles mesures politiques prend-on pour y faire face ?
4. Quels problèmes l'Institut scientifique de santé publique rencontre-t-il dans la collecte de données relatives à la contamination par le VIH ?
5. Quel est le nombre de Belges contaminés par le VIH ? Les chiffres y relatifs prêtent-ils à interprétation ?
6. Existe-t-il des études comparables indiquant le nombre de Belges qui sont contaminés par le VIH mais qui n'en sont pas conscients ?
7. Dans l'affirmative, quelles mesures politiques la ministre propose-t-elle à cet égard ?
8. Dans la négative, envisage-t-on de réaliser de telles études ?
9. Est-il exact qu'en raison de la multitude de systèmes d'enregistrement, les médecins ne s'y retrouvent plus ? Quelle est, selon la ministre, la responsabilité du médecin généraliste à cet égard ?