SÉNAT DE BELGIQUE | BELGISCHE SENAAT | ||||||||
________ | ________ | ||||||||
Session 2021-2022 | Zitting 2021-2022 | ||||||||
________ | ________ | ||||||||
23 mai 2022 | 23 mei 2022 | ||||||||
________ | ________ | ||||||||
Question écrite n° 7-1640 | Schriftelijke vraag nr. 7-1640 | ||||||||
de Steven Coenegrachts (Open Vld) |
van Steven Coenegrachts (Open Vld) |
||||||||
au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique |
aan de vice-eersteminister en minister van Sociale Zaken en Volksgezondheid |
||||||||
________ | ________ | ||||||||
Travailleurs frontaliers - Travail frontalier - Travail sous forme hybride - Discrimination - Adaptation des conventions fiscales et conventions en matière de sécurité sociale - Règlement européen | Grenswerkers - Grensarbeid - Hybride werken - Discriminatie - Aanpassen fiscale en sociale zekerheidsafspraken - EU verordening | ||||||||
________ | ________ | ||||||||
travailleur frontalier travail à distance double imposition harmonisation des sécurités sociales libre circulation des travailleurs mobilité de la main-d'oeuvre convention fiscale |
grensarbeider werk op afstand dubbele belasting harmonisatie van de sociale zekerheid vrij verkeer van werknemers mobiliteit van arbeidskrachten belastingovereenkomst |
||||||||
________ | ________ | ||||||||
|
|
||||||||
________ | ________ | ||||||||
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1639 | Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1639 | ||||||||
________ | ________ | ||||||||
Question n° 7-1640 du 23 mai 2022 : (Question posée en néerlandais) | Vraag nr. 7-1640 d.d. 23 mei 2022 : (Vraag gesteld in het Nederlands) | ||||||||
Depuis la crise du coronavirus, le travail sous forme hybride a le vent en poupe. Il s'agit en l'occurrence de combiner différentes formes de prestations indépendamment de la localisation et de l'horaire. Le travailleur dispose d'une certaine latitude pour choisir son lieu de travail en connaissance de cause: dans l'entreprise, à domicile ou ailleurs, comme dans un espace de travail partagé. Il perd moins de temps en trajets, les embouteillages diminuent et le système profite à la société, aux travailleurs et aux employeurs. Aux Pays-Bas, le bureau de consultance PricewaterhouseCoopers (PwC) a calculé que les travailleurs qui peuvent travailler à domicile économisent, globalement, plus de 1,1 milliard d'euros par an en frais de transport en travaillant à la maison un jour de plus qu'avant l'épidémie de coronavirus. Le développement du travail sous forme hybride a toutefois des conséquences particulières sur les impôts et cotisations sociales des travailleurs frontaliers. Ceux-ci sont des personnes habitant en Belgique et travaillant dans un des pays voisins. Les éléments à prendre en considération pour déterminer de quel cadre ces travailleurs relèvent sont les suivants: – concernant la sécurité sociale : le règlement (CE) n° 883/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 sur la coordination des systèmes de sécurité sociale part du principe que le travailleur frontalier est assuré à la sécurité sociale dans le pays où il effectue son travail. Lorsque le travailleur (à domicile) effectue au moins 25 % de son temps de travail dans son pays de résidence, il relève non plus de la sécurité sociale du pays où il travaille mais de celle du pays où il réside. C'est alors dans le pays de résidence du travailleur que l'employeur et le salarié doivent payer les cotisations de sécurité sociale; – concernant le cadre fiscal : selon la convention belgo-néerlandaise préventive de la double imposition, le travailleur frontalier est imposable dans le pays où il travaille. Si, certains jours, il exerce son emploi dans son pays de résidence, il y sera imposable pour ces jours-là. Dans sa déclaration à l'impôt sur les revenus à l'étranger, il devra indiquer la rémunération liée aux heures de travail effectuées aux Pays-Bas, de même que dans sa déclaration belge relative à ses revenus d'origine étrangère. Si le travail à domicile se développe chez les travailleurs frontaliers, il peut arriver que le droit d'imposition soit attribué à un autre État membre que celui où s'applique l'obligation d'assurance. Cette discordance entre l'imposition et les cotisations sociales peut tout aussi bien être favorable aux travailleurs frontaliers ou aux employeurs que défavorable en raison des différences de taux d'imposition et de cotisations sociales entre les pays. Les conséquences possibles d'une modification du statut de sécurité sociale ou du statut fiscal du travailleur frontalier préoccupent les employeurs et les travailleurs. On craint ainsi que le travail sous forme hybride soit refusé aux travailleurs frontaliers et que les employeurs recrutent moins de travailleurs frontaliers. Notre pays a conclu avec les pays voisins des accords relatifs à l'application des conventions fiscales afin de faire en sorte que les mesures qui étaient en vigueur pendant la pandémie de coronavirus n'aient pas de conséquences imprévisibles pour les personnes qui habitent ou travaillent de part et d'autre de la frontière. Notre pays a par ailleurs convenu avec les autres pays européens que les mesures ne changeaient rien à l'endroit où un travailleur est assuré. Depuis le 31 mars 2022, les accords bilatéraux en matière de fiscalité ne sont plus applicables. Les accords conclus au sein de l'Union européenne (UE) en matière de sécurité sociale arrivent, eux, à échéance le 30 juin 2022. Une fois les accords relatifs à la sécurité sociale arrivés à échéance, les règles d'attribution prévues dans le règlement multilatéral de l'UE sont de nouveau applicables, comme c'était le cas avant la pandémie de coronavirus. Le développement du travail sous forme hybride pourrait alors aller de pair avec un transfert de l'assujettissement à la sécurité sociale du pays de résidence vers le pays du lieu de travail ou vers l'État membre où est établi l'employeur. Justification du caractère transversal de la question écrite : les travailleurs frontaliers sont très importants pour l'économie régionale. Plutôt que de décourager le travail frontalier, il faut l'encourager. Soucieux de l'intégration européenne comme du développement socioéconomique du travail frontalier et de la région, ainsi que de l'égalité entre un travailleur frontalier et ses collègues, je souhaiterais poser au ministre les questions suivantes. 1) Reconnaissez-vous l'importance de traiter de manière égale les travailleurs frontaliers et leurs collègues en ce qui concerne les possibilités de travailler sous forme hybride? Pouvez-vous indiquer si vous êtes disposé à conclure à court terme de nouveaux accords à ce sujet afin de rendre le travail sous forme hybride possible pour les travailleurs frontaliers sans que cela ne se répercute sur leur statut fiscal ni sur leur statut de sécurité sociale? 2) Quelles initiatives concrètes vous et vos collègues des pays voisins avez-vous déjà prises et prendrez-vous pour créer cette possibilité à court terme ? Pouvez-vous préciser en détail le calendrier et le contenu des mesures? 3) Le règlement (CE) n° 883/2004 contient des règles qui déterminent quelle législation de sécurité sociale est applicable à un travailleur. L'Institute for Transnational and Euregional cross border cooperation and Mobility (ITEM), institut de recherche attaché à l'université de Maastricht, a été l'un de ceux qui ont plaidé pour un élargissement du critère relatif à la partie substantielle de l'activité dans l'État de résidence, et ce, afin de prévenir toute discrimination et inégalité de droits du travailleur frontalier par rapport à ses collègues en ce qui concerne les possibilités de travailler sous forme hybride. a) Que pensez-vous de cette initiative? b) Êtes-vous prêt à prendre d'autres initiatives concrètes dans ce domaine? Pouvez-vous expliciter? 4) La Commission administrative pour la coordination des systèmes de sécurité sociale (CACSSS) de l'UE est composée d'un représentant du gouvernement de chaque État membre et d'un représentant de la Commission européenne. La CACSSS installe actuellement en son sein un groupe de travail qui se penchera sur la problématique du travail sous forme hybride (tant pour les travailleurs frontaliers que pour les travailleurs détachés ou mobiles) et elle prépare une révision du règlement sur la coordination des systèmes de sécurité sociale. Êtes-vous informé de cette initiative et êtes-vous disposé à faire connaître votre position sur le travail hybride et les travailleurs frontaliers? Pouvez-vous préciser? 5) Quant aux conventions fiscales, elles pourraient être adaptées pour qu'un certain pourcentage de jours de travail sous forme hybride n'ait pas d'incidence sur la répartition du droit d'imposition. Il semblerait que les Pays-Bas et l'Allemagne se concertent actuellement sur la possibilité d'élaborer, sur le plan fiscal, un protocole de travail à domicile pour les travailleurs frontaliers. a) Pouvez-vous indiquer si vous êtes en pourparlers avec les pays voisins au sujet de la révision des conventions fiscales en ce qui concerne la possibilité de travail sous forme hybride? Pouvez-vous exposer les pistes que vous privilégiez et indiquer quel pourrait être le calendrier? Des avancées ont-elles déjà été enregistrées? b) Que pensez-vous de la proposition de protocole de travail à domicile pour les travailleurs frontaliers actuellement examinée par les Pays-Bas et l'Allemagne? |
Sinds de coronacrisis heeft hybride werken de zeilen in de wind. Hybride werken is het combineren van verschillende vormen van plaats- en tijdsonafhankelijk werk. De werkende heeft een bepaalde ruimte om een bewuste keuze te maken wat betreft de locatie waar men werk verricht: op de bedrijfslocatie, thuis of elders zoals op een «hub». Men verliest minder reistijd, de files nemen af en het levert baten op voor de maatschappij, de werknemers en de werkgevers. In Nederland heeft het consultancybureau PwC (PricewaterhouseCoopers) berekend dat werkenden die thuis kunnen werken zich ruim 1,1 miljard euro per jaar aan reiskosten kunnen besparen indien ze één dag meer gaan thuiswerken ten opzichte van de periode voor corona. Een toename van hybride werken heeft echter bijzondere gevolgen voor de belasting- en premieheffing van grenswerkers. Grenswerkers zijn mensen die in België wonen en in één van onze buurlanden werken. Volgende elementen zijn van belang om te bepalen onder welk kader ze vallen: – wat betreft de sociale zekerheid: de Europese sociale zekerheidsverordening (EU) 883/2004 heeft als uitgangspunt dat een werknemer die werkt over de grens sociaal verzekerd is in het werkland. Wanneer de (thuiswerkende) werknemer 25 % of meer van de werktijd in het woonland verricht dan wijzigt de verplichte sociale zekerheid van het werkland naar het woonland. De werkgever of werknemer dienen dan socialezekerheidsbijdragen te betalen in het woonland van de werknemer; – wat betreft het fiscale kader: volgens het Belgisch-Nederlands Dubbelbelastingverdrag bent u als grensarbeider belastingplichtig in het werkland. Oefent u ook diezelfde dienstbetrekking uit in uw woonland dan zal u belastingplichtig zijn voor die dagen in het woonland. Bij de aangifte inkomstenbelasting buitenland zult u uw in Nederland gewerkte uren moeten vermelden evenals in uw Belgische aangifte over uw wereldinkomen. Als er meer wordt thuisgewerkt door grenswerkers, kan de situatie zich voordoen dat het heffingsrecht is toegewezen aan een andere lidstaat, dan waarvoor de verzekeringsplicht geldt. Deze discordantie tussen belasting- en premieheffing kan door de verschillen in tarieven van zowel belastingen als premies over de grens zowel nadelig als voordeling zijn voor grenswerkers en hun werkgevers. De mogelijke gevolgen van een wijziging in de sociale zekerheids- en fiscale positie van een grenswerker leidt tot zorgen bij werkgevers en werknemers. Er bestaan onder meer zorgen dat grenswerkers het hybride werken wordt ontzegd en dat werkgevers minder grenswerkers willen aanwerven. Ons land heeft samen met de buurlanden overeenkomsten gesloten over de toepassing van de belastingverdragen om er voor te zorgen dat de maatregelen die tijdens de coronapandemie gelden geen onverwachte gevolgen hebben voor mensen die over de grens heen wonen of werken. Met de andere Europese landen heeft ons land verder afgesproken dat waar iemand sociaal is verzekerd niet wijzigt door de maatregelen. Sinds 31 maart 2022 gelden de bilaterale afspraken rond fiscaliteit niet meer. De afspraken binnen de Europese Unie (EU) wat betreft de sociale zekerheid lopen af op 30 juni 2022. Als de afspraken omtrent sociale zekerheid komen te vervallen, worden de aanwijsregels van de multilaterale EU-verordening weer toegepast zoals dat voor de coronapandemie het geval was. Meer hybride werken kan dan gepaard gaan met een overgang van de sociale zekerheid van het werkland naar het woonland of naar de lidstaat waar de werkgever gevestigd is. Motivering van het transversale karakter van de schriftelijke vraag: grensarbeiders zijn voor de gewestelijke economie van groot belang. We moeten dit eerder aanmoedigen dan ontmoedigen. Met het oog op zowel de Europese integratie als de socio-economische ontwikkeling van de grensarbeid en de regio om recht te doen aan de gelijkwaardigheid tussen een grenswerker en zijn of haar collega's had ik aan de geachte minister graag volgende vragen voorgelegd: 1) Onderschrijft u het belang van de gelijke behandeling van grenswerkers en hun collega's wat betreft de mogelijkheden om hybride te werken en kan u meedelen of u bereid bent nieuwe afspraken hieromtrent op korte termijn te maken om het hybride werken voor grenswerkers mogelijk te maken zonder dat dit een impact heeft op hun fiscaal en sociaal zekerheidsstatuut? 2) Welke concrete stappen u en uw collega's bij de buurlanden reeds hebben ondernomen en zullen ondernemen om hieraan op korte termijn tegemoet te komen? Kan u uitvoerig toelichten wat de kalender en de inhoud betreft? 3) De aanwijsregels van de EU-verordening nr. 883/2004 bepalen onder welke socialezekerheidswetgeving iemand valt. Ondermeer ITEM (Institute for Transnational en Euregional cross border cooperation and Mobility) heeft gepleit voor een verruiming van het criterium van substantieel werken in de woonstaat en dit om discriminatie tussen de rechten van de grenswerker en collega's te voorkomen wat betreft de mogelijkheden om te kunnen hybride werken. a) Hoe staat u ten opzichte van dit initiatief? b) Bent u bereid om hieromtrent andere concrete initiatieven te nemen en kan u toelichten? 4) De Administratieve Commissie (AC) voor de coördinatie van de socialezekerheidsstelsels van de EU bestaat uit een vertegenwoordiger van de regering van elk EU-land en een vertegenwoordiger van de Commissie. Binnen de AC wordt op dit moment een werkgroep opgericht die zich gaat bezig houden met de problematiek van hybride werken (zowel voor grenswerkers, maar ook bijvoorbeeld in geval van detacheringen of mobile workers) en wordt er gewerkt aan een herziening van de Coördinatieverordening Sociale Zekerheid. Bent u op de hoogte van dit initiatief en bent u bereid hieromtrent uw standpunt kenbaar te maken wat betreft hybride werken en de grensarbeiders? Kan u dit toelichten? 5) Wat betreft de belasting verdragen zouden deze zo kunnen worden aangepast dat een bepaald percentage dagen hybride werken geen impact zou hebben op de verdeling van het heffingsrecht. Naar verluidt wordt er op dit ogenblik tussen Nederland en Duitsland overlegd over de mogelijkheid om op fiscaal vlak een thuiswerkprotocol voor grensarbeiders uit te werken. a) Kan u meedelen of u in overleg bent met de buurlanden wat betreft het herzien van de belastingverdragen wat betreft de mogelijkheid om hybride te kunnen werken? Kan u meedelen welke pistes u genegen bent en wat de mogelijke kalender zou zijn? Is er al vooruitgang geboekt? b) Wat vindt u van het voorstel dat op tafel ligt tussen Nederland en Duitsland om een thuiswerkprotocol voor de grenswerkers uit te werken? |
||||||||
Réponse reçue le 14 novembre 2022 : | Antwoord ontvangen op 14 november 2022 : | ||||||||
1) La question concernant la législation de sécurité sociale applicable est réglée par le titre 2 du règlement (CE) no 883/2004. La pandémie de la Covid-19 ayant été reconnue comme constituant un cas de force majeure conformément à la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne, la Commission administrative pour la coordination des systèmes de sécurité sociale (CACSS) a adopté des lignes directrices prévoyant notamment que l’obligation de recourir intensément au télétravail en tant que mesure sanitaire visant à limiter la propagation du virus de la Covid-19 n’aurait aucun impact sur la détermination de la législation applicable. Ainsi, si un travailleur frontalier travaillant aux Pays-Bas et résidant en Belgique a été contraint de télétravailler dans le cadre des mesures Covid-19 dans son État de résidence (Belgique) et que ce télétravail atteint voire dépasse le seuil de 25 % de son temps de travail les lignes directrices adoptées par la CACSS ont eu pour effet de neutraliser totalement le télétravail et partant de maintenir l’affiliation du travail au régime de sécurité sociale néerlandais: bref, aucun changement au niveau de la législation applicable pour ces travailleurs et leurs employeurs. Ces lignes directrices sont d’application depuis le mois de février 2020 et – après plusieurs prolongations dépendant de l’évolution sanitaire – cesseront leurs effets au 1er juillet 2022. En effet, étant donné l’évolution de la situation sanitaire et le fait que toutes les mesures sanitaires ont été levées, la force majeure ne peut plus être invoquée comme base juridique aux lignes directrices précitées. Étant donné que plusieurs États membres au sein de la CACSS ont manifesté le souhait de mener une réflexion sur le télétravail en période post-Covid, la CACSS lors de sa réunion du 14 juin 2022 a approuvé l’instauration d’une période transitoire jusqu’au 31 décembre 2022 pour la désignation de l’État membre compétent pour la sécurité sociale des télétravailleurs. Il s’agit de travailleurs qui télétravaillent dans leur État de résidence pour le compte de leur employeur établi dans un autre État membre. Cette période transitoire s’aligne sur la période «sans impact Covid-19» qui s’achève le 30 juin 2022, étant donné que la pandémie ne constitue plus une situation de force majeure qui suspend le fonctionnement des règles de désignation pour les modes de travail modifiés par la pandémie (comme l’augmentation du télétravail). La période transitoire a les mêmes effets que les mesures Covid-19, de sorte qu’il n’y a pas de changement de l’État membre compétent à partir de 25 % de télétravail dans l’État de résidence. Là encore, aucune formalité particulière n’est requise de la part de l’employeur ou du travailleur. La période supplémentaire de six mois permet aux administrations, aux employeurs et aux individus concernés de s’organiser de manière adéquate et donne à la Commission administrative la possibilité d’évaluer plus amplement la situation spécifique du télétravail et d’élaborer des mesures structurelles. La période transitoire s’applique aux activités de télétravail existantes et nouvelles. La Belgique appliquera cette période transitoire. Enfin, un groupe de travail doit être institué au sein de la CACSS afin de réfléchir en profondeur au télétravail dans l’ère post-Covid uniquement pour les aspects liés à la détermination de la législation applicable (titre 2 du règlement (CE) no 883/2004) : ce groupe de travail n’est pour l’heure pas encore institué. Une solution européenne doit, en effet, être privilégiée dans la mesure du possible afin de conserver l’interprétation et l’application uniformes du droit européen consacrant la coordination des systèmes de sécurité sociale sur le territoire de l’Union européenne. Les aspects fiscaux de la question relèvent de la compétence de mon collègue, Vincent Van Peteghem, vice-premier ministre et ministre des Finances. En ce qui concerne l’impact possible d’un retour à la normale sur le marché du travail, il a été souligné que certains employeurs peuvent ne pas permettre à leurs travailleurs frontaliers de prendre plus d’une journée de télétravail par semaine ou que d’autres peuvent être réticents à recruter des travailleurs de l’autre côté de la frontière. À cet égard, il convient de souligner que la différence de traitement liée au télétravail entre les travailleurs nationaux et transfrontaliers pourrait constituer une discrimination indirecte de la part des employeurs concernés. Le Parlement européen a alerté la Commission européenne sur ce point. Mais, cette question relève plus particulièrement de la compétence de mon collège, Pierre-Yves Dermagne, vice-premier ministre et ministre de l’Économie et du Travail. 2) Je renvoie à la réponse apportée sous la question 1). Pour ce qui concerne le télétravail en période post-Covid-19, mon administration attend l’instauration du groupe de travail au sein de la CACSS qui devra mener une réflexion en profondeur afin dégager des solutions solidement étayées sur le plan juridique afin de garantir la sécurité juridique tant pour les travailleurs mobiles que leurs employeurs. Nous espérons que ce groupe de travail pourra être mis en place pendant la période d’été afin de s’atteler rapidement à la tâche. Plusieurs experts de mon administration se sont déjà portés volontaires pour participer aux travaux de ce groupe de travail européen et sont occupés en ce moment à formuler des propositions de solution qui pourraient être d’emblée partager avec les membres de ce groupe de travail. 3) a) & b) Le seuil de 25 % pour déterminer si le travailleur pluriactif effectue une activité substantielle dans son État membre de résidence est défini par l’article 14, paragraphe 8 ; du règlement d’application (CE) no 987/2009 du règlement (CE) no 883/2004. Par conséquent, seul le législateur européen est habilité à relever le seuil précité de 25 %. Il ne faut pas perdre de vue non plus que ce seuil de 25 % est lié à l’hypothèse de pluriactivité qui constitue une exception à la règle de base de la lex loci laboris (application de la législation de l’État membre sur le territoire duquel est effectué le travail) et que la Cour de justice de l’Union européenne a précisé que ces exceptions sont de stricte application. Par ailleurs, relever le seuil de 25 % précité uniquement pour le télétravail risque de créer une discrimination injustifiée avec d’autres catégories de travailleurs pluriactifs tels que par exemple les transporteurs routiers internationaux. Or ce dernier secteur est très perméable à la fraude et aux abus. Par conséquent, des travaux de réflexion et d’analyse doivent être menés en profondeur comme déjà mentionné au sein du groupe de travail à instituer au sein de la CACSS afin de pouvoir dégager des règles juridiques solides et apportant la sécurité juridique requise. Nous sommes pleinement impliqués dans de cette voie. 4) Comme précisé dans ma réponse à la question 3) c), nous sommes parfaitement au courant de cette initiative et plusieurs experts de mon administration se sont portés volontaires afin d’assister aux travaux menés au sein du groupe de travail à instituer au sein de la CACSS. S’agissant de la révision des règlements (CE) nos 883/2004 et 987/2009, celle-ci fait suite à une proposition législative de la Commission européenne du 13 décembre 2016 et seuls deux chapitres sont encore ouverts à négociations, à savoir d’une part le chapitre relatif à la détermination de législation applicable et d’autre part celui relatif à l’assurance chômage relevant de la compétence de mon collègue, le ministre Dermagne. 5) a) & b) Cette question relève de la compétence de mon collègue, Vincent Van Peteghem, vice-premier ministre et ministre des Finances. |
1) De kwestie van de toepasselijke socialezekerheidswetgeving wordt geregeld bij titel 2 van verordening (EG) nr. 883/2004. Aangezien de Covid-19-pandemie volgens de jurisprudentie van het Hof van Justitie van de Europese Unie als een geval van overmacht is erkend, heeft de Administratieve Commissie voor de coördinatie van de socialezekerheidsstelsels (hierna: Administratieve Commissie) richtsnoeren vastgesteld waarin onder meer wordt bepaald dat de verplichting om intensief gebruik te maken van telewerken als gezondheidsmaatregel om de verspreiding van het Covid-19-virus te beperken, geen gevolgen heeft voor de vaststelling van de toepasselijke wetgeving. Indien een grensarbeider die in Nederland werkt en in België woont, in het kader van de Covid-19-maatregelen in zijn woonstaat (België) verplicht was te telewerken en dit telewerk de drempel van 25 % van zijn arbeidstijd bereikte of zelfs overschreed, hadden de door de Administratieve Commissie vastgestelde richtsnoeren tot gevolg dat het telewerk volledig werd geneutraliseerd en dat de aansluiting van het werk bij het Nederlandse socialezekerheidsstelsel dus werd gehandhaafd: kortom, de toepasselijke wetgeving voor deze werknemers en hun werkgevers bleef ongewijzigd. Deze richtsnoeren zijn sinds februari 2020 van kracht en zullen – na verschillende verlengingen afhankelijk van de evolutie van de gezondheidssituatie – op 1 juli 2022 niet langer van toepassing zijn. Gezien de evolutie van de gezondheidssituatie en het feit dat alle gezondheidsmaatregelen zijn opgeheven, kan overmacht niet langer worden ingeroepen als rechtsgrondslag voor de bovengenoemde richtsnoeren. Aangezien verscheidene lidstaten binnen de Administratieve Commissie te kennen hebben gegeven te willen nadenken over telewerk in de post-Covid-periode, heeft de Administratieve Commissie in de vergadering van 14 juni 2022 haar goedkeuring gehecht aan de invoering van een overgangsperiode tot en met 31 december 2022 voor de aanwijzing van de lidstaat die bevoegd is voor de sociale zekerheid van telewerkers. Het gaat om werknemers die in hun woonstaat telewerken voor rekening van een in een andere lidstaat gevestigde werkgever. Deze overgangsperiode is afgestemd op de Covid-19 «no impact»-periode, die op 30 juni 2022 afloopt, aangezien de pandemie niet langer een situatie van overmacht vormt die de werking van de aanwijzingsregels voor door de pandemie gewijzigde arbeidswijzen (zoals de toename van telewerken) opschort. De overgangsperiode heeft dezelfde effecten als de Covid-19-maatregelen, zodat er geen verandering van bevoegde lidstaat plaatsvindt vanaf 25 % telewerk in de woonstaat. Ook hier zijn noch van de kant van de werkgever noch van de kant van de werknemer bijzondere formaliteiten vereist. De extra periode van zes maanden geeft de betrokken overheidsdiensten, werkgevers en betrokken personen de gelegenheid zich goed te organiseren en geeft de Administratieve Commissie de gelegenheid de specifieke situatie van telewerken verder te beoordelen en structurele maatregelen uit te werken. De overgangsperiode geldt voor bestaande en nieuwe telewerkactiviteiten. België zal deze overgangsperiode toepassen. Ten slotte moet binnen de Administratieve Commissie een werkgroep worden opgericht om diepgaand na te denken over telewerken in het post-Covid-tijdperk, alleen voor aspecten die verband houden met de vaststelling van de toepasselijke wetgeving (titel 2 van verordening (EG) nr. 883/2004). Deze werkgroep is nog niet opgericht. Er moet zoveel mogelijk de voorkeur worden gegeven aan een Europese oplossing om de uniforme interpretatie en toepassing van de Europese wetgeving inzake de coördinatie van de socialezekerheidsstelsels binnen de Europese Unie te waarborgen. De fiscale aspecten van de kwestie vallen onder de bevoegdheid van mijn collega, Vincent Van Peteghem, vice-eersteminister en minister van Financiën. Wat de mogelijke gevolgen van een terugkeer naar de normaliteit voor de arbeidsmarkt betreft, is erop gewezen dat sommige werkgevers hun grensarbeiders wellicht niet toestaan meer dan één dag per week te telewerken of dat andere terughoudend kunnen zijn om werknemers van over de grens in dienst te nemen. In dit verband zij erop gewezen dat het verschil in behandeling in verband met telewerken tussen nationale en grensoverschrijdende werknemers een indirecte discriminatie door de betrokken werkgevers zou kunnen inhouden. Het Europees Parlement heeft de Europese Commissie hierop attent gemaakt. Deze kwestie valt echter meer in het bijzonder onder de bevoegdheid van mijn collega, Pierre-Yves Dermagne, vice-eersteminister en minister van Economie en Werk. 2) Ik verwijs naar het antwoord op vraag 1). Wat betreft telewerk na de inwerkingtreding van de richtlijn wacht mijn administratie op de oprichting van de werkgroep binnen de Administratieve Commissie, die grondig zal moeten nadenken om met juridisch sluitende oplossingen te komen ten einde de rechtszekerheid van zowel mobiele werknemers als hun werkgevers te garanderen. Wij hopen dat deze werkgroep tijdens de zomerperiode kan worden opgericht, zodat wij snel aan de slag kunnen. Verscheidene deskundigen van mijn administratie hebben zich reeds vrijwillig aangemeld om deel te nemen aan de activiteiten van deze Europese werkgroep en formuleren momenteel voorstellen voor oplossingen die vanaf het begin met de leden van de werkgroep zouden kunnen worden gedeeld. 3) a) & b) De drempel van 25 % om te bepalen of de pluri-actieve werknemer een substantiële activiteit verricht in de lidstaat waar hij of zij woont, is vastgesteld in artikel 14, lid 8, van de uitvoeringsverordening (EG) nr. 987/2009 van verordening (EG) nr. 883/2004. Alleen de Europese wetgever is derhalve gerechtigd de bovenvermelde drempel van 25 % te verhogen. Er zij ook aan herinnerd dat deze drempel van 25 % verband houdt met de hypothese van de cumulatie van werkzaamheden, die een uitzondering vormt op de basisregel van de lex loci laboris (toepassing van de wetgeving van de lidstaat op het grondgebied waarvan de arbeid wordt verricht) en dat het Hof van Justitie van de Europese Unie heeft gepreciseerd dat deze uitzonderingen strikt van toepassing zijn. Bovendien bestaat het gevaar van ongerechtvaardigde discriminatie van andere categorieën van pluri-actieve werknemers, zoals internationale wegvervoerders, indien de bovengenoemde drempel van 25 % alleen voor telewerken wordt verhoogd. Deze laatste sector is zeer kwetsbaar voor fraude en misbruik. Bijgevolg moet, zoals reeds vermeld in de binnen de Administratieve Commissie op te richten werkgroep, diepgaand denk- en analysewerk worden verricht om solide rechtsregels te kunnen opstellen die de vereiste rechtszekerheid bieden. Wij zijn volledig betrokken bij dit proces. 4) Zoals ik in mijn antwoord op vraag 3), onder c), heb aangegeven, zijn wij perfect op de hoogte van dit initiatief en hebben verscheidene deskundigen uit mijn administratie zich vrijwillig aangemeld om mee te werken aan de werkzaamheden van de werkgroep die binnen de Administratieve Commissie zal worden opgericht. Wat de herziening van verordening (EG) nr. 883/2004 en verordening (EG) nr. 987/2009 betreft: deze volgt op een wetgevingsvoorstel van de Europese Commissie van 13 december 2016 en slechts twee hoofdstukken staan nog open voor onderhandeling, namelijk het hoofdstuk met betrekking tot de bepaling van de toepasselijke wetgeving enerzijds en het hoofdstuk met betrekking tot de werkloosheidsverzekering anderzijds, dat onder de bevoegdheid van mijn collega, minister Dermagne, valt. 5) a) & b) Deze vraag valt onder de bevoegdheid van mijn collega, Vincent Van Peteghem, vice-eersteminister en minister van Financiën. |