SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2020-2021 Zitting 2020-2021
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12 mai 2021 12 mei 2021
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Question écrite n° 7-1240 Schriftelijke vraag nr. 7-1240

de Rik Daems (Open Vld)

van Rik Daems (Open Vld)

à la ministre de l'Intérieur, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique

aan de minister van Binnenlandse Zaken, Institutionele Hervormingen en Democratische Vernieuwing
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Trafic de stupéfiants - Port - Armateurs - Corruption - Lutte - Approche - Collaboration entre la police, la justice, la capitainerie et les armateurs - Méthode du largage («drop-off») - Prévention - Mesures - Moyens Drugssmokkel - Haven - Rederijen - Corruptie - Strijd - Aanpak - Samenwerking tussen de politie, het gerecht, de havenmeester en de rederijen - «Drop-off»-methode - Voorkoming - Maatregelen - Middelen 
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transport maritime
coopération policière
stupéfiant
trafic illicite
installation portuaire
corruption
vervoer over zee
politiële samenwerking
verdovend middel
zwarte handel
haveninstallatie
corruptie
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12/5/2021Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 10/6/2021)
10/6/2021Antwoord
12/5/2021Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 10/6/2021)
10/6/2021Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 7-1239 Aussi posée à : question écrite 7-1239
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Question n° 7-1240 du 12 mai 2021 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 7-1240 d.d. 12 mei 2021 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Aux Pays-Bas, il s'avère que les criminels de la drogue tentent de plus en plus souvent d'infiltrer les grands armateurs pour contourner les multiples filets de sécurité. Cette tendance a notamment été mise en évidence à la suite de l'enquête menée par la police portuaire de Rotterdam. Les criminels placent des complices à des postes clés pour qu'ils facilitent ensuite un trafic de drogue à grande échelle. Ils ciblent entre autres des grands armateurs tels que MSC, Maersk, Hapag Lloyd et CMA CGM, qui naviguent en Amérique du Sud (cf. https://www.nrc.nl/nieuws/2021/04/25/criminelen-infiltreren-in-rederijen-a4041291).

Des personnes sont chargées de sortir la drogue du conteneur lorsque celui-ci est arrivé à quai. L'an passé, la police portuaire néerlandaise a arrêté près de trois cents intermédiaires chargés de sortir la drogue. Au Waaslandhaven (port sur la rive gauche de l'Escaut), trois autres intermédiaires néerlandais viennent d'être pris en flagrant délit (cf. https://www.gva.be/cnt/dmf20210402_95202230). D'après la police de la navigation maritime néerlandaise, les contrôles au port sont si nombreux que la plupart des intermédiaires chargés de sortir la drogue se font transporter frauduleusement vers la zone portuaire dans un conteneur vide. Mais cela n'est possible qu'avec l'aide d'un complice ayant infiltré l'armateur.

Chez l'armateur MSC, l'ampleur du phénomène était telle que les autorités néerlandaises et belges l'ont menacé il y a quelques années de mettre un de leurs navires sous embargo parce que les trafiquants recouraient à la technique du largage, qui consiste à sortir les paquets de cocaïne d'un porte-conteneurs en les jetant par-dessus bord, pour qu'ils soient ensuite repêchés par des bateaux de plus petite taille, en mettant à contribution une véritable chaîne de la drogue, dont des marins monténégrins s'avèrent être les acteurs principaux.

Dans notre pays, une quantité record de 65 tonnes de cocaïne a de nouveau été saisie l'an passé dans le port d'Anvers. Cette prise est attestée par les statistiques du Service public fédéral (SPF) Finances, Administration générale des Douanes et Accises. Cette quantité a une valeur marchande d'environ 7,5 milliards d'euros. En l'espace de huit ans, la quantité de cocaïne saisie au port d'Anvers a été multipliée par quatorze.

En ce qui concerne le caractère transversal de la présente question : les différents gouvernements et maillons de la chaîne de sécurité se sont accordés sur les phénomènes qui devront être traités en priorité au cours des quatre prochaines années. Ceux-ci sont définis dans la note-cadre de sécurité intégrale et dans le Plan national de sécurité 2016-2019 et ont été discutés lors d'une conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. Il s'agit donc d'une matière transversale qui relève également des Régions, le rôle de ces dernières se situant surtout dans le domaine de la prévention.

J'aimerais dès lors soumettre au ministre les questions suivantes :

1) Pouvez-vous me dire en quoi consiste la politique actuelle de lutte contre les éventuels faits de corruption dans nos ports ? Quelle politique spécifique les armateurs suivent-ils pour détecter et combattre la corruption ? Qu'en est-il de la coopération entre la police, la justice et la capitainerie ?

2) Quelles actions menez-vous pour lutter contre la corruption qui mine ce secteur ? Quelle collaboration avez-vous mise en place dans ce domaine avec des partenaires tels que les ports et l'Union royale des armateurs belges ?

3) Savez-vous quelles initiatives les armateurs prennent pour éviter la méthode du largage ? Comment collaborent-ils dans ce domaine avec les autorités locales ?

4) Selon vous, quelles possibilités les armateurs ont-ils pour améliorer la lutte contre le trafic de drogue ? Quelles sont les initiatives actuellement prises à cette fin ? Comment agir contre les armateurs qui ne se mobilisent pas contre le trafic de drogue et qui jouent ainsi, parfois inconsciemment, un rôle de facilitateur ? Êtes-vous en outre en mesure d'agir aussi bien contre la méthode du largage que contre d'autres techniques de trafic éventuelles ?

5) Quelles sanctions et interventions sont possibles si les armateurs qui opèrent dans nos ports ne mènent pas activement une politique de tolérance zéro contre le trafic de drogue ? À combien de reprises ces sanctions ont-elles été infligées au cours des cinq dernières années et quel est leur degré d'efficacité ?

6) Dans quels domaines pourrait-on intensifier, au plan collectif et européen, la lutte contre le trafic de drogue passant par les ports maritimes ? Quelles initiatives sont prises en ce sens ?

7) Pouvez-vous m'indiquer quelles collaborations concrètes sont actuellement mises en place avec des ports sud-américains pour lutter contre le trafic de drogue, étant donné que la majeure partie de la drogue trouvée entre autres dans le port d'Anvers provient de pays d'Amérique du Sud ?

8) De quels moyens la police et la justice ont-elles besoin pour pouvoir lutter de manière encore plus efficace contre la corruption au sein des armateurs et autres organismes apparentés du secteur portuaire ? Quelles actions doivent être entreprises pour mener à bien cette lutte ?

 

In Nederland blijkt dat drugscriminelen steeds vaker de grote rederijen proberen te infiltreren om zo de vele veiligheidsbarrières te omzeilen. Dit blijkt bijvoorbeeld uit onderzoek van de Zeehavenpolitie bij de Rotterdamse haven. Criminelen positioneren handlangers op belangrijke plekken waardoor zij op grote schaal drugssmokkel kunnen vergemakkelijken. Ze richten zich onder andere op grote reders zoals MSC, Maersk, Hapag Lloyd en CMA CGM die op Zuid-Amerika varen (cf. https://www.nrc.nl/nieuws/2021/04/25/criminelen-infiltreren-in-rederijen-a4041291).

Zogenaamde «uithalers» halen dan de drugs uit de container nadat ze aan land gebracht zijn. In Nederland arresteerde de Zeehavenpolitie zo'n driehonderd uithalers vorig jaar. In de Waaslandhaven liep er onlangs nog een trio Nederlandse uithalers tegen de lamp (cf. https://www.gva.be/cnt/dmf20210402_95202230). Omdat er op de haven zoveel beveiliging is, laten volgens de Nederlandse Zeevaartpolitie de meeste uithalers zich binnensmokkelen op het haventerrein via een lege container. Maar dat kan enkel als iemand van binnen de rederij helpt.

Bij rederij MSC was het probleem zo groot dat de Nederlandse en Belgische autoriteiten enkele jaren geleden dreigden een schip van de reder aan de ketting te leggen. Dit omdat ze aan «drop-off» smokkel doen. Daarbij gooide men pakketten cocaïne vanaf een containerschip in het water, dat vervolgens werd opgevist door kleinere schepen. Hierbij werd gebruik gemaakt van een «drugslijn». Montenegrijnse zeelui blijken hierin nogal actief te zijn.

In eigen land was er vorig jaar opnieuw een recordhoeveelheid van 65 ton cocaïne in beslag genomen in de Antwerpse haven. Dat blijkt uit cijfers van de federale overheidsdienst (FOD) Financiën, algemene administratie van de Douane en Accijnzen. Die hoeveelheid heeft een straatwaarde van ongeveer 7,5 miljard euro. Op acht jaar is de hoeveelheid in beslag genomen cocaïne in de Antwerpse haven verveertienvoudigd.

Wat betreft het transversaal karakter van de schriftelijke vraag: de verschillende regeringen en schakels in de veiligheidsketen zijn het eens over de fenomenen die de komende vier jaar prioritair moeten worden aangepakt. Die staan gedefinieerd in de kadernota Integrale Veiligheid en het Nationaal Veiligheidsplan voor de periode 2016-2019, en werden besproken tijdens een Interministeriële Conferentie, waarop ook de politionele en justitiële spelers aanwezig waren. Het betreft dus een transversale aangelegenheid met de Gewesten waarbij de rol van de Gewesten vooral ligt in het preventieve luik.

Graag had ik dan ook volgende vragen voorgelegd aan de geachte minister:

1) Kunt u meedelen waaruit de huidige aanpak van mogelijke corruptie in onze havens bestaat? Wat is het specifieke beleid van rederijen ten aanzien van het opsporen en aanpakken van corruptie? Hoe ziet de samenwerking tussen de politie, het gerecht en de havenmeester eruit?

2) Welke acties neemt u om ondermijning in deze sector aan te pakken? Hoe werkt u hierin samen met partners als de havens en de Koninklijke Belgische redersvereniging?

3) Is bij u bekend wat rederijen doen om de «drop-off»-methode te voorkomen? Hoe werken zij hierbij samen met de lokale autoriteiten?

4) Welke mogelijkheden ziet u voor de rederijen om de aanpak van drugshandel te verbeteren? Welke stappen worden momenteel daartoe genomen? Op welke wijze kan worden gehandeld richting rederijen die niet actief optreden tegen drugsmokkel en daarin, soms onbewust, faciliterend optreden? Kunt u daarbij zowel ingaan om de «drop-off»-methode, als op andere mogelijke smokkelmethodes?

5) Welke sancties en interventies zijn mogelijk indien rederijen die onze havens aandoen niet actief een zerotolerancebeleid voeren tegen drugsmokkel? Hoe vaak zijn deze sancties ingezet de voorbije vijf jaar en hoe effectief zijn deze?

6) Op welke onderdelen kan de gezamenlijke, Europese aanpak van drugssmokkel langs de zeehavens geïntensiveerd worden? Welke stappen worden daartoe genomen?

7) Kunt u meedelen op welke wijze momenteel, concreet, samengewerkt wordt met havens in Zuid-Amerika om drugssmokkel tegen te gaan, gezien het feit dat de drugs die in onder meer de Antwerpse haven worden gevonden, vaak afkomstig zijn uit Zuid-Amerikaanse landen?

8)Welke middelen hebben de politie en het gerecht nodig om corruptie binnen de rederijen en andere aanverwante instellingen bij het havengebeuren nog effectiever aan te kunnen pakken? Welke acties moeten ondernomen worden om dit te kunnen realiseren?

 
Réponse reçue le 10 juin 2021 : Antwoord ontvangen op 10 juni 2021 :

1) L’une des initiatives à laquelle la Police fédérale participe par le truchement de la PJF Anvers est la campagne de sensibilisation à partir de la CEPA. Cette campagne se focalise sur les (nouveaux) travailleurs du port et est soutenue par des brochures et des films d’information qui sont également intégrés dans les trajets de formation internes. La PJF Anvers remplit un rôle consultatif au sein de ce processus.

En ce qui concerne la politique globale des différents armateurs, nous renvoyons aux compagnies maritimes elles-mêmes pour des raisons évidentes. La PJF Anvers a informé les PDG des filiales anversoises des plus grandes compagnies de transport par conteneurs de la problématique liée à l'analyse des processus commerciaux existants.

La coopération dans le port d’Anvers est très constructive, tant entre les services publics entre eux (Parquet Anvers, PJF Anvers, SPN Anvers, Douane) qu’entre les services publics et le service de la capitainerie du port. Des moments de concertation sont organisés sur base régulière, tant structurellement (Comité Mocal pour la Sécurisation Maritime sous la direction du capitaine du port) que ponctuellement.

2) Il n’y a pas de coopération spécifique avec l’association royale des armateurs belges.

La PJF Flandre occidentale collabore avec les entreprises de pêche et les entreprises portuaires.

La PJF Flandre orientale a un projet spécifique «Haven» dans lequel il travaille également en étroite collaboration avec ‘l'Autorité portuaire’, le capitaine du port et la SPN (police maritime), qui sont les partenaires les plus importants pour soutenir le projet. Ici aussi, on tente d’aborder maints aspects de la criminalité portuaire (tant au niveau préventif que répressif).

3) Nos services ne sont pas au fait des mesures prises par les armateurs pour éviter la méthode 'drop-off'.

La PJF Flandre occidentale collabore étroitement avec la SPN et le C.I.M. (Carrefour d’Information Maritime) pour identifier les comportements suspects des navires et prendre les mesures nécessaires. Il s’agit ici notamment de la mise à disposition des listes d’équipage.

Ces dernières années, la côte belge a été épargnée par les «drop-offs», mais récemment, le Royaume-Uni et la France ont été de nouveau confrontés à ce mode opératoire.

4) Il est difficile pour la police de répondre, étant donné que cette question revient aux armateurs. Nous ne disposons pas non plus d'informations sur les compagnies maritimes qui ne mènent pas une politique active.

Depuis la PJF Anvers, nous pouvons apporter quelques nuances en ce qui concerne la méthode du «drop-off». Ce mode se produit principalement en mer du Nord et dans la partie de l'Escaut située sur le territoire néerlandais. Il n'y a pas encore d’indication que de tels «drop-offs» aient lieu à partir de porte-conteneurs dans le port d'Anvers lui-même. Si nous interprétons la méthode de drop-off en termes un peu plus larges, la PJF Anvers rapporte qu'en 2014, il a été constaté que des barges étaient utilisées pour transborder des lots sur les quais dans l’eau à partir de navires fruitiers.

5) A notre connaissance, il n’y a pas eu de sanctions spécifiques mises en œuvre ces 5 dernières années. Une politique internationale (au moins européenne) s’impose ici, plutôt qu’une politique nationale.

6) En premier lieu, nous pouvons citer la Drugs Strategy publiée par la Commission européenne et le plan d’action qui l’accompagne (COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS- Programme et plan d'action antidrogue de l'UE (2021-2025). Le point d’action suivant y est notamment repris: «Sensibiliser à la nécessité de concentrer les actions sur les filières du trafic de drogue qui font actuellement l’objet d’une surveillance insuffisante par les services répressifs, en instaurant ou en renforçant des méthodes de surveillance et d’enquête pour les ports maritimes et fluviaux, terrains d’aviation et gares ferroviaires d’importance secondaire. Associer les agences de l’UE concernées pour soutenir les États membres dans ces activités.». Cela fait partie du domaine prioritaire « Renforcer le contrôle et les méthodes d'enquête concernant les voies ferroviaires et fluviales dans l'ensemble de l'UE ainsi que l'espace aérien général ». Le plan d'action venant d'être achevé, il n'est pas encore possible de se prononcer sur la manière dont il sera implémenté.

Au sein d'Europol EMPACT CCH (Cannabis-Cocaïne-Héroïne), il existe plusieurs OAP (operation action plans) qui tentent d'intensifier la coopération entre les différents pays disposant de ports maritimes, entre autres avec les pays d'Amérique du Sud. La Belgique participe à un certain nombre d’OAP à cet égard. 

Enfin, nous référons au projet Group of Trust (GOT). Ce projet se concentre sur la problématique du trafic international de drogue via les principaux ports maritimes européens (Antwerpen, Rotterdam, Hambourg et Bremerhaven) et s'articule autour de deux axes principaux:

  1. La mise en œuvre d'actions opérationnelles afin d'obtenir une meilleure image des flux illégaux (entre les ports concernés) ;

  2. Meetings pour discuter des derniers modi operandi et techniques.

Les partenaires dans ce projet sont le SPF Finances (AADA), le Bundeskriminalamt (DE) et la GeneralZolldirektion (DE). L’HARC-team néerlandais joue également un rôle actif. Le projet est financé à 90 % par l’Internal Security Fund de la Commission européenne.

7) Dans le cadre de la lutte contre le trafic international de cocaïne, la Police Fédérale a conclu ces dernières années des Memoranda of Understanding avec le Brésil, la Colombie et le Pérou. Des négociations ont également débuté avec l’Equateur et le Panama. Pour faciliter la coopération avec le Brésil, la police belge dispose d’un officier de liaison à Brasilia depuis fin 2013. Pour d'autres grands pays d'origine et de transit d'Amérique latine, comme la Colombie et l'Équateur, il peut être fait appel aux officiers de liaison de la police néerlandaise.

Pour la coopération entre l'Administration Générale des Douanes et Accises et les pays d'Amérique latine concernés, je renvoie au Ministre des Finances.

8) La corruption est très difficile à détecter, notamment lorsque des activités criminelles se mêlent aux activités professionnelles légitimes de personnes occupant des postes clés dans le port d'Anvers.

Le dossier SKY ECC a notamment fait apparaître que:

La corruption parmi les employés du port, mais aussi parmi les employés du gouvernement, est plus répandue qu’on ne le croit ;

Les organisations criminelles développent des stratégies conscientes pour infiltrer «leur propre» personnel par le biais de demandes d'emploi régulières dans des entreprises actives dans la logistique maritime. Si nécessaire, une approche à long terme est prévue, afin que ces personnes puissent progressivement manœuvrer de l'intérieur vers la position (d'information) souhaitée et extrêmement bénéfique pour la ou les organisations criminelles. Ce «processus de croissance interne» peut et doit prendre des années aux organisations criminelles.

Un screening approfondi de chaque employé portuaire sensu lato pourrait offrir un certain soulagement en termes de prévention, mais il n'est évidemment pas sans faille:

Il est pratiquement impossible de contrôler tous les employés directs et indirects des ports. Il s'agit de dockers, d'employés de bureau, d'artisans, de commis d'expédition, de dockers occasionnels «pasman», de déclarants en douane, de travailleurs intérimaires, de sous-traitants, de fournisseurs de navires, de conducteurs de camions, de réparateurs de conteneurs, de techniciens en réfrigération, de contrôleurs de fret, etc. ;

Il existe de nombreux exemples de personnes qui n’avaient ni individuellement, ni au niveau familial d’antécédents judiciaires mais qui ont tout de même été pris en flagrant délit, après un mois d’entrée en service, de transbordement de très grandes quantités de cocaïne de l’un à l’autre conteneur.

Dans la mesure où une sécurisation poussée du port d'Anvers au moyen d'infrastructures et de processus peut contribuer à résoudre la problématique, cela relève de la compétence du port d'Anvers et de la capitainerie.

1) Eén van de initiatieven waarin de Federale politie participeert bij monde van FGP Antwerpen is de sensibiliseringscampagne vanuit CEPA. Deze campagne focust zich op (nieuwe) havenmedewerkers en wordt ondersteund door infobrochures en infofilmpjes die eveneens geïntegreerd zijn in interne opleidingstrajecten. FGP Antwerpen vervult binnen dit proces een adviserende rol.

Voor wat betreft het globale beleid binnen de verschillende rederijen verwijzen we om evidente redenen door naar de rederijen zelf. Vanuit FGP Antwerpen werden de CEO’s van de Antwerpse filialen van de grootste rederijen inzake containertrafiek, gebrieft over de problematiek in functie van het analyseren van de bestaande bedrijfsprocessen.

De samenwerking in de haven van Antwerpen verloopt zeer constructief, zowel tussen de overheidsdiensten onderling (Parket Antwerpen, FGP Antwerpen, SPN Antwerpen, Douane) als tussen de overheidsdiensten en de havenkapiteinsdienst. Er wordt op regelmatige basis overlegmomenten georganiseerd, zowel op structurele basis (Lokaal Comité voor Maritieme Beveiliging onder leiding van de havenkapitein) als punctueel.

2) Er is geen specifieke samenwerking met de Koninklijke Belgische redersvereniging.

De Federale politie in West-Vlaanderen werkt samen met de visserijrederijen en er is een samenwerking met de havenbedrijven.

De FGP Oost-Vlaanderen heeft een specifiek project 'Haven' waarbij men ook nauw samenwerkt met het 'Havenbedrijf', de havenkapitein en SPN (scheepvaartpolitie) die als belangrijkste partner het project mee ondersteunt. Ook hier tracht men op tal van aspecten de havencriminaliteit aan te pakken (zowel op vlak van preventie als repressie).

3) Er is geen informatie gekend bij onze diensten wat betreft de maatregelen die rederijen ondernemen om de 'drop-off' methode te voorkomen.

In West-Vlaanderen (FGP) wordt nauw samengewerkt met SPN en het M.I.K. (Maritiem Informatie Kruispunt) om verdachte gedragingen van schepen te identificeren en de nodige maatregelen te nemen. Het gaat hier onder andere over het ter beschikking stellen van de crew-lijsten.

De Belgische kust is de laatste jaren gevrijwaard geweest van 'drop-offs' doch recent bleek men in het Verenigd Koninkrijk en Frankrijk toch terug geconfronteerd te zijn met deze modus operandi.

4) Het is moeilijk om hier vanuit de politie op te antwoorden, aangezien het antwoord op deze vraag de rederijen toekomt. We beschikken evenmin over informatie als zouden er rederijen zijn die geen actief beleid voeren.

Vanuit FGP Antwerpen kunnen we wel enige nuancering aanreiken met betrekking tot de «drop-off» methode. Deze modus komt hoofdzakelijk voor in de Noordzee en het stuk van de Schelderivier op Nederlands grondgebied. Er zijn nog geen aanwijzingen dat dergelijke «drop-offs» plaatsvinden vanop containerschepen in de haven van Antwerpen zelf. Als we de methodiek van de «drop-off» ietwat ruimer interpreteren, kan vanuit FGP Antwerpen meegegeven worden dat in 2014 werd vastgesteld dat in de haven van Antwerpen binnenschepen werden gebruikt om partijen op het water in de dokken over te laden vanop fruitschepen.

5) Er zijn geen specifieke sancties ingezet de voorbije 5 jaar voor zover ons gekend. Een internationaal beleid (minimum Europees) dringt zich hierbij op, eerder dan een nationaal beleid.

6) In de eerste plaats kunnen we de door de Europese Commissie gepubliceerde Drugs Strategy en het bijhorende actieplan (MEDEDELING VAN DE COMMISSIE AAN HET EUROPEES PARLEMENT, DE RAAD, HET EUROPEES ECONOMISCH EN SOCIAAL COMITÉ EN HET COMITÉ VAN DE REGIO'S - EU-agenda en –actieplan inzake drugs voor 2021-2025) vermelden. Daarin staat onder meer volgend actiepunt: “De aandacht vestigen op de noodzaak om acties te richten op kanalen voor de drugshandel die momenteel onvoldoende door de rechtshandhavingsinstanties worden gemonitord, door de vaststelling of versterking van monitoring- en onderzoeksmethoden voor kleine zeehavens en rivierhavens, vliegvelden en treinstations. Relevante EU-agentschappen betrekken bij de ondersteuning van de lidstaten bij deze activiteiten.”. Dit maakt deel uit van het prioriteitsdomein «Scherpere toezichts- en opsporingsmethoden voor spoor- en waterwegen binnen de EU en de ruimte voor kleine luchtvaart». Gezien het Actieplan nog maar net klaar is, kan nog niets gezegd worden over de wijze waarop dit zal geïmplementeerd worden.

Binnen Europol EMPACT CCH (Cannabis-Cocaïne-Heroïne) zijn er verschillende OAP's (operation action plans) die de samenwerking tussen de verschillende landen met zeehavens trachten te intensifiëren, onder andere met Zuid-Amerikaanse landen. België participeert hierbij in tal van OAP's. 

Tot slot kan worden verwezen naar het project Group of Trust (GOT). Dit project richt zich op de problematiek van de internationale drugtrafiek via de grote Europese zeehavens (Antwerpen, Rotterdam, Hamburg en Bremerhaven) en is opgebouwd langs twee grote assen:

  1. Het uitvoeren van operationele acties om het beeld met betrekking tot de illegale stromen (tussen de betrokken havens onderling) beter in kaart te brengen;

  2. Meetings om laatste modi operandi en technieken te bespreken.

De partners in dit project zijn de FOD Financiën (AADA), het Bundeskriminalamt (DE) en de GeneralZolldirektion (DE). Daarnaast speelt ook het Nederlandse HARC-team een actieve rol. Het project wordt voor 90 % gefinancierd door het Internal Security Fund van de Europese Commissie.

7) In het raam van de strijd tegen de internationale cocaïnetrafiek heeft de Federale Politie de voorbije jaren Memoranda of Understanding afgesloten met Brazilië, Colombia en Peru. Ook met Ecuador en Panama werden onderhandelingen opgestart. Om de samenwerking met Brazilië te faciliteren, beschikt de Belgische politie sinds eind 2013 over een verbindingsofficier in Brasilia. Voor andere belangrijke bron- en transitlanden in Latijns-Amerika, zoals Colombia en Ecuador, kan ze een beroep doen op de verbindingsofficieren van de Nederlandse politie.

Voor de samenwerking tussen de Algemene Administratie van de Douane en Accijnzen en de betrokken Latijns-Amerikaanse landen, verwijs ik door naar de Minister van Financiën.

8) Corruptie is zeer moeilijk detecteerbaar, niet in het minst als de criminele activiteiten worden vermengd met de legale professionele activiteiten van personen die sleutelposities in de haven van Antwerpen bekleden.

Uit het dossier rond SKY ECC is bovendien gebleken dat:

– De corruptie onder havenmedewerkers maar ook overheidspersoneel wijder verspreid is dan vermoed;

– Criminele organisaties bewuste strategieën uitwerken om «eigen» mensen via reguliere sollicitaties te laten infiltreren in bedrijven die actief zijn in de maritieme logistiek. Daarbij wordt waar noodzakelijk een lange termijn aanpak voorzien, zodat deze mensen zich van binnenuit stilaan kunnen manoeuvreren in de gewenste (informatie)positie die uitermate batig is voor de criminele organisatie(s). Dit “interne groeiproces” kan en mag vanuit de criminele organisaties jaren duren.

Een doorgedreven screening van elke havenmedewerker sensu lato, zou preventief misschien enig soelaas kunnen bieden, maar is uiteraard niet waterdicht:

– Het is quasi onmogelijk om alle directe en indirecte havenmedewerkers te screenen. Het gaat onder meer om havenarbeiders, bedienden, vakmannen, expeditiebedienden, occasionele havenarbeiders ‘pasman’, douane-declaranten, tijdelijke interimmedewerkers, onderaannemers, scheepsleveranciers, vrachtwagenchauffeurs, containerherstellers, koeltechniekers, ladinginspecteurs, enz.;

– Er zijn tal van voorbeelden van personen die noch individueel, noch familiaal gerechtelijke antecedenten hadden, maar die toch één maand na indiensttreding op heterdaad werden betrapt met het overladen van zeer grote ladingen cocaïne van de ene naar de andere container.

Voor zover een doorgedreven beveiliging van de haven van Antwerpen middels infrastructuur en processen kan bijdragen aan de problematiek, valt deze onder de bevoegdheid van de Port of Antwerpen en de havenkapiteinsdienst.