SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2015-2016 Zitting 2015-2016
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1 juillet 2016 1 juli 2016
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Question écrite n° 6-995 Schriftelijke vraag nr. 6-995

de Christine Defraigne (MR)

van Christine Defraigne (MR)

au ministre de la Justice

aan de minister van Justitie
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Maltraitance infantile - Signalement et dénonciation - Possibilités et procédures - Information des citoyens - Mécanismes judiciaires simplifiés éventuels - Concertation avec les Communautés et Régions Kindermishandeling - Melding en aangifte - Mogelijkheden en procedures - Informatie voor de burgers - Eventueel eenvoudigere rechtsstelsels - Overleg met de Gemeenschappen en de Gewesten 
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violence
enfant
protection de l'enfance
accès à la justice
sensibilisation du public
politique de la jeunesse
politique familiale
geweld
kind
kinderbescherming
toegang tot de rechtspleging
bewustmaking van de burgers
jeugdbeleid
gezinsbeleid
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1/7/2016Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 4/8/2016)
31/8/2016Rappel
9/11/2016Antwoord
1/7/2016Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 4/8/2016)
31/8/2016Rappel
9/11/2016Antwoord
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Question n° 6-995 du 1 juillet 2016 : (Question posée en français) Vraag nr. 6-995 d.d. 1 juli 2016 : (Vraag gesteld in het Frans)

Selon les derniers chiffres de SOS Enfants, de plus en plus de cas de maltraitance infantile sont rapportés. On passe de 5 619 en 2014 à 5 972 en 2015 en Belgique francophone. En Flandre, le Vlaamse Vertrouwenscentra voor kindermishandeling (VK) a comptabilisé 7 311 plaintes en 2014. La même année; en Communauté germanophone, 13 cas concernant des mineurs ont été transmis au Sozial-Psychlogisches Zentrum (SKZ). et le Jugendhilfedienst (Service d'aide à la jeunesse) en a traité 7 pour abus sexuel.

Même s'il convient de ne pas confondre signalements et situations de maltraitance, force est de constater que la maltraitance sexuelle représente la part la plus importante des diagnostics avec 38,1 % des cas. Les négligences graves et la maltraitance physique représentent respectivement, 22,2 % et 19,3 % des cas. Dénoncer la maltraitance n'est pas chose aisée. Les personnes ont peur de se tromper ou d'accuser à tort les parents. Il semblerait qu'une mauvaise connaissance du système judiciaire soit à l'origine d'un taux de dénonciation faible.

Sachant que le niveau fédéral est compétent en ce qui concerne la santé publique et la justice, mais que certains aspects de la santé, la politique de la jeunesse, la politique familiale, la protection de la jeunesse ainsi que de l'enseignement relèvent des entités fédérées, la transversalité est dès lors établie.

1) Une réflexion est-elle en cours au sein de votre département à ce sujet ?

2) Pensez-vous qu'il serait nécessaire de mieux informer les citoyens quant à la possibilité de dénoncer des faits de maltraitance infantile ?

3) Sachant qu'il convient de rendre la justice accessible à tous, pensez-vous qu'il serait opportun de mettre en place de nouveaux mécanismes judiciaires simplifiés et assurant la discrétion dans le but d'inciter tout citoyen à dénoncer ces cas ?

4) Une concertation avec les Communautés et Régions a-t-elle eu lieu ? Si oui, quels ont été les résultats ? Dans la négative, une telle concertation est-elle envisagée ?

 

Volgens de jongste cijfers van SOS Enfants worden steeds meer gevallen van kindermishandeling gemeld. In Franstalig België stijgen de cijfers van 5 619 in 2014 tot 5 972 in 2015. Het Vlaamse Vertrouwenscentrum voor kindermishandeling (VK) heeft 7 311 klachten geregistreerd in 2014. In de Duitstalige Gemeenschap werden datzelfde jaar 13 gevallen met betrekking tot minderjarigen overgezonden naar het Sozial-Psychologisches Zentrum (SKZ) en de Jugendhilfedienst (Hulpdienst voor jongeren) heeft zeven gevallen van seksueel misbruik behandeld.

Een melding is niet noodzakelijk een misbruik, maar we stellen toch vast dat seksueel misbruik met 38,1% van de gevallen het grootste gedeelte uitmaakt van de diagnoses. Ernstige verwaarlozingen en lichamelijk misbruik vertegenwoordigen respectievelijk 22,2 % en 19,3 % van de gevallen. Het is niet gemakkelijk om mishandeling aan te geven. Mensen zijn bang dat ze zich vergissen of ouders onterecht beschuldigen. Onvoldoende kennis van het rechtsstelsel zou aan de basis liggen van het lage aantal meldingen.

Het federale niveau is bevoegd voor volksgezondheid en justitie, maar bepaalde aspecten inzake gezondheid, jeugdbeleid, gezinsbeleid, jeugdbescherming en onderwijs vallen onder de bevoegdheid van de deelstaten, mijn vraag heeft dus een transversaal karakter.

1) Wordt binnen uw departement nagedacht over dit onderwerp ?

2) Denkt u dat de burgers beter moeten worden ingelicht over de mogelijkheid om gevallen van kindermisbruik te melden ?

3) Denkt u, in de overtuiging dat de rechtspraak voor iedereen toegankelijk moet worden gemaakt, dat het wenselijk zou zijn nieuwe, eenvoudigere rechtsstelsels in te voeren die discretie garanderen teneinde elke burger te overtuigen om deze gevallen te melden ?

4) Werd overleg gepleegd met de Gemeenschappen en de Gewesten ? Zo ja, wat zijn daarvan de resultaten ? Zo neen, wordt een dergelijk overleg in het vooruitzicht gesteld ?

 
Réponse reçue le 9 novembre 2016 : Antwoord ontvangen op 9 november 2016 :

1) à 4) Comme cela a déjà été abordé dans d’autres questions parlementaires (6-255, 6-502, 6-641), le principe de subsidiarité voulu par le législateur et appliqué en matière de maltraitance envers les enfants résulte du fait que le secteur de l’aide consentie est considéré comme étant mieux placé que le secteur judiciaire pour intervenir dans ces situations. Ce sont donc vers les services de l’aide des Communautés que les situations d’enfant en danger ou en difficulté seront prioritairement orientées. Il existe ainsi toute une série de situations qui ne passent pas devant le juge de la jeunesse ou le juge correctionnel. De ce fait, le nombre de poursuites est nettement inférieur aux chiffres donnés par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Toujours dans cet esprit, des protocoles ont été conclus entre les Communautés et la Justice. En Flandre, le «Protocol Kindermishandeling Welzijn-Justitie-Politie », signé en 2010 et actualisé en 2014, comprend un plan d’action par étapes qui peut servir de fil conducteur pour la prise en charge d’affaires de maltraitance par les différents professionnels.

Dans la partie francophone du pays, le « Protocole d’intervention entre le secteur médico-psycho-social et le secteur judiciaire », entre les Communautés française et germanophone et SPF Justice, signé en 2007, a pour objectif de permettre une intervention articulée de la manière la plus optimale qui soit entre secteur médico-psycho-social et secteur judiciaire, et ce, dans le plus grand intérêt de l’enfant dans l’hypothèse où la situation de maltraitance est portée à la connaissance de la justice.

De plus, une concertation est actuellement en place dans chaque Communauté et regroupe des représentants de la justice, de la police, des Communautés et des Régions. Ces deux organes sont spécifiquement consacrés à la maltraitance des enfants au sens large. Il s’agit du Vlaams Forum Kindermishandeling en Flandre, dit le VFK (mis en place par le Samenwerkingsakkoord tussen de Federale Staat en de Vlaamse Gemeenschap tot oprichting van een Vlaams Forum Kindermishandeling”, 17 janvier 2011), et de la Conférence permanente de concertation « maltraitance » pour la partie francophone et germanophone du pays. L’objectif de ces lieux de rencontre est de suivre l’application des protocoles mentionnés ci-dessus, d’aborder les problèmes structurels relatifs à la maltraitance des enfants et de formuler des recommandations et des propositions relatives à l’approche de la maltraitance des enfants de sa propre initiative ou à la demande d’un ou des ministres compétents en la matière. Ainsi, le VFK a déjà formulé des recommandations sur des thématiques telles que les mutilations génitales féminines ou encore les enfants dans les situations conflictuelles de divorce. La Conférence permanente quant à elle aborde des questions telles que le secret professionnel et l’échange d’informations entre secteurs.

En ce qui concerne les professionnels et les citoyens qui pourraient rencontrer une situation de maltraitance, les Communautés ont développé de nombreuses initiatives en vue de les informer et leur permettre de réagir au mieux. Soulignons, par exemple, les lignes d’actions du gouvernement flamand telles que la ligne d'aide 1712 destinée au citoyen dans le cadre d'abus, de violence et de maltraitance d'enfants et joignable de 9 à 17h et accessible aux mineurs et aux majeurs, les campagnes d'information et de sensibilisation sur la maltraitance d’enfants auprès du grand public, la mise en place de la formation de professionnels ou encore la rédaction, la signature et le suivi de la déclaration du nouvel engagement à protéger l'intégrité sexuelle des mineurs dans l'enseignement, le sport, le secteur de la jeunesse, l'aide à la jeunesse et l'accueil des enfants du 29 janvier 2016. Des sites de discussions permettant aux jeunes de s’exprimer et obtenir une écoute et une aide ont également été mis en place (www.nupraatikerover.be ).

Du côté francophone, le groupe de travail qui avait réalisé le protocole susmentionné a réalisé, en 2013, un outil de vulgarisation de celui-ci sous forme de brochure intitulée « Que faire si je suis confronté à une situation de maltraitance d’enfant ? - M’appuyer sur un réseau de confiance ». Elle s’adresse aux intervenants de tous les horizons tels que les centres PMS, les enseignants, les magistrats, les animateurs de maisons de jeunes… Outre son côté informatif, elle permet de créer des partenariats et de les sensibiliser à cette problématique. La cellule de coordination de l’aide aux enfants victimes de maltraitance est à l’origine du Programme de prévention et de sensibilisation YAPAKA destiné au public. YAPAKA utilise pour ce faire différents canaux: publications (collection « Temps d’arrêt »), vidéos, formations, plateforme d’échange et d’informations… Par ailleurs le numéro d'appel gratuit d'Ecoute-enfants, le 103, est accessible 24h sur 24 et 7j sur 7. Les enfants peuvent discuter de leurs problèmes avec des personnes qualifiées qui les aideront à trouver des solutions.

1) tot 4) Zoals reeds in andere parlementaire vragen werd aangehaald (6-255, 6-502, 6-641), vloeit het door de wetgever gewenste subsidiariteitsbeginsel dat wordt toegepast inzake kindermishandeling voort uit het gegeven dat ervan wordt uitgegaan dat de sector van hulpverlening met instemming beter in staat is om in die situaties op te treden dan de gerechtelijke sector. In het kader van de situaties van kinderen in gevaar of in moeilijkheden wordt dan ook bij voorkeur doorverwezen naar de hulpdiensten van de gemeenschappen. Een heel aantal situaties komen dus niet voor de jeugdrechter of de correctionele rechter. Daarom ligt het aantal vervolgingen aanzienlijk lager dan de cijfers verstrekt door de Federatie Wallonië-Brussel. In diezelfde geest zijn protocollen afgesloten tussen de gemeenschappen en Justitie. In Vlaanderen omvat het “Protocol Kindermishandeling Welzijn-Justitie-Politie”, dat in 2010 werd ondertekend en in 2014 werd bijgewerkt, een stappenplan dat als leidraad kan dienen voor de behandeling van zaken van mishandeling door de verschillende vakmensen.

In het Franstalige landsgedeelte strekt het in 2007 ondertekende “interventieprotocol tussen de psycho-medisch-sociale sector en de gerechtelijke sector inzake kindermishandeling” tussen de Franse en Duitstalige Gemeenschap en de Federale Overheidsdienst (FOD) Justitie ertoe te zorgen voor een zo goed mogelijke wisselwerking tussen de psycho-medisch-sociale en de gerechtelijke sector, en dit in het hoogste belang van het kind wanneer de situatie van mishandeling ter kennis van justitie wordt gebracht.

Bovendien is er thans in elke gemeenschap een overlegplatform met vertegenwoordigers van justitie, van de politie en van de gemeenschappen en de gewesten. Beide platformen zijn specifiek gewijd aan kindermishandeling in ruime zin. Het gaat om het Vlaams Forum Kindermishandeling in Vlaanderen, het zogenaamde VFK (opgericht door het Samenwerkingsakkoord tussen de Federale Staat en de Vlaamse Gemeenschap tot oprichting van een Vlaams Forum Kindermishandeling, 17 januari 2011) en de “Conférence permanente de concertation maltraitance” voor het Franstalige en het Duitstalige landsgedeelte. Het doel van die beide fora is de follow-up van de toepassing van voornoemde protocollen, de bespreking van de structurele problemen in verband met de kindermishandeling en de formulering van aanbevelingen en voorstellen met betrekking tot de aanpak van de kindermishandeling op eigen initiatief of op verzoek van een ter zake bevoegde minister of minister(s). Zo heeft het VFK reeds aanbevelingen geformuleerd over thema’s zoals genitale verminkingen van vrouwen of nog kinderen in situaties van echtscheidingsconflicten. De ‘Conférence permanente’ behandelt op haar beurt aangelegenheden zoals het beroepsgeheim en de uitwisseling van informatie tussen sectoren.

Voor de vakmensen en de burgers die met een situatie van mishandeling zouden kunnen worden geconfronteerd, hebben de gemeenschappen tal van initiatieven ontwikkeld teneinde hen te informeren en hen de mogelijkheid te bieden zo goed mogelijk te reageren. Wij kunnen bijvoorbeeld wijzen op de actielijnen van de Vlaamse regering zoals de hulplijn 1712 voor burgers in het kader van misbruik, geweld en mishandeling van kinderen die bereikbaar is van 9 uur tot 17 uur en toegankelijk is voor minderjarigen en meerderjarigen, de informatie- en sensibiliseringscampagnes rond kindermishandeling naar de brede bevolking, de invoering van de opleiding van vakmensen of nog het opstellen, de ondertekening en de follow-up van de nieuwe engagementsverklaring van 29 februari 2016 ter bescherming van de seksuele integriteit van de minderjarige in het onderwijs, in de sportsector, in de jeugdsector, in de jeugdhulp en de kinderopvang. Er werd ook voorzien in discussiesites waar jongeren zich kunnen uitdrukken, kunnen worden gehoord en hulp kunnen krijgen (www.nupraatikerover.be ).

Aan franstalige kant heeft de werkgroep die voornoemd protocol had gerealiseerd, in 2013 een instrument uitgewerkt met het oog op de vulgarisering ervan in de vorm van een brochure met de titel “Que faire si je suis confronté à une situation de maltraitance d’enfant? - M’appuyer sur un réseau de confiance”. Zij is bedoeld voor de actoren van alle achtergronden zoals de PMS-centra, de onderwijzers, magistraten, animatoren van jeugdhuizen, enz. Naast de informatieve kant ervan biedt zij de mogelijkheid partnerships aan te gaan en hen bewust te maken van deze problematiek. De cel voor de coördinatie van de hulpverlening aan mishandelde kinderen ligt aan de basis van het preventie- en sensibiliseringsprogramma YAPAKA ten behoeve van het publiek. Daarvoor maakt YAPAKA gebruik van verschillende kanalen: publicaties (collectie “Temps d’arrêt”), video's, opleidingen, platform voor uitwisseling en informatie… Het gratis nummer van ‘Ecoute-enfants’, 103, is overigens 24 uur op 24 en 7 dagen op 7 bereikbaar. De kinderen kunnen hun problemen bespreken met bekwame personen die hen zullen helpen om oplossingen te vinden.