SÉNAT DE BELGIQUE | BELGISCHE SENAAT | ||||||||||||
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Session 2015-2016 | Zitting 2015-2016 | ||||||||||||
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3 mai 2016 | 3 mei 2016 | ||||||||||||
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Question écrite n° 6-954 | Schriftelijke vraag nr. 6-954 | ||||||||||||
de Christine Defraigne (MR) |
van Christine Defraigne (MR) |
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au vice-premier ministre et ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, chargé de la Régie des bâtiments |
aan de vice-eersteminister en minister van Veiligheid en Binnenlandse Zaken, belast met de Regie der gebouwen |
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Catastrophes naturelles en Belgique - Protection de la population - Outils de communication - Systèmes d'alerte « info-r!sques » et « be alert » - Développement - Campagnes d'information à destination de la population | Natuurrampen in België - Bescherming van de bevolking - Communicatie-instrumenten - Waarschuwingssystemen “info-r!sques” en “be alert” - Ontwikkeling - Informatiecampagnes voor de bevolking | ||||||||||||
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désastre d'origine humaine prévention des accidents protection civile sensibilisation du public politique de la communication accès à l'information |
ramp door menselijk toedoen ongevallenpreventie burgerbescherming bewustmaking van de burgers communicatiebeleid toegang tot de informatie |
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Question n° 6-954 du 3 mai 2016 : (Question posée en français) | Vraag nr. 6-954 d.d. 3 mei 2016 : (Vraag gesteld in het Frans) | ||||||||||||
Le Cadre d'action de Hyogo est un plan décennal adopté par cent soixante-huit pays membres des Nations unies (dont la Belgique) qui, lors de la deuxième conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles en 2005, se sont volontairement engagés à travailler sur cinq priorités d'action dans le but d'aider les nations à réduire l'exposition aux risques de catastrophes. Cet instrument prévoit l'intégration systématique de la réduction des risques de catastrophes dans les politiques, plans et programmes de développement et de lutte contre la pauvreté. Le Cadre établit des mesures et outils permettant de renforcer la résilience des communautés face aux catastrophes. Adopté en 2005, le Cadre de Hyogo est venu à échéance en 2015, et un nouveau cadre a été défini - le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030 - et il convient de le mettre en œuvre rapidement. La thématique du changement climatique et des risques de catastrophe qui en découlent est transversale et dépasse le cadre de l'environnement au sens strict. Elle est intégrée dans les politiques du transport, de la fiscalité, de l'énergie, de la sécurité intérieure, de la protection civile, de l'environnement, de la lutte contre la pauvreté, etc. Il en résulte des compétences imbriquées entre les différents niveaux de pouvoirs. Cette répartition complexe impose dès lors des structures de coordination étroite entre les différentes autorités responsables, à savoir l'autorité fédérale et les entités fédérées. En effet, lors de catastrophes, il existe trois phases : la phase communale, la phase provinciale et la phase fédérale (cf. les articles 7 et 8 de l'arrêté royal du 16 février 2006 relatif aux plans d'urgence et d'intervention, ainsi que l'arrêté royal du 31 janvier 2003 portant fixation de plan d'urgence pour les évènements et les situations de crise nécessitant une coordination ou une gestion à l'échelon national). Et, suite à la sixième réforme de l'État et la régionalisation en la matière, chaque Région dispose d'un Fonds régional des calamités visant à aider les victimes d'une calamité naturelle. Lors d'une catastrophe naturelle, plusieurs niveaux de pouvoirs sont donc concernés. Pourquoi agir dès aujourd'hui ? Sur les vingt dernières années, les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles en Belgique ont été estimées à 420 millions d'euros (cf. Frédérique Masquelier, " Catastrophes naturelles belges : 420 millions de coûts en vingt ans ", Le Vif/L'Express, 30 novembre 2014). En Belgique, au niveau des catastrophes naturelles, nous subissons principalement des pluies intenses, des inondations, de la grêle, des pluies intenses de longue durée, des pluies intenses avec de la grêle, des tempêtes, des tornades, de la neige et des calamités tectoniques. De 1993 à 2013, le nombre total de biens (immobiliers et mobiliers, véhicules, terrains agricoles et forêts, …) endommagés dans le cadre de catastrophe naturelles reconnues comme des calamités publiques est de 71 445, pour un montant brut de 338 millions d'euros. La vétusté d'une partie de ce biens ayant été estimée à 19 millions d'euros, le dommage net s'élève à 319 millions d'euros. Chaque calamité a donc coûté près de 2,8 millions d'euros au Fonds des calamités. S'ajoute une centaine de millions chaque année depuis 2007, assumés par les assurances privées pour les sinistres au titre de tempête catastrophes naturelles (cf. Georges Pletinckx, " Étude statistique des calamités depuis 1993 ", service public fédéral Intérieur, direction des Calamités, 24 septembre 2013). Généralement, les catastrophes ne préviennent pas et laissent une vague de destruction sur leur passage. Pourtant, avec les bons outils, on améliore ses chances de surmonter les situations les plus critiques. En effet, le nombre de décès et la quantité de dommages que les catastrophes engendrent peuvent être considérablement réduits grâce à des mesures de préparation et de protection. Les catastrophes peuvent également paralyser la croissance économique, approfondir encore plus la pauvreté et causer de terribles souffrances. Plus inquiétant encore, avec des vecteurs tels que la croissance démographique, l'urbanisation rapide et le dérèglement climatique, cette tendance n'est pas prête de ralentir et menace les pays. Alors que la population afflue en masse vers les grandes villes comme Anvers, Gand, Charleroi, Liège ou Bruxelles, de plus en plus de personnes et de biens se trouvent concentrés dans des zones à risques. Il devient donc urgent de réduire la vulnérabilité et d'améliorer la capacité d'adaptation des collectivités. 1) À cet égard, envisagez-vous d'investir davantage dans des outils modernes de communication et des systèmes d'alerte tels que "info-r!sques" et "be alert", deux outils très méconnus du grand public mais qui pourraient néanmoins permettre de diminuer les risques de catastrophes ? 2) De même, ne serait-il pas opportun de mieux informer les citoyens quant à l'existence de ces deux outils ? |
Het Actiekader van Hyogo is een tienjarenplan dat door 168 lidstaten van de Verenigde Naties (waaronder België) werd goedgekeurd op de Wereldconferentie inzake rampenpreventie door risicobeperking in 2005. Zij zegden op vrijwillige wijze toe te zullen werken aan vijf actieprioriteiten met als doel de staten beter te beschermen tegen rampen. Dit instrument voorziet in de systematische integratie van de beperking van de risico's op rampen in het beleid, de plannen en ontwikkelingsprogramma's, en de strijd tegen de armoede. Het Kader omvat maatregelen en instrumenten om de slagkracht van de gemeenschappen bij rampen te verhogen. Het in 2005 goedgekeurde Actiekader van Hyogo is in 2015 verstreken. Er werd een nieuw kader gedefinieerd - het Actiekader van Sendai voor rampenrisicovermindering 2015-2030 - dat best zo snel mogelijk operationeel is. Het thema klimaatverandering en de risico's op rampen die daaruit voortvloeien is transversaal en overstijgt het leefmilieukader sensu stricto. Het is opgenomen in het transportbeleid, de fiscaliteit, de energie, de binnenlandse veiligheid, de burgerbescherming, leefmilieu, de strijd tegen de armoede enzovoort, met als gevolg overlappende bevoegdheden tussen de verschillende beleidsniveaus. Deze ingewikkelde verdeling vereist dus nauwe coördinatiestructuren tussen de verschillende verantwoordelijke overheden, namelijk de federale overheid en de deelstaten. Bij een ramp zijn er namelijk drie fasen: de gemeentelijke fase, de provinciale fase en de federale fase (zie de artikelen 7 en 8 van het koninklijk besluit van 16 februari 2006 betreffende de nood- en interventieplannen, evenals het koninklijk besluit van 31 januari 2003 tot vaststelling van het noodplan voor de crisisgebeurtenissen en -situaties die een coördinatie of een beheer op nationaal niveau vereisen). Als gevolg van de zesde staatshervorming en de regionalisatie ter zake beschikt elk gewest over een regionaal rampenfonds om de slachtoffers van een natuurramp te helpen. Bij een natuurramp zijn dus verschillende beleidsniveau's betrokken. Waarom nu reageren? De afgelopen vijfentwintig jaar worden de verliezen door natuurrampen in België op 420 miljoen euro geraamd(Frédérique Masquelier, “Catastrophes naturelles belges : 420 millions de coûts en vingt ans”, Le Vif/L'Express, 30 november 2014). In ons land hebben we hoofdzakelijk te lijden onder overvloedige regen, overstromingen, hagel, langdurige intense regen, intense regen met hagel, storm, tornado's, sneeuw en aardbevingen. Van 1993 tot 2013 werden er in totaal 71 445 schadegevallen (woningen, inboedels, voertuigen, landbouwgronden en bossen...) bij natuurrampen als een ramp beschouwd, voor een brutobedrag van 338 miljoen euro. Het aandeel als afgeschreven goederen wordt geschat op 19 miljoen euro, de nettoschade bedraagt 319 miljoen euro. Elke ramp heeft het Rampenfonds dus bijna 2,8 miljoen euro gekost . Hierbij komt nog ongeveer honderd miljoen euro per jaar die de privéverzekeringen sinds 2007 voor schade als gevolg van natuurrampen voor hun rekening hebben genomen (cf. Georges Pletinckx, " Étude statistique des calamités depuis 1993 ", service public fédéral Intérieur, direction des Calamités, 24 septembre 2013). Natuurrampen komen over het algemeen onverwacht en veroorzaken een golf van vernieling. Met de gepaste instrumenten zouden we echter de meest kritieke situaties de baas kunnen. Het aantal overlijdens en de omvang van de schade die de rampen veroorzaken kunnen fors verminderd worden door een goede voorbereiding en bescherming. Rampen kunnen de economische groei stilleggen, nog meer armoede teweegbrengen en enorm veel leed veroorzaken. Nog onrustwekkender is dat ingevolge de demografische groei, de snelle verstedelijking en de klimaatverandering deze tendens toeneemt en een bedreiging vormt voor ons land. Door de massale toestroom van nieuwe inwoners in grote steden als Antwerpen, Gent, Charleroi, Luik of Brussel, bevinden zich steeds meer personen en goederen in risicozones. We moeten er dringend voor zorgen dat we minder kwetsbaar zijn en dat het aanpassingsvermogen van de bevolking verbetert. 1) Bent u in dat verband van plan meer te investeren in moderne communicatietechnieken en waarschuwingssystemen zoals "info-r!sques" en " be alert ", twee instrumenten die door het grote publiek niet gekend zijn, maar die de risico's op rampen kunnen verminderen? 2) Zou het niet opportuun zijn de burgers beter te informeren over het bestaan van deze twee instrumenten? |
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Réponse reçue le 2 aôut 2016 : | Antwoord ontvangen op 2 augustus 2016 : | ||||||||||||
L’honorable membre trouvera ci-après la réponse à ses questions : Les principes de résilience des autorités ou d’autoprotection du citoyen sont au cœur de la démarche du Centre de crise en matière d’alerte et d’information de la population en situation d’urgence. Le citoyen, en tant que premier acteur de sa sécurité, a un rôle à jouer en gestion de crise. Il importe donc qu’il soit informé et préparé au mieux. Depuis 2009, le Centre de crise investit dans l'information préalable de la population sur les risques et les comportements à adopter en situations d’urgence. Les premières campagnes se sont voulues thématiques autour de risques particuliers : risques Seveso et risque nucléaire, pour lesquels existent par ailleurs une obligation légale d’information. Lors de l’évaluation de ces campagnes, il est apparu que la culture du risque était peu développée en Belgique par rapport à nos voisins européens. C'est pourquoi, le Centre de crise a décidé de s’inscrire dans une nouvelles démarche de préparation et d’information des citoyens aux recommandations de base quel que soit le risque. En collaboration avec de nombreux partenaires (services d’urgence et d’intervention, service public fédéral (SPF) Santé publique, Régions et Communautés, Institut royal météorologique de Belgique (IRM), Observatoire royal de Belgique, ...), le Centre de crise a développé une plateforme web qui a pour but de conscientiser le citoyen aux risques environnants mais surtout à l'importance de se préparer à faire face à toute situation d'urgence, qu’ils soient naturels (inondations, tempêtes, vague de froid, etc.), sanitaires (épidémie de grippe, pollution, etc.), technologiques (Seveso, nucléaire, cyber, etc.) ou liés à l’ordre public (terrorisme, mouvements de foule, etc.). L’objectif final est de développer la culture du risque auprès du citoyen et également de susciter une réflexion, au sein de différents secteurs tel que l'enseignement, sur la nécessité d’éduquer aux risques et aux bons réflexes, dès le plus jeune âge. Le portail web www.info-risques.be est d’ores et déjà en ligne depuis 2014. À côté de cette information sur les risques, la communication de crise est bien entendu au cœur des missions du Centre de crise. L’alerte à la population en est un des piliers. Au plus et au plus vite les citoyens peuvent être alertés, au plus vite ils peuvent faire face à un événement, contribuant potentiellement à renforcer leur sécurité et à faciliter la gestion de crise ; et par là même à diminuer les conséquences d’une situation d’urgence. C’est dans cette optique qu’a été lancé le projet Be-Alert. Jusqu’à présent l’alerte de la population pouvait se faire via les médias, les services de secours déployés sur le terrain ou – en ce qui concerne le risque Seveso ou nucléaire – par le biais d’un réseau de sirènes. L’objectif de BE-Alert est de permettre une alerte multicanale via une plateforme centrale sécurisée. De la sorte, une autorité, qu’il s’agisse d’un bourgmestre, d’un gouverneur ou du ministre de l’Intérieur pourra décider, s’il l’estime nécessaire, alerter la population par appel vocal, SMS, courriel, médias sociaux, etc. L’idée est de disposer d’une « boîte à outil » permettant à terme d’ajouter d’autres possibilités d’alerte : application pour smartphone, intégration du réseau de sirènes, ou encore alerte via des panneaux digitaux, etc. Lancée le 17 mars 2014, la phase pilote du projet Be-Alert a duré deux années durant lesquelles ce système d’alerte de la population a été testé par un nombre limité d’utilisateurs : trente-trois communes pilotes et les onze services fédéraux auprès des gouverneurs. Cette phase pilote c’est achevée le 15 avril 2016. Cet outil-pilote fonctionnait sur base de données téléphoniques liées à une adresse. Outre les données disponibles publiquement, les citoyens ont donc été invités à s’inscrire dans la base de données BE-Alert via un site Internet créé à cet effet (www.be-alert.be). L’évaluation du projet-pilote a permis d’identifier deux constats spécifiques : – l’aspect discriminatoire de l’inscription volontaire des citoyens sur le site. En effet seuls les citoyens qui connaissent le système BE-Alert et disposant d’un accès à Internet pour s’y inscrire, pourraient être alertés via BE-Alert. Par conséquent, le système ne peut pas être appliqué aux citoyens qui ne sont pas inscrits ou qui n’ont pas mis à jour leurs données dans BE-Alert ; – en outre, ce système est dit « adress-based », ce qui signifie que les personnes à alerter sont identifiées sur base de l’adresse qu’ils ont inscrite dans le système, généralement l’adresse de leur domicile. Alerter ce public-cible, qu’il soit ou non chez lui, a un intérêt pour certaines situations d’urgence ; cependant ce système ne permet pas d’avertir des citoyens pour des situations ne se déroulant pas à proximité de leur domicile. Il s’avère difficile d’alerter tous les citoyens qui ne font que passer dans une zone où se produit une situation d’urgence (employés, fournisseurs, services postaux, navetteurs, touristes, etc.). Pour répondre à ces constats, le Centre de crise développe une approche plus géolocalisée de l’alerte. Une totale géolocalisation (alerte de tous les GSM présents dans une zone déterminée, et sans qu’une inscription du citoyen ne soit nécessaire, donc aussi les touristes, les passants, les navetteurs, etc.) ne sera possible que par l’intégration dans Be-Alert, d’un autre module, basé sur une technologie en développement (Alert-SMS) en collaboration avec les trois opérateurs des réseaux de téléphonie mobile. Les étapes suivantes ont été prévues dans le développement de BE-Alert : – juillet 2016 : dans le prolongement du projet-pilote et du marché public pour la version (adress-based) finale, attribution de l’adjudication publique ; – août 2016 : livraison de la plateforme ; – août-septembre 2016 : phase test de cette nouvelle version de la plateforme ; – automne 2016 : BE-Alert pleinement opérationnel et possibilité de souscrire à l’accord-cadre par les autorités locales intéressées (bourgmestres et gouverneurs) ; – fin 2016 : livraison de la nouvelle technologie Alert-SMS par les opérateurs de réseau mobile ; – 2017 : intégration de la technologie Alert-SMS dans la plateforme BE-Alert ; – 2017 : intégration du réseau de sirènes dans la plateforme BE-Alert. Qu’il s’agisse du portail web www.info-risques.be ou de la plateforme BE-Alert, des campagnes de communication sont prévues prochainement pour informer les citoyens. Les autorités locales responsables la planification d’urgence et de la gestion de crise concernés par l’utilisation de ces outils seront informées et associées à ces initiatives. Pour renforcer encore les démarches existantes dans la communication sur les risques, une vaste campagne d’information et d’actions de communication sera en effet menée par le Centre de crise, en collaboration avec la chancellerie du premier ministre pour l’organisation pratique et différents partenaires pour les actions concrètes, dès la fin du premier semestre 2016 et ce, pour période de trois ans. Cette campagne menée sous la coupole « info-risques.be » a pour objectif de sensibiliser le citoyen à l’autoprotection et aux bons comportements à adopter en situation d’urgence quelle qu’elle soit. En effet, l’éducation au risque forme un tout nécessitant une même démarche quel que soit le risque considéré. En ce qui concerne BE-Alert, une campagne de sensibilisation, cadrant dans les actions menées pendant trois ans avec info-risques.be, est prévue une fois la nouvelle plate-forme adress-based opérationnelle et les utilisateurs formés. Cette campagne aura pour but de faire connaître cet outil et d’augmenter le nombre d’inscriptions de données personnelles de contact dans le système. Un site web informatif spécifique sera notamment créé à cet effet. |
Het geachte lid vindt hieronder het antwoord op haar vragen : De principes inzake bescherming van de burger door de overheid of door zichzelf vormen het uitgangspunt van het Crisiscentrum met betrekking tot de alarmering van en de informatieverstrekking aan de bevolking in geval van noodsituaties. Op het vlak van het crisisbeheer speelt de burger een belangrijke rol, omdat hij / zij als eerste verantwoordelijk is voor zijn / haar veiligheid. Het is dus van belang om de burgers zo goed mogelijk te informeren en voor te bereiden. Sinds 2009 investeert het Crisiscentrum in de voorafgaande informatie aan de bevolking over de risico’s en de aan te nemen gedragingen in noodsituaties. De eerste campagnes betroffen een welbepaald thema rond een bijzonder risico : Seveso-risico’s en nucleair risico, waarvoor trouwens een wettelijke informatieplicht bestaat. Bij de evaluatie van die campagnes bleek dat de risicocultuur weinig ontwikkeld was in België in vergelijking met onze Europese buurlanden. Daarom heeft het Crisiscentrum besloten om een nieuwe weg te bewandelen met betrekking tot de basisaanbevelingen ter voorbereiding van en informatieverstrekking aan de bevolking, ongeacht het risico. In samenwerking met talrijke partners (nood- en interventiediensten, federale overheidsdienst (FOD) Volksgezondheid, Gewesten en Gemeenschappen, Koninklijk Meteorologisch Instituut van België (KMI), Koninklijke Sterrenwacht van België, enz.) heeft het Crisiscentrum een webplatform ontwikkeld dat ertoe strekt de burger bewust te maken van de hem / haar omringende risico’s, maar vooral van het belang zich voor te bereiden op noodsituaties die zich kunnen voordoen in de natuur (overstromingen, stormen, koudegolf, …), op het vlak van gezondheid (griepepidemie, vervuiling, …), technologie (Seveso, nucleair, cyber, enz.) of openbare orde (terrorisme, massabijeenkomsten, enz.). Uiteindelijk is het de bedoeling om bij de burger een risicocultuur te ontwikkelen en hem / haar er eveneens toe aan te zetten na te denken, binnen verschillende sectoren, zoals het onderwijs, over de noodzaak om van jongs af aan al vertrouwd gemaakt te worden met de risico’s en de goede reacties daarop. De portaalsite www.risico-info.be is reeds online sinds 2014. Naast deze risico-informatie behoort de crisiscommunicatie natuurlijk ook tot de opdrachten van het Crisiscentrum. Alarmering van de bevolking is één van de desbetreffende pijlers. Hoe meer en hoe sneller de burgers gealarmeerd kunnen worden, hoe sneller zij het hoofd kunnen bieden aan een gebeurtenis en zo potentieel kunnen bijdragen tot een hogere veiligheid voor zichzelf en tot een beter crisisbeheer ; op die manier kunnen ook de gevolgen van een noodsituatie beperkt worden. In dat opzicht werd het project Be-Alert opgestart. Tot op heden kon de bevolking gealarmeerd worden via de media, de hulpdiensten op het terrein of – wat het Seveso- en nucleair risico betreft – een sirenenetwerk. BE-Alert strekt ertoe een alarmering via verschillende kanalen en via een beveiligd centraal platform mogelijk te maken. Op die manier kan een overheid, bijvoorbeeld een burgemeester, een gouverneur of de minister van Binnenlandse Zaken, beslissen om, indien nodig, de bevolking te alarmeren met een spraakoproep, een SMS, een e-mail, via de sociale media, enz. Het is de bedoeling een « toolbox » te creëren waaraan op termijn andere alarmeringsmogelijkheden toegevoegd kunnen worden : toepassing voor smartphone, integratie van het sirenenetwerk, alarmering via digitale borden, enz. De pilootfase van het project BE-Alert ging van start op 17 maart 2014 en heeft twee jaar geduurd. Tijdens deze fase hebben een beperkt aantal gebruikers dit alarmsysteem getest : drieëndertig pilootgemeenten en elf federale diensten van de gouverneurs. Deze pilootfase werd afgesloten op 15 april 2016. Het pilootsysteem functioneerde op basis van telefoongegevens verbonden aan een adres. Naast de publiekelijk beschikbare gegevens werden de burgers verzocht om zich in te schrijven in de databank BE-Alert via een daartoe ontworpen Internetsite (www.be-alert.be). De evaluatie van het pilootproject heeft geleid tot twee specifieke vaststellingen : – het discriminerende aspect van de vrijwillige inschrijving van de burgers op de site. Immers, enkel de burgers die het systeem BE-Alert kennen en beschikken over Internet om zich te kunnen inschrijven, zouden via BE-Alert gealarmeerd kunnen worden. Het systeem kan derhalve niet toegepast worden op de burgers die niet ingeschreven zijn of die hun gegevens niet bijgewerkt hebben in BE-Alert ; – bovendien is dit systeem wat met noemt « adress-based », wat betekent dat de te alarmeren personen geïdentificeerd worden op basis van het adres dat zij in het systeem geregistreerd hebben, meestal het adres van hun woonplaats. In bepaalde noodsituaties is het belangrijk om deze doelgroep te alarmeren, ongeacht of deze mensen al dan niet thuis zijn. Met dit systeem kunnen burgers echter niet gealarmeerd worden voor situaties die zich niet afspelen in hun woonbuurt. Het lijkt immers moeilijk om alle burgers te alarmeren die slechts passeren in een zone waarin zich een noodsituatie voordoet (werknemers, leveranciers, postdiensten, pendelaars, toeristen, enz.). Om aan die vaststellingen tegemoet te komen, werkt het Crisiscentrum aan een alarmering die meer gericht is op de geo-lokalisering. Een volledige geo-lokalisering (alarmering van alle GSM’s die zich in een welbepaalde zone bevinden, zonder dat een inschrijving van de burger nodig is, dus ook voor toeristen, passanten, pendelaars, …) zal enkel mogelijk zijn wanneer in BE-Alert een andere module geïntegreerd wordt, gebaseerd op een technologie (« Alert-SMS ») die momenteel ontwikkeld wordt samen met alle mobiele telefonienetwerkoperatoren. In de ontwikkeling van BE-Alert werden de volgende fasen voorzien : – juli 2016 : in het verlengde van het pilootproject en de overheidsopdracht voor de eindversie (adress-based), gunning van de openbare aanbesteding ; – augustus 2016 : levering van het platform ; – augustus-september 2016 : testfase van deze nieuwe versie van het platform ; – herfst 2016 : BE-Alert volledig operationeel en mogelijkheid voor de lokale overheden (burgemeesters en gouverneurs) om in te tekenen op de raamovereenkomst ; – eind 2016 : levering van de nieuwe technologie Alert-SMS door de mobiele netwerkoperatoren ; – 2017 : integratie van de technologie Alert-SMS in het platform BE-Alert ; – 2017 : integratie van het sirenenetwerk in het platform BE-Alert. Zowel voor de portaalsite www.risico-info.be als voor het platform BE-Alert zullen binnenkort communicatiecampagnes georganiseerd worden om de burgers te informeren. De lokale overheden die bevoegd zijn voor noodplanning en crisisbeheer en betrokken zijn bij het gebruik van deze tools, zullen over deze initiatieven geïnformeerd worden en erbij betrokken worden. Teneinde de bestaande acties inzake risicocommunicatie nog te versterken, zal immers een uitgebreide informatie- en communicatieactiecampagne gevoerd worden door het Crisiscentrum, in samenwerking met de kanselarij van de eerste minister voor de praktische organisatie en met verschillende partners voor de concrete acties. Dit zal gebeuren vanaf het einde van het eerste semester 2016 voor een periode van drie jaar. Deze campagne in het kader van « risico-info.be » strekt ertoe de burger te sensibiliseren voor zelfbescherming en voor de goede reflexen in eender welke noodsituatie. Risico-educatie vormt immers een geheel met dezelfde handelingen voor eender welk risico. Wat BE-Alert betreft, is een sensibiliseringscampagne voorzien, die kadert binnen de drie jaar durende acties op het vlak van « risico-info.be », zodra het nieuwe adress-based platform operationeel is en de gebruikers opgeleid zijn. Het is de bedoeling deze tool bekend te maken en het aantal inschrijvingen van persoonlijke contactgegevens in het systeem te verhogen. Daartoe zal een specifieke informatiewebsite gecreëerd worden. |