SÉNAT DE BELGIQUE | BELGISCHE SENAAT | ||||||||
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Session 2016-2017 | Zitting 2016-2017 | ||||||||
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5 mai 2017 | 5 mei 2017 | ||||||||
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Question écrite n° 6-1446 | Schriftelijke vraag nr. 6-1446 | ||||||||
de Ann Brusseel (Open Vld) |
van Ann Brusseel (Open Vld) |
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au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé de Beliris et des Institutions culturelles fédérales |
aan de vice-eersteminister en minister van Buitenlandse Zaken en Europese Zaken, belast met Beliris en Federale Culturele Instellingen |
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Arabie saoudite - Conférence interministérielle de politique étrangère - Coordination et concertation avec les entités fédérées - Accession à la Commission de la condition de la femme de l'ONU | Saudi-Arabië - Interministeriële Conferentie voor buitenlands beleid - Coördinatie en overleg met de deelstaten - Toetreding tot de VN-vrouwenraad | ||||||||
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commission technique ONU droits de la femme condition féminine Arabie saoudite Conférence interministérielle |
technische VN-Commissie rechten van de vrouw positie van de vrouw Saoedi-Arabië Interministeriële Conferentie |
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Aussi posée à : question écrite 6-1447 | Aussi posée à : question écrite 6-1447 | ||||||||
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Question n° 6-1446 du 5 mai 2017 : (Question posée en néerlandais) | Vraag nr. 6-1446 d.d. 5 mei 2017 : (Vraag gesteld in het Nederlands) | ||||||||
L'Organisation des Nations Unies (ONU) a élu treize pays comme nouveaux membres de la Commission de la condition de la femme. Outre l'Irak, le Congo et le Kenya, l'Arabie saoudite sera également membre de cette Commission de 2018 à 2022. Au moins 15 des 21 membres du Conseil économique et social de l'ONU ont soutenu cette candidature. Au moins cinq pays européens ont voté en faveur de la participation de l'Arabie saoudite. En ce qui concerne les droits de la femme en Arabie saoudite, la fiche pays d'Amnesty International indique que les femmes n'ont pas les mêmes droits que les hommes, en tout cas lorsqu'il s'agit de matières liées à la famille - mariage, divorce, tutelle, héritage. Les femmes saoudiennes ont besoin du consentement de leur tuteur masculin si elles veulent voyager, travailler ou étudier. Et elles ne peuvent même pas conduire une voiture. Les femmes qui s'opposent à ces discriminations font l'objet d'intimidations ou sont incarcérées. Ainsi, de nombreuses femmes qui ont pris le volant en signe de protestation contre l'interdiction de conduire, ont été arrêtées. Elles n'ont été libérées qu'après avoir signé une déclaration indiquant qu'elles ne conduiraient plus jamais. En 2013, deux activistes des droits de la femme, Wajeha al-Huwaider et Fawzia al-Oyouni, ont été condamnées à dix mois de prison et à une interdiction de voyager de deux ans. Leur crime ? Elles avaient essayé de venir en aide à une femme qui était abusée et maltraitée par son mari. Tous les grands défenseurs saoudiens des droits de l'homme ont purgé de longues peines de prison, ont été forcés à interrompre leurs activités ou ont fui le pays. Les femmes saoudiennes ont un « tuteur » masculin ; elles ne peuvent pas postuler à un emploi, aller se promener seules dans la rue ou voyager sans l'autorisation de leur époux, frère ou fils. Les femmes qui ne portent pas le niqab ou l'abaya sont punies. La Commission de la condition de la femme est, avec le Comité qui veille à l'application de la Convention pour les droits de la femme (1979), l'organe le plus important au niveau international en matière de droits de la femme. Depuis 1995, notre pays n'a cessé d'être un membre actif de cette Commission. Caractère transversal : La présente question porte sur une matière transversale communautaire (égalité des chances). Je me réfère au décret du 10 juillet 2008 établissant un cadre pour la politique flamande d'égalité des chances et de traitement qui assure la mise en œuvre fonctionnelle et transversale de cette politique, et au décret portant création du Centre interfédéral de l'égalité des chances. La détermination des points de vue du gouvernement flamand et la défense de ceux-ci auprès des Nations Unies - pour ce qui concerne l'égalité des chances - se font systématiquement en coordination avec le pouvoir fédéral. Les autorités fédérées contribuent à forger l'opinion de la fédération dans ces matières qui relèvent de leurs compétences internes. Concernant l'égalité des chances et la non-discrimination, il s'agit de dossiers dits « multilatéraux mixtes ». La concertation intrafédérale sur les droits de l'homme (égalité des chances et principe de non-discrimination) se déroule surtout dans le cadre de la coordination ad hoc à l'occasion de la présentation d'un rapport international ou de la détermination d'un point de vue. On utilise à cette fin le mécanisme de coordination COORMULTI ou des coordinations ad hoc réalisées par d'autres services publics fédéraux. La politique étrangère de la Belgique est coordonnée au sein de la Conférence interministérielle Politique étrangère où les différents niveaux de pouvoir sont représentés. Cet organe se réunit à nouveau depuis le 6 juillet 2015. Je renvoie également à l'accord de gouvernement fédéral: « Le gouvernement s’efforcera particulièrement d’accorder la politique et les positions des gouvernements des différents niveaux de pouvoir concernés de notre pays ». C'est en tout cas fondamental en ce qui concerne l'égalité des chances et la non-discrimination. Mes questions sont donc les suivantes : 1) Que pensez-vous de l'accession de l'Arabie saoudite à la Commission de la condition de la femme des Nations Unies ? Ne craignez-vous pas que ce pays ait des objectifs contraires à ceux que la Commission de la condition de la femme poursuit ? Pouvez-vous détailler votre réponse ? 2) Préalablement au vote émis au sein du Conseil économique et social des Nations Unies, dont notre pays fait également partie en ce qui concerne l'admission de l'Arabie saoudite à la Commission de la condition de la femme de l'ONU pour la période 2018-2022, vous êtes-vous concerté avec les entités fédérées de manière informelle et/ou avez-vous convoqué la Conférence interministérielle Politique étrangère compte tenu des conséquences que ce vote pourrait avoir sur la politique internationale d'égalité des chances et de non-discrimination – étant donné que les droits de la femme ont été largement réprimés et que les activistes des droits de l'homme sont systématiquement poursuivis et condamnés à des peines de prison ? Si oui, quels étaient leurs points de vue? Vont-ils dans le même sens que le vôtre? Pouvez-vous préciser comment ces positions se sont traduites dans le vote final de notre pays aux Nations Unies (EcoSoc) en ce qui concerne l'accession de l'Arabie saoudite à la Commission de la condition de la femme de l'ONU ? Si non, pour quelle raison? 3) Êtes-vous prêt à inscrire désormais à l'ordre du jour de la Conférence interministérielle Politique étrangère l'attitude que devra adopter notre pays lors du vote sur la composition de la Commission de la condition de la femme compte tenu de l'impact de cette désignation ? Dans l'affirmative, pouvez-vous expliquer votre réponse ? Dans la négative, pourquoi ? Pouvez-vous également détailler votre réponse ? 4) Pouvez-vous indiquer si vous êtes disposé à étudier avec les entités fédérées, au sein de la Conférence interministérielle Politique étrangère, de quelle manière nous pourrons systématiquement défendre au mieux les droits des femmes dans les forums internationaux et dans les traités, dès lors que ces droits sont contestés par certains ? Si non, pour quelle raison ? Si oui, pouvez-vous préciser le contenu et le calendrier des discussions? |
De Verenigde Naties (VN) hebben 13 landen verkozen als nieuwe leden van de Vrouwenraad. Naast landen als Irak, Congo en Kenia is ook Saudi-Arabië tussen 2018 en 2022 lid van de Commissie voor de Status van de Vrouwen. Zeker 15 van de 21 leden van de Economische en Sociale Raad van de VN hebben voor het lidmaatschap gestemd. Minstens vijf Europese landen hebben voor de deelname van Saudi-Arabië gestemd Ik haal er even de landenfiche van Amnesty International bij voor wat betreft de vrouwenrechten in Saudi-Arabië: "Vrouwen hebben in Saudi-Arabië niet dezelfde rechten als mannen. Zeker niet als het om familiezaken als trouwen, scheiden, voogdij en erfenissen gaat. Saudische vrouwen hebben de toestemming van hun mannelijke voogd nodig als zij willen reizen, werken of studeren. En ze mogen niet zelf autorijden. Vrouwen die zich verzetten tegen deze achterstelling krijgen te maken met intimidatie en arrestatie. Zo werden veel vrouwen die uit protest tegen het autorijdverbod achter het stuur plaats namen opgepakt. Zij werden pas vrijgelaten nadat ze een verklaring hadden getekend dat ze nooit meer zouden autorijden. In 2013 werden twee vrouwenrechtenactivisten, Wajeha al-Huwaider and Fawzia al-Oyouni, tot tien maanden gevangenis en een reisverbod van twee jaar veroordeeld. Hun misdrijf? Zij hadden geprobeerd een vrouw te helpen die door haar man werd misbruikt en mishandeld. Alle belangrijke Saudische mensenrechtenverdedigers zitten lange gevangenisstraffen uit, stopten gedwongen met hun werkzaamheden of ontvluchtten het land." Vrouwelijke Saudiërs hebben een mannelijke "voogd" en mogen niet solliciteren, alleen over het straat lopen of reizen zonder toestemming van echtgenoot, broer of zoon. Als vrouwen geen Niqab of abaya dragen worden ze gestraft. De Commissie Status van de Vrouw is samen met het Comité bij het Vrouwenrechtenverdrag (1979) het belangrijkste orgaan voor vrouwenrechten op internationaal niveau. Ons land is sinds 1995 ononderbroken en actief lid van de Commissie. Transversaal karakter Deze vraag betreft tevens een transversale aangelegenheid - Gemeenschappen (Gelijke kansen). Ik verwijs naar het decreet van 10 juli 2008 houdende een kader voor het Vlaamse gelijkekansen- en gelijkebehandelingsbeleid dat een kader creëert voor de functionele en transversale werking van het Vlaamse gelijkekansen- en gelijkebehandelingsbeleid en het decreet betreffende de oprichting van het Interfederaal Centrum voor Gelijke kansen. De standpunten van de Vlaamse regering en de verdediging hiervan bij de Verenigde Naties - onder meer wat gelijke kansen betreft- geschiedt systematisch in coördinatie met de federale overheid. De gefedereerde overheden geven mede het inhoudelijk standpunt van de federatie vorm voor die materies waarvoor zij intern bevoegd zijn. Wat betreft gelijke kansen en non-discriminatie betreft het zogenaamde "gemengde multilaterale dossiers". Het intrafederale overleg over de rechten van de mens (gelijke kansen en non-discriminatiebeginsel) vindt vooral plaats in het kader van ad hoc-coördinatie naar aanleiding van internationale rapportering of standpuntbepaling. Hiervoor wordt gebruik gemaakt van het coördinatiemechanisme COORMULTI of van ad hoc-coördinaties door andere federale overheidsdiensten . Binnen de Interministeriële Conferentie voor buitenlands beleid waarin de verschillende beleidsniveaus zijn vertegenwoordigd, wordt het Belgisch buitenlands beleid gecoördineerd. Sinds 6 juli 2015 komt dit orgaan terug samen. Ik verwijs tevens naar het federale regeerakkoord: "De regering zal bijzondere inspanningen doen om het beleid en de standpunten van de betrokken regeringen op de verschillende beleidsniveaus in ons land af te stemmen." Zeker wat betreft gelijke kansen en non-discriminatie is dit fundamenteel. Ik heb dan ook de volgende vragen: 1) Hoe reageert u op de toetreding van Saudi-Arabië tot de Commissie voor de Status van vrouwen van de VN? Vreest u niet dat dit land net het tegenovergestelde zal nastreven van dat waar de Commissie voor de Status voor de Vrouw voor staat? Kan u dit uitvoerig toelichten? 2) Heeft u voorafgaand aan de stemming binnen de Economische en Sociale Raad van de VN, waarvan ook ons land deel uitmaakt voor wat betreft de toetreding van Saudi-Arabië tot de Commissie voor de Status van vrouwen van de VN voor de periode 2018 -2022 concreet overleg hieromtrent gehad met de deelstaten op informele wijze en/of door het samenroepen van de Interministeriële Conferentie voor buitenlands beleid gezien de mogelijks zware impact op het internationale beleid inzake gelijke kansen en de non-discriminatiebeginselen - rekening houdende met het feit dat de rechten van de vrouw in Saoedi-Arabië op verregaande wijze worden onderdrukt en gezien mensenrechtenactivisten systematisch worden vervolgd en tot gevangenisstraffen worden veroordeeld - en zo ja, wat waren hun standpunten? Sporen deze met uw standpunt en kan u gedetailleerd aangeven hoe dit zich vertaalde in het uiteindelijke stemgedrag bij de Verenigde Naties (EcoSoc) van ons land voor wat betreft de toetreding van Saudie-Arabie tot de Commissie voor de Status van vrouwen van de VN ? Zo neen, waarom niet? 3) Bent u bereid om naar de toekomst toe het stemgedrag van ons land voor wat betreft de samenstelling van de Commissie voor de Status van vrouwen van de VN te agenderen op de Interministeriële Conferentie voor buitenlands beleid gezien de impact van deze benoeming? Zo ja, kan u dit toelichten? Zo nee, waarom niet en kan u eveneens toelichten? 4) Kan u aangeven of u bereid bent om samen met de deelstaten op de Interministeriële Conferentie voor buitenlands beleid na te gaan hoe wij de rechten van de vrouw in de internationale fora en de verdragen op de meest optimale wijze op systematische wijze zullen verdedigen gezien deze door sommige landen in vraag worden gesteld? Zo neen, waarom niet? Zo ja, kan u dit toelichten naar inhoud en timing toe?
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Réponse reçue le 18 aôut 2018 : | Antwoord ontvangen op 18 augustus 2018 : | ||||||||
Cette question a été largement discutée en commission des Relations extérieures de la Chambre des représentants les 26 avril et 2 mai 2017 (CRIV 54 COM 647, p. 49-56 ; CRIV 54 COM 649). Je vous invite donc à consulter les rapports de ces séances, dans lesquels vous trouverez tous les détails de la réponse. Je voudrais vous indiquer que la préparation des sessions de la Commission de la condition de la femme se fait en coordination multilatérale (Coormulti). En moyenne, deux réunions de la Coormulti sont organisées par an (l’une en décembre, l’autre en février), durant lesquelles la position belge est déterminée. Tant les entités fédérées que l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes prennent une part active à ces réunions. Une consultation de la société civile est également organisée. Il existe déjà une excellente coopération et un échange d’informations tant lors des Coormultis que par contacts informels, avec les entités fédérées et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, en vue de promouvoir et de protéger les droits humains des femmes dans les forums internationaux, tant aux Nations unies qu’au Conseil de l’Europe. La même situation prévaut pour les traités, notamment le Traité international pour l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes (CEDAW) et le protocole additionnel à ce Traité, au sujet desquels la position belge est depuis longtemps clairement déterminée et défendue sur la scène internationale, par exemple récemment encore lors du Conseil des droits de l’homme. Pour notre pays, ce Traité joue un rôle clé tant dans la lutte contre la discrimination des femmes que contre la violence contre les femmes. Nous appelons systématiquement à ratifier ce Traité sans réserves mais également les pays qui ont ratifié ce Traité en ayant formulé des réserves, à retirer ces réserves. En outre, nous indiquons que la ratification seule ne suffit pas, mais qu’une mise en œuvre du Traité est de grande importance. C’est pourquoi nous appelons les parties au Traité à remplir leur devoir de rapportage périodique. |
Deze zaak werd uitgebreid besproken in de commissie Buitenlandse Betrekkingen van de Kamer van volksvertegenwoordigers op 26 april en 2 mei 2017 (CRIV 54 COM 647, blz. 49-56 ; CRIV 54 COM 649). In de verslagen van deze zittingen zult u een gedetailleerd antwoord terugvinden. Ik raad u dan ook aan deze verslagen te consulteren. Ik kan u melden dat de inhoudelijke voorbereiding voor de sessies van de Commissie voor de status van de vrouw gebeurt in Coormulti-verband. Gemiddeld worden er twee Coormulti-vergaderingen georganiseerd (één in december en één in februari), waar de Belgische positie wordt bepaald. Zowel de gefedereerde entiteiten als het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen nemen actief deel aan deze vergaderingen. Daarnaast wordt er ook telkens een consultatie met het middenveld georganiseerd. Er bestaat dus reeds een uitstekende samenwerking en informatie-uitwisseling, zowel in Coormulti-verband als in informele contacten, met de gefedereerde entiteiten en het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen met het oog op het bevorderen en beschermen van de mensenrechten van vrouwen in internationale fora (zowel Verenigde Naties als Raad van Europa). Hetzelfde geldt voor de verdragen, met name het Internationaal Verdrag inzake de uitbanning van alle vormen van discriminatie tegen vrouwen (CEDAW) en het protocol bij dit Verdrag, waarover de Belgische positie sinds lang duidelijk vastligt en internationaal wordt verdedigd, recent nog tijdens de Mensenrechtenraad. Volgens ons land speelt dit Verdrag een sleutelrol in zowel de strijd tegen de discriminatie van vrouwen en tegen geweld tegen vrouwen. We roepen stelselmatig op tot de ratificatie van dit Verdrag zonder voorbehouden en roepen landen die het Verdrag hebben geratificeerd, maar voorbehouden hebben geformuleerd, op om deze voorbehouden in te trekken. Daarnaast wijzen we er op dat ratificatie alleen niet volstaat, maar dat de effectieve implementatie van het Verdrag van groot belang is. Daarom roepen we de Verdragspartijen op hun periodieke rapporteringsplicht te vervullen. |