SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
________________
Session 2010-2011 Zitting 2010-2011
________________
29 mars 2011 29 maart 2011
________________
Question écrite n° 5-1869 Schriftelijke vraag nr. 5-1869

de Bert Anciaux (sp.a)

van Bert Anciaux (sp.a)

au ministre pour l'Entreprise et la Simplification

aan de minister voor Ondernemen en Vereenvoudigen
________________
Autorité belge de la concurrence- Fonctionnement - Évaluation Belgische mededingingsautoriteit - Werking - Evaluatie 
________________
Conseil de la concurrence
concurrence
restriction à la concurrence
droit de la concurrence
Service de la concurrence
Raad voor de Mededinging
concurrentie
concurrentiebeperking
concurrentierecht
Dienst voor de Mededinging
________ ________
29/3/2011Verzending vraag
21/4/2011Antwoord
29/3/2011Verzending vraag
21/4/2011Antwoord
________ ________
Question n° 5-1869 du 29 mars 2011 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-1869 d.d. 29 maart 2011 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

L'autorité belge de la concurrence promeut et garantit l'existence d'une véritable concurrence en Belgique. L'autorité de la concurrence est aussi chargée d'exécuter la politique européenne en la matière. Elle coopère avec ses consœurs et fait partie du réseau européen de la concurrence (European Competition Network, ECN), du réseau des autorités européennes de la concurrence (European Competition Authorities, ECA) et du réseau international de la concurrence (International Competition Network, ICN)

Voici mes questions à ce sujet :

1) Combien d'enquêtes l'autorité belge de la concurrence a t elle menées en relation avec des pratiques restrictives de concurrence, chaque année entre 2006 et 2010 ? Combien de cas concernaient ils respectivement des abus potentiels de position dominante et des ententes illicites entre entreprises ? Comment le ministre analyse t il ces chiffres et leur évolution, quelles conclusions peut on en tirer ?

2) Quel a été le résultat de ces enquêtes ? Pour la période de 2006 à 2010, dans combien de cas a t on infligé une amende ? Quel montant annuel l'État a t il encaissé ? Comment analyse t il ces chiffres et leur évolution, quelles conclusions peut on en tirer ?

3) Une entreprise ou une association d'entreprises dont on a établi l'appartenance à un cartel peut obtenir une dispense totale ou partielle d'amende si elle a contribué à la preuve de cette pratique et a aidé à identifier les participants. Combien d'avis de clémence l'autorité belge de la concurrence a t elle délivrés chaque année entre 2006 et 2010 ? Combien de procédures a t on pu lancer suite à cette réglementation de clémence, et avec quels résultats jusqu'ici ?

4) Combien d'enquêtes l'autorité belge de la concurrence a t elle menées en relation avec opérations de concentration, chaque année entre 2006 et 2010 ? Combien de celles ci ont elles été approuvées par la procédure simplifiée ? Combien de celles ci n'ont elles été approuvées qu'à l'issue d'une deuxième phase plus approfondie ? Dans combien de cas a t on demandé des modifications avant d'approuver ? Combien d' opérations de concentration a t on (finalement) refusées ? Comment le ministre analyse t il ces chiffres ?

5) Durant la période de 2006 à 2010, dans quels secteurs l'autorité belge de la concurrence a t elle mené une enquête générale et sectorielle ? Avec quels résultats ? Combien de procédures en ont elles résulté, et avec quelles suites jusqu'à présent ?

6) De quels moyens (humains, budgétaires,...) l'autorité belge de la concurrence dispose t elle ? Comment ont ils évolué ces dernières années ?

7) À quels contrôles externes et indépendants cette autorité est elle soumise ? Avec quels résultats ?

8) Comment évalue t il le fonctionnement de l'autorité belge de la concurrence ? Quels en sont les forces et les faiblesses ? Où se situent les principaux points d'amélioration ?

 

De Belgische mededingingsautoriteit bevordert en verzekert het bestaan van een daadwerkelijke mededinging in België. De mededingingsautoriteit staat eveneens in voor de uitvoering van het Europese mededingingsbeleid. Ze werkt samen met de andere mededingingsautoriteiten en maakt deel uit van het European Competition Network (ECN), de European Competition Authorities (ECA), en het International Competition Network (ICN).

Ik heb hierover de volgende vragen:

1) Hoeveel jaarlijkse onderzoeken voerde de Belgische mededingingsautoriteit met betrekking tot restrictieve mededingingspraktijken gedurende de periode van 2006 tot 2010? In hoeveel gevallen betrof het een potentieel misbruik van een machtspositie en in hoeveel gevallen ging het om ongeoorloofde afspraken tussen ondernemingen? Hoe duidt de geachte minister deze cijfers en ontwikkelingen, welke conclusies kan men hieruit trekken?

2) Tot welke resultaten leidden deze onderzoeken? In hoeveel gevallen ging men in de periode van 2006 tot 2010 over tot het opleggen van een boete? Welke bedrag inde de overheid op deze wijze per jaar? Hoe duidt hij deze cijfers en ontwikkelingen, welke conclusies kan men hieruit trekken?

3) Een onderneming of een ondernemingsvereniging waarvan men vaststelde dat ze deelnam aan een kartel, kan een volledige of gedeeltelijke vrijstelling van geldboeten bekomen indien deze onderneming bijdroeg aan het bewijs van deze verboden praktijk en hielp bij het identificeren van de deelnemers. Hoeveel clementieverklaringen verleende de Belgische mededingingsautoriteit jaarlijks in de periode van 2006 tot 2010? Hoeveel procedures heeft men kunnen opstarten als gevolg van deze clementieregeling en met welke gevolgen tot op vandaag?

4) Hoeveel onderzoeken voerde de Belgische mededingingsautoriteit met betrekking tot concentratiehandelingen gedurende de periode van 2006 tot 2010 (per jaar)? Hoeveel van deze concentraties werden er in de vereenvoudigde procedure goedgekeurd? Hoeveel van deze concentraties werden pas in een tweede meer uitgebreide fase goedgekeurd? In hoeveel van deze concentraties heeft men aanpassingen gevraagd vooraleer men overging tot een goedkeuring? Hoeveel concentraties werden er (uiteindelijk) afgekeurd? Hoe duidt hij deze cijfers?

5) Voor welke sectoren voerde de Belgische mededingingsautoriteit in de periode van 2006 tot 2010 een algemeen en sectoraal onderzoek? Met welke resultaten? Tot hoeveel procedures gaven deze onderzoeken aanleiding en met welke gevolgen tot op vandaag?

6) Over welke middelen (mankracht, budget, …) beschikt de Belgische mededingingsautoriteit? Hoe evolueerde dit in de afgelopen jaren?

7) Aan welke externe en onafhankelijke controle wordt deze autoriteit onderworpen? Met welke resultaten?

8) Hoe evalueert hij de werking van de Belgische mededingingsautoriteit? Welke sterke en zwakke punten stelt hij bij deze werking vast? Waar liggen de belangrijkste verbeterpunten?

 
Réponse reçue le 21 avril 2011 : Antwoord ontvangen op 21 april 2011 :

1. La loi actuelle sur la protection de la concurrence économique (LPCE) est entrée en vigueur le 1er octobre 2006. La Direction Générale de la Concurrence a été créée par un arrêté royal du 18 décembre 2006 et est devenu opérationnelle le 1er mars 2007. Elle publie des rapports annuels depuis janvier 2007. Depuis cette date, 64 dossiers ont été ouverts dans des affaires concernant des pratiques restrictives.

Au moment où le dossier est ouvert, aucune distinction n’est faite entre les affaires de cartels et les affaires d’abus. Le greffier fait néanmoins la distinction selon l’origine de l’affaire (plainte, plainte du ministre ou instruction d’office).

En moyenne, il y a à tout moment environ dix-sept affaires en cours. En comparant ces données aux prestations des autres autorités au sein du réseau européen, ce chiffre paraît fort élevé, a fortiori vu la taille de la Direction générale.

Il est d’ailleurs à noter que l’Autorité belge prend, en moyenne, environ autant de décisions d’infractions par an que son collègue allemand (qui dispose d’une équipe trois à quatre fois plus grande). Ce nombre élevé d’affaires conduit probablement à un traitement des dossiers plus lent. Puisque l’accélération du temps de traitement est une priorité absolue (conformément aux avis de la Commission de la Concurrence et du Conseil central de l’économie), l’Autorité vise à réduire ce nombre à un maximum de quinze affaires (donc environ deux affaires d’infractions par auditeur – en majorité des dossiers importants – en tenant compte du fait qu’il y a toujours une très grande affaire qui occupe l’emploi du temps d’une équipe complète et qu’il faut prévoir du temps pour traiter les dossiers de concentration).

2. Les décisions depuis le 1er janvier 2007 :

  • condamnations pour ententes illicites 11

  • condamnations pour abus de position dominante : 2

  • rejets motivés de plaintes concernant des ententes : 15

  • rejets motivés de plaintes concernant des abus : 9

  • imposition d’amendes : 5

  • montant total des amendes :70,3 millions d'euros

  • (montant imposé et effectivement encaissé même en cas de
    recours en appel)

Le nombre de condamnations, comme noté dans la réponse à la première question, est pour le moins comparable à ce que l’on pourrait attendre d’autres autorités traitant des dossiers similaires : le Bundeskartelamt a constaté quatorze infractions ces quatre dernières années. La Commission européenne et l’Autorité de concurrence néerlandaise ont pris en moyenne deux fois plus de décisions d’infractions par an, mais elles disposent de moyens beaucoup plus importants (à titre de comparaison, le budget annuel du Bundeskartelamt pour la période de référence se situe entre 18 et 22 millions euros).

Moyens

Belgique 2010

UE 20091

NL 20092

Personnel

38 (Direction Générale) +20,5(Conseil)=58,5

306+97=4033

(+/- 1904)


Budget ou dépenses (en millions d’EUR)

+/- 4,5


(> 16,95)

Les décisions motivées après enquête au cours desquelles aucune infraction n’a été trouvée, donne plus d’informations utiles au marché pour savoir quel comportement est acceptable sur le marché que la constatation de restrictions caractérisées.

Le rapport 3/6 semble indiquer que parfois les affaires ont peut-être été initiées un peu trop hâtivement.

En ce qui concerne le nombre de décisions avec imposition d’amendes il faut noter que les décisions avec constat d’infractions concernent souvent des organisations professionnelles. Jusqu’en octobre 2006, date d’entrée en vigueur de la LPCE, la loi ne permettait pas d’imposer une amende à ce type d’organisation.

Pour les faits qui ont eu lieu avant cette date, les décisions ne pouvaient donc pas imposer d’amendes.

3. L'autorité de concurrence a reçu depuis 2007 25 requêtes de clémence. Certaines demandes concernent une même affaire ou bien elles sont introduites à titre conservatoire au cas où la Commission européenne décide de ne pas traiter l’affaire (pour laquelle une demande de clémence a également été introduite auprès de la Commission).

Depuis 2007, le Conseil a rendu dix avis de clémence. Une enquête a été menée dans chacune de ces affaires. dix ouvertures d’enquêtes résultent d’une requête de clémence.

4. Depuis janvier 2007:

  • Notifications : 58

  • Procédures simplifiées 49

  • Décisions en deuxième phase : 2

  • Approbations sous conditions : 4

  • Concentrations refusées : 0

Tout d’abord, il faut préciser que depuis 2007, le contrôle des concentrations utilise beaucoup moins de moyens de la part de l’Autorité de la concurrence, du fait du rehaussement des seuils de notification et de la simplification de la procédure simplifiée depuis la mise en œuvre de la LPCE en 2006. Ainsi, plus de 80 % du temps disponible aux enquêtes est consacré aux pratiques restrictives, au lieu de seulement 20 % comme c’était le cas avant la nouvelle loi (selon les économistes, les enquêtes sur les pratiques restrictives contribuent d’avantage au bien-être général que le contrôle des concentrations).

De plus, je constate que, malgré le niveau des seuils (qui ont déjà été modifiés plusieurs fois dans le passé), l’Autorité de la concurrence recevait toujours un nombre comparable de notifications qui méritaient une véritable enquête. J’en déduis qu’un seuil plus élevé n’a donc pas conduit à une réduction du champ d’application des contrôles sur des transactions pour lesquelles le contrôle apporte une valeur ajoutée.

5. Jusqu’à présent, l’Autorité de la Concurrence n’a mené aucune enquête sectorielle. L'autorité considère qu’elle ne disposait pas des moyens requis à cet effet. La Commission européenne a également dû constater que même elle ne pouvait réaliser qu’au maximum une enquête par an voir une enquête tous les deux ans.

Grâce à la nomination d’un « Chief economist « en 2010 et le recrutement d’un adjoint en 2011, les possibilités de l’Autorité seront plus importantes. Suite aux conclusions du rapport annuel de l’observatoire des prix, j’ai donné mission à la Direction générale d’étudier les causes expliquant les différences importantes entre les prix des produits alimentaires transformés en Belgique et aux Pays-Bas, et d’en tirer les conclusions appropriées. Cette étude est dirigée par le « Chief economist » avec l’équipe de la Direction générale, et surtout en étroite collaboration avec d’autres services du Service public fédéral (SPF) Économie et l’assistance de l’Autorité de la concurrence des Pays-Bas.

6

Moyens

2010

2009

2008

2007

Personnel

38(33)+20,5(15,5)=58,56

39 (34) + 23 (17) = 62

34 (30) +23 (14) = 57

33 (28) +24 (15) = 57

Nombre d’inspecteurs7


34


32


28


25

Budget ou dépenses (en millions d’euros)

env. 4,5

env. 4.5

env.4

3,6

7. Comme annoncé après le rapport précédent, la Cour des Comptes rédigera un rapport après une période de 5 ans. La Cour espère pouvoir clôturer son enquête bientôt. Je ne dispose donc pas encore de ce rapport.

Il ressort d‘une enquête récente auprès des juristes d’entreprise (voir annexe1) que l’autorité belge de la concurrence obtient le score ‘bon’ ou ‘moyen’ pour la plupart des critères chez 70 % des participants. Vu la ‘concurrence directe’ d’autorités puissantes comme la Commission européenne, le score moyen nous semble acceptable puisque la barre est placée assez haut.

L'autorité belge a réalisé un score plus faible pour l’ « informal guidance » et la prévention/éducation’. Cela nous semble normal puisque la Direction générale de la concurrence concentre son « advocacy » et ses actions d’appui davantage sur les organisations d’entreprises et les forums où nous pouvons atteindre plusieurs entreprises, et nous estimons que nos moyens limités ne doivent pas être utilisés auprès d’entités ou de groupes qui disposent eux-mêmes de moyens suffisants pour s’informer et qui sont souvent conseillés par des experts.

L'autorité a également obtenu un moins bon score pour le commercial « awareness » (mais un bon score pour l’ « economic literacy »). C’est pourquoi il est important que notre politique de recrutement veille davantage à ce que les agents aient des expériences professionnelles très variées. Mais les fonctionnaires qui sont capables de décoder les stratégies d’une entreprise sont parfois plus sceptiques quant aux objectifs réels des entreprises. Dans ces cas-là, il faut que ces agents restent le plus objectifs possible en évitant de réfléchir à la place des entreprises.

La collaboration entre l’Autorité belge, la Commission européenne et les autres autorités nationales de concurrence (et surtout les pays voisins avec lesquels les contacts sont les plus fréquents vu l’interconnexion des marchés) indique que l’autorité belge est perçue aujourd’hui comme un partenaire valable. Le fait que le directeur général a été élu par ses pairs pour siéger comme membre du Bureau du Competition Committee de l’OCDE (dont la Belgique n’a jamais été membre avant) démontre clairement l’évaluation positive de la contribution de l’Autorité auprès de cette instance.

8. Depuis 2007 l’Autorité belge de la concurrence, comme quelques autres autorités, entreprend de mesurer l’effet utile de ses actions au niveau des pratiques restrictives. Elle utilise à cet effet une méthode plus conservatrice que celle de la Commission européenne et elle obtient ainsi les résultats suivants (en millions d’euro) :

  • 2007: 2.5

  • 2008: 45

  • 2009: 60

  • 2010: 131

Cela signifie que dès 2008 (c'est-à-dire un an après la création de l’Autorité dans sa forme actuelle), la norme de référence souvent appliquée de cinq fois le budget, est largement atteinte.

Ces considérations, et les réponses données à ses première et deuxième questions, m’amènent à la conclusion que l’ Autorité utilise les moyens de manière efficace et que « l’empreinte » de l’Autorité (ou si vous voulez l’impact utile sur l’économie) en Belgique est probablement moins élevée qu’aux Pays-Bas, mais plus importante qu’en Allemagne.

De l’enquête auprès de juristes d’entreprises, mentionnée auparavant, il semble d’ailleurs que 35,6 % des personnes interrogées avaient déjà eu des contacts avec l’autorité belge de la concurrence, 37,8 % des personnes interrogées travaillaient pour une entreprise qui avait déjà été inculpée par une autorité de la concurrence (pas toujours en Belgique) pour infraction aux règles de la concurrence, et 20 % travaillaient pour une entreprise qui avait déjà été condamnée pour infraction.

1Source, exc. autres réf : Annual activity report 2009 et Staff Working paper 2009.

2Source: NMa rapport annuel 2009, sauf autres références.

3Annexe 2 du Staff Working paper, 262 collaborateurs permanents et environ 44 collaborateurs externes pour les procédures d’infraction et 81 permanents et environ 16 staffs externes pour le contrôle des fusions. La DG Comp disposait en 2009 d’un total en personnel de 936 personnes.

4Pour la politique de concurrence, sur un total de 438 (information reçu du NMa).

5En relation directe aux affaires de concurrence, sur un budget total pour l’Autorité de la concurrence de 49,4 millions d’EUR (information reçue du NMa).

6Disponible en décembre 2010, y compris les services administratifs, en excluant le détachement auprès de la Commission européenne vers les cabinets ministériels. La Direction générale (entre parenthèses les membres du personnel universitaires of équivalent en grade) + Conseil (y compris l’Auditorat et le Greffe; entre parenthèses les membres du Conseil y compris les auditeurs). Pour les inspections, la Direction générale peut demander l’appui de la Direction générale Contrôle et médiation et de l’équipe ICT du SPF Economie. Les membres à mi-temps du Conseil sont pris en compte comme 0,5 FTE. Les autres membres du staff sont pris en compte comme 1 entité indépendamment de leur statut. Le nombre de FTE ne diffère d’ailleurs que de 2 unités du nombre de personnes. L’absentéisme de courte durée s’élève à 0,5 % du nombre de journées de travail après déduction des congés annuels légaux. L’absentéisme de longue durée s’élève à 5,4% et est expliquée pour 50% par l’absence de longue durée de 2 collaborateurs.

7Collaborateurs de la Direction générale qui peuvent participer aux perquisitions.

1. De huidige mededingingswet (WBEM) trad in werking op 1 oktober 2006. De Algemene Directie Mededinging werd opgericht bij het koninklijk besluit van 18 december 2006 en is operationeel geworden op 1 maart 2007. Zij publiceert jaarverslagen voor de periode vanaf januari 2007. Sinds die datum werden 64 dossiers geopend in zaken betreffende restrictieve praktijken.

Bij het openen wordt geen onderscheid gemaakt tussen kartel- en misbruikzaken. De griffie maakt wel een onderscheid volgens de oorsprong van de zaak (klacht, klacht van de minister of ambtshalve).

Gemiddeld zijn op elk willekeurig ogenblik ongeveer 17 zaken in behandeling. Door deze cijfers te vergelijken met de prestaties van andere autoriteiten in het Europees netwerk, lijkt dit cijfer ongewoon hoog, zeker gelet op de omvang van de Algemene Directie.

Het valt trouwens op dat de Belgische autoriteit gemiddeld ongeveer even veel inbreukbeslissingen per jaar neemt als hun Duitse collega’s (met een drie-vier maal groter team). Dit vrij grote aantal zaken leidt waarschijnlijk tot een tragere doorlooptijd. Omdat versnellen van de doorlooptijd een topprioriteit is (conform onder andere de adviezen van de Commissie voor de Mededinging van de Centrale Raad voor het Bedrijfsleven), streeft de autoriteit er naar om dit aantal te herleiden tot maximum 15 (d.i. ongeveer twee –nu meestal grotere- inbreukzaken per auditeur er mee rekening houden dat er altijd wel een heel grote zaak loopt die een case team vrijwel geheel in beslag neemt en er ook tijd beschikbaar moet blijven voor concentratiezaken).

2. Beslissingen sinds 1 januari 2007 :

  • veroordelingen wegens ongeoorloofde afspraken: 11

  • veroordelingen wegens misbruik van machtspositie: 2

  • gemotiveerde afwijzingen van klacht wegens afspraken: 15

  • gemotiveerde afwijzingen van klacht wegens misbruik: 9

  • opleggen van boete: 5

  • totaal bedrag van boetes: 70,3 miljoen euro.

    (opgelegd en het gehele bedrag effectief geïnd ook indien er beroep is ingesteld)

Het aantal veroordelingen is, zoals opgemerkt in het antwoord op de eerste vraag, op zijn minst in lijn met wat men na vergelijking met andere autoriteiten die vergelijkbare dossiers behandelen verwachten kan: het Bundeskartelamt stelde in de voorbije vier jaar veertien inbreuken vast. De Europese Commissie en de Nederlandse Mededingingsautoriteit namen gemiddeld tweemaal meer inbreukbeslissingen per jaar, maar beschikken over aanzienlijk meer middelen (ter vergelijking de jaarlijkse begroting van het Bundeskartelamt bedroeg in de referentieperiode tussen 18 en 22 miljoen euro.).

Middelen

België 2010

EU 20091

NL 20092

Personeel

38 (Alg. directie) +20,5(Raad)=58,5

306+97=4033

(+/- 1904)


Budget of uitgaven (in miljoen euro)

ong. 4,5


(> 16,95)

Gemotiveerde beslissingen na onderzoek waarom iets geen inbreuk is leert de markt dikwijls meer over wat aanvaardbaar marktgedrag is dan het vast stellen van hardcore restrictions. De verhouding van 3/6 kan er wel op wijzen dat misschien iets te snel een zaak werd opgestart.

Inzake beslissingen met boete moet worden opgemerkt dat inbreukbeslissingen dikwijls beroepsorganisaties betreffen. Tot de inwerkingtreding van de WBEM in oktober 2006 konden aan deze organisaties geen boetes worden opgelegd. Voor feiten van voor die datum konden de beslissingen dus geen boete opleggen.

3. De autoriteit ontving sinds 2007 25 clementieverzoeken. Sommige verzoeken betroffen eenzelfde zaak of werden “ten bewarende titel” ingediend voor het geval de Europese Commissie zou beslissen dezelfde zaak (waarvoor ook bij de Commissie een clementieverzoek werd ingediend) niet zou behandelen.

De Raad verleende in deze periode tien clementieverklaringen. In deze zaken was er steeds een onderzoek. tien vaststellingen van onderzoek waren het resultaat van een clementieverzoek.

4. Sinds januari 2007:

  • Aanmeldingen: 58

  • Vereenvoudigde procedures: 49

  • Tweede fase beslissingen: 2

  • Goedkeuringen onder voorwaarden: 4

  • Niet-goedgekeurde concentraties: 0

Op de eerste plaats moet worden vast gesteld dat het concentratietoezicht sinds 2007 veel minder beslag legt op de middelen van de mededingingsautoriteit dankzij een verhoging van aanmeldingsdrempels en een fel vereenvoudiging van de vereenvoudigde procedures door de WBEM van 2006. Dit heeft het mogelijk gemaakt om in plaats van minder dan 20 % van de beschikbare tijd, nu meestal meer dan 80 % van de aan zaken bestede tijd te besteden aan onderzoeken over restrictieve praktijken (waarvan door economen algemeen wordt aangenomen dat zij een grotere bijdrage leveren tot het algemeen welzijn dan het concentratietoezicht).

Bovendien stel ik vast dat ongeacht de hoogte van de drempels (zij werden ook voordien al verschillende keren aangepast), de mededingingsautoriteit steeds een vergelijkbaar aantal aanmeldingen ontving die een echt onderzoek verdienden. Ik besluit hieruit dat de verhoging dus niet geleid heeft tot een vermindering van reikwijdte van het toezicht op transacties waar toezicht een toegevoegde waarde biedt.

5. De mededingingsautoriteit heeft tot op heden geen algemeen sectoraal onderzoek gevoerd. De autoriteit stelt dat zij daartoe niet de vereiste middelen had. De Europese Commissie stelt overigens dat zij moet vaststellen dat ook zij ten hoogste één onderzoek per jaar of per twee jaar kan ondernemen.

Met de benoeming in 2010 van een “Chief economist” en de werving van een adjunct in 2011 zijn de mogelijkheden van de autoriteit nu wel groter dan voorheen. De Algemene Directie heeft zo recent mijn opdracht kunnen aanvaarden om, naar aanleiding van de vaststellingen in het jaarverslag van het prijzenobservatorium, de oorzaken te onderzoeken van de belangrijke prijsverschillen voor bewerkte voedingsmiddelen tussen België en Nederland en daaruit de gepaste conclusies te trekken. Deze studie wordt geleid door de “Chief economist”, met het team van de Algemene Directie, maar vooral in intense samenwerking met diverse andere diensten van de Federale Overheidsdienst (FOD) Economie en de ondersteuning van de Nederlandse Mededingingsautoriteit.

6.

Middelen

2010

2009

2008

2007

Personeel

38(33)+20,5(15,5)=58,56

39 (34) + 23 (17) = 62

34 (30) +23 (14) = 57

33 (28) +24 (15) = 57

Aantal inspecteurs7

34

32

28

25

Budget of uitgaven (in miljoen euro)

ong. 4,5

ong. 4.5

ong.4

3,6

7. Zoals aangekondigd na het vorige rapport, zal het Rekenhof vijf jaar later een rapport opstellen. Het Hof hoopt binnenkort het onderzoek daarvoor af te ronden. Ik beschik dus nog niet over dit verslag.

In een recente enquête bij bedrijfsjuristen (zie bijlage 1) bleek dat de Belgische mededingingsautoriteit op de meeste criteria bij 70 % van de deelnemers “goed” tot “gemiddeld” scoorde. Gelet op de ‘directe concurrentie’ van sterke autoriteiten zoals de Europese Commissie is een gemiddelde score o.i. goed vermits de lat erg hoog ligt.

De Belgische autoriteit scoorde minder op ”informal guidance”, en “prevention/education”. Dat hoeft niet te verwonderen omdat de Algemene Directie Mededinging zijn “advocacy” of ondersteunende acties meer richt op bedrijfsorganisaties en fora waar een aantal ondernemingen worden bereikt, en oordeelt dat de beperkte middelen niet op de eerste plaats gericht moeten worden op een groep die zelf over de middelen beschikt om zich te informeren en gewoonlijk door experten geadviseerd worden.

De autoriteit scoorde ook minder goed op “commercial awareness” (maar goed op ”economic literacy”). Dit pleit er zeker voor om er in het rekruteringsbeleid verder over te waken dat het team bestaat uit leden met een brede waaier ervaringen. Maar ambtenaren die het denken van een onderneming doorzien kunnen soms daardoor juist sceptischer zijn over de oogmerken van ondernemingen. En in die gevallen mag van hen juist geen ‘meedenken’ worden verwacht.

De samenwerking tussen de Belgische autoriteit, de Europese Commissie en de andere nationale mededingingsautoriteiten (en dan vooral die van buurlanden waarmee het contact wegens de verwevenheid van markten het grootst is) wijst erop dat de Belgische autoriteit nu als een waardevolle partner wordt ervaren. Ook het feit dat de directeur-generaal door zijn “peers” verkozen werd tot lid van het Bureau van het Competition Committee van de OESO (waar België nog nooit deel van uitmaakte) wijst op een positieve beoordeling van de bijdragen van de autoriteit tot dat forum.

8. De Belgische mededingingsautoriteit poogt sinds 2007, zoals enkele andere autoriteiten, het nuttig effect van zijn tussenkomsten in inbreukzaken te meten. Zij gebruikt daartoe een nog wat conservatievere methode dan de Europese Commissie en komt dan tot de volgende resultaten (in miljoen euro) :

  • 2007: 2.5

  • 2008: 45

  • 2009: 60

  • 2010: 131

Dit betekent dat de soms gehanteerde benchmark norm van 5xbegroting sinds 2008 (dus één jaar na het opstarten van de autoriteit in zijn huidige vorm) ruim gehaald werd.

Deze en de eerder in antwoord op zijn eerste en tweede vraag gegeven antwoorden doen mij besluiten dat de autoriteit de middelen efficiënt aanwendt en dat de “footprint” van de autoriteit (of zo U wil de pakkans) in België weliswaar kleiner is dan in Nederland, maar groter dan in Duitsland.

Uit de eerder vermelde enquête bij bedrijfsjuristen bleek trouwens dat 35,6 % van wie de vraag beantwoordde al contact had gehad met de Belgische Mededingingsautoriteit.

37,8 % van wie de vraag beantwoordde werkten overigens in een onderneming die al door een mededingingsautoriteit (daarom niet altijd in België) beschuldigd werd van inbreuken op mededingingsregels, en 20 % voor een onderneming die al voor een inbreuk veroordeeld werd

1Bron, tenzij anders vermeld: Annual activity report 2009 en Staff Working paper 2009.

2Bron: NMa Jaarverslag 2009, tenzij anders vermeld.

3Bijlage 2 bij het Staff Working paper . 262 permanente en ongeveer 44 externe medewerkers voor de inbreukprocedures en 81 permanente en ongeveer 16 externe stafleden voor de fusiecontrole. De DG Comp beschikte in 2009 over een totaal personeelsbestand van 936 personen.

4Voor concurrentiebeleid, op een totaal van 438 (informatie vanwege NMa).

5Direct mededingingszaken gerelateerd, op een totale begroting voor de mededingingsautoriteit van 49,4 miljoen EUR (informatie NMa).

6Beschikbaar in december 2010, incl. administratieve ondersteuning, excl. detachering bij de Europese Commissie en bij ministeriële kabinetten. Directoraat-generaal (tussen haakjes de personeelsleden met universitaire graad of gelijkgesteld) + Raad (incl. het Auditoraat en de Griffie; tussen haakjes de leden van de Raad incl. de auditeurs). Voor de inspecties kan de Algemene Directie ondersteuning vragen van de Algemene Directie Controle en bemiddeling en van het ICT-team van de FOD Economie. Deeltijdse leden van de Raad zijn in aanmerking genomen als 0,5 FTE. Andere leden van de staf zijn ongeacht hun statuut in aanmerking genomen als 1 eenheid. Het aantal FTE’s wijkt trouwens maar met amper 2 eenheden af van het aantal personen. Het kortdurende ziekteverzuim betrof 0,5 % van de na aftrek van wettelijke verlofregelingen theoretisch beschikbare werkdagen. Het langer durend ziekteverzuim betrof 5,4% en is voor de helft veroorzaakt door de langdurige afwezigheid van 2 medewerkers.

7Medewerkers van de Algemene Directie die deel kunnen nemen aan huiszoekingen.