SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2010-2011 Zitting 2010-2011
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21 février 2011 21 februari 2011
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Question écrite n° 5-1404 Schriftelijke vraag nr. 5-1404

de Bert Anciaux (sp.a)

van Bert Anciaux (sp.a)

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

aan de vice-eersteminister en minister van Sociale Zaken en Volksgezondheid, belast met Maatschappelijke Integratie
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Espérance de vie des Belges - Influence du mode de vie - Conclusions Levensverwachting van de Belgen - Invloed van de levensstijl - Conclusies 
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espérance de vie
condition de vie
disparité régionale
levensverwachting
levensomstandigheden
regionale verschillen
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21/2/2011Verzending vraag
4/5/2011Antwoord
21/2/2011Verzending vraag
4/5/2011Antwoord
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Question n° 5-1404 du 21 février 2011 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-1404 d.d. 21 februari 2011 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Les Belges nés en 2009 ont une espérance de vie moyenne de près de 80 ans. Les différences homme-femme sont également connues : l'espérance de vie est de 82,43 ans en moyenne pour les femmes, contre 77,15 ans pour les hommes, mais l'écart se réduit.

Les chiffres indiquent que l'espérance de vie du Flamand moyen dépasse d'un an celle du Bruxellois moyen et de deux ans celle du Wallon moyen. Ces différences s'expliqueraient surtout par le mode de vie, qui serait moins sain à Bruxelles et en Wallonie.

Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1) La ministre approuve-t-elle le bien-fondé des chiffres sur l'espérance de vie des Belges ainsi que les différences en fonction du sexe et de la région ?

2) Dispose-t-elle de données plus détaillées pour expliquer la différence entre les régions ? Approuve-t-elle que la cause principale réside dans le mode de vie ? Dans l'affirmative, quelles conclusions la ministre tire-t-elle de ces constats ?

3) Tire-t-elle d'autres conclusions des chiffres sur l'espérance de vie des Belges ?

 

De levensverwachting van Belgen die in 2009 werden geboren ligt gemiddeld op bijna 80 jaar. De verschillen tussen vrouwen en mannen zijn ondertussen bekend. Vrouwen wacht gemiddeld een langer leven (82,43 jaar) tegenover 77,15 jaar voor mannen. Het verschil verkleint wel.

Uit deze cijfers blijkt dat de levensverwachting voor de gemiddelde Vlaming een jaar meer bedraagt dan de gemiddelde Brusselaar en twee jaar meer dan de gemiddelde Waal. Verklaringen hiervoor lijken vooral geworteld in de levensstijl, die ongezonder zou zijn in respectievelijk Brussel en Wallonië.

Graag kreeg ik een antwoord op de volgende vragen:

1) Beaamt de geachte minister de cijfers over de levensverwachting van de Belgen en de differentiaties naar geslacht en gewest?

2) Beschikt zij over meer gedetailleerde redenen om het verschil tussen de gewesten te verklaren? Beaamt zij dat de redenen hiervoor vooral in de levensstijl dienen gezocht te worden? Zo ja, welke consequenties koppelt de minister aan deze vaststellingen?

3) Koppelt zij nog andere conclusies aan de cijfers over de levensverwachting van de Belgen?

 
Réponse reçue le 4 mai 2011 : Antwoord ontvangen op 4 mei 2011 :
  1. Les chiffres dont il est question émanent de la Direction générale Statistique et Information économique (DGSIE) et ont été calculés sur la base d’informations provenant du Registre national. En 2009, l’espérance moyenne de vie à la naissance s’élevait à 79,8 ans.

    Chez les femmes, l’espérance de vie est significativement plus élevée (82,4 années en moyenne) que chez les hommes (77,2 années). En comparaison aux chiffres de 1999, l’espérance de vie a globalement augmenté de 2,3 années (de 77,5 à 79,8 années). Cette augmentation est plus marquée chez les hommes (de 74,3 années à 77,2 années) que chez les femmes (de 80,1 années à 82,4 années). En d’autres termes, l’espérance moyenne de vie des hommes continue à être inférieure à celle des femmes, mais l’écart qui existe entre les deux se réduit.

    En 2009, l’espérance de vie était plus élevée en Région flamande (soit 80, 7 années d’un point de vue global) qu’en Région bruxelloise (79,7 années) et qu’en Région wallonne (78,4 années). En comparaison aux chiffres de 1999, l’espérance de vie de la Région flamande augmente légèrement (2,5 années) par rapport celle de la Région de Bruxelles-capitale (augmentation de 2,1 années) et de la Région wallonne. Par conséquent, les différences entre les régions persistent ou augmentent légèrement.

    Le couplage de ces données et de celles relatives aux derniers recensements de 1991 et de 2001 incluant les statistiques d’immigration et de mortalité provenant du registre national pour les périodes 1991-2004 et 2001-2004 (donc, une période de suivi de trois ans après chaque recensement) permet de cartographier (l’évolution) des inégalités sociales en matière d’espérance de vie. Entre 1991 et 2001, l’espérance de vie connait une augmentation dans tous les groupes d’enseignement, à l’exception des femmes sans diplôme (chez qui l’on trouve une diminution de leur espérance de vie de 0,5 années). L’augmentation varie cependant considérablement en fonction du niveau de formation. L’augmentation ou même la diminution les moins élevées sont observées pour les groupes ne possédant pas de diplôme, l’augmentation la plus importante pour les groupes ayant suivi une formation supérieure (soit 2,4 années chez les hommes et 2,2 années chez les femmes), ce qui a pour conséquence que les inégalités en fonction du niveau de formation augmentent au cours de la période concernée. Une formation supérieure n’est donc pas uniquement synonyme d’espérance de vie plus élevée, mais implique également que l’espérance de vie augmente plus rapidement. Il en résulte que les disparités en matière d’espérance de vie augmentent entre les niveaux de formation les plus élevés et les moins élevés. Ces différences s’élèvent à 7,5 années pour les hommes en 2001 (contre 5,2 en 1191) et 5,9 années pour les femmes (contre 3,2 en 1991).

  2. Un suivi des participants des enquêtes de santé réalisées en 1997 et 2001 (suivi de la mortalité jusqu’au 31 décembre 2008) permet d’examiner quelques unes des causes potentielles à l’origine des écarts que présentent les espérances de vie. Les caractéristiques du style de vie constituent l’un de ces déterminants (tels que collectés dans l’enquête) et il est possible d’étudier le rapport entre ces caractéristiques et l’espérance de vie.

    Par conséquent, l’Institut scientifique de santé publique (ISP) a pu examiner quelle était l’espérance de vie des personnes qui en 1997 et en 2001 respectivement, avaient déclaré être fumeur, ex-fumeur ou n’avoir jamais fumé. Sur la base de ces informations, il a pu être constaté qu’à l’âge de 15 ans, l’epérance de vie des hommes qui n’ont jamais fumé s’élève à 69,1 années. Chez les ex-fumeurs de sexe masculin, ce chiffre s’élève à 65,8 années (soit une différence de 3,3 années en comparaison aux hommes qui n’ont jamais fumé). Chez les hommes fumeurs, (qui ont donc déclaré être fumeur en 1997 ou 2008), l’espérance de vie chute à 58,3 années (soit une différence de 10,8 années en comparaison aux hommes qui n’ont jamais fumé).

    Chez les femmes, on retrouve le même type de profil, bien que moins marqué. Une femme qui n’a jamais fumé possède à l’âge de 15 ans une espérance de vie de 71,6 années. Chez les ex-fumeuses, ce chiffre s’élève à 71,3 années (soit une différence de 0,3 années). L’espérance de vie des fumeuses est estimée à 68 années (soit une différence de 3,6 années). Ausssi l’on peut en conclure qu’un mode de vie spécifique – dans ce cas être fumeur ou non-fumeur/avoir été fumeur – est lié à l’espérance de vie. Chez les (ex-)fumeurs, l’espérance de vie diminue tant chez les hommes que chez les femmes. La durée relativement limitée du suivi (1997-2009) ne permet actuellement pas encore d’effectuer des calculs fiables pour chacune des régions séparément.

    Il est sans nul doute réjouissant de pouvoir constater que l’espérance de vie continue à afficher une hausse. Les progrès de la médecine combinés à un accès universel aux soins de santé permettent aux gens de vivre en moyenne plus longtemps qu’auparavant. Il s’agit incontestablement d’une réalisation importante d’un état social tel que la Belgique.

  3. Néanmoins, cette évolution nous met également au devant de défis ; une espérance de vie plus longue n’est en effet pas toujours synonyme de vie en bonne santé. Vivre plus longtemps signifie que les personnes âgées auront davantage et plus longtemps recours aux institutions spécialisées et aux soins de santé.

    Aussi est-il nécessaire d’assurer un suivi continu de l’évolution de l’espérance de vie, mais surtout de la qualité de l’espérance de vie en termes d’espérance de vie en bonne santé. Des informations ayant trait à cette question nous permettront de répondre de manière adéquate à ce qui constitue sans nul doute l’un des défis majeurs de l’avenir.

    Ici, des facteurs tels qu’un mode de vie sain ont une influence déterminante. De cette manière, l’ISP calcule que chez les hommes, à l’âge de 15 ans, la différence entre l’espérance de vie sans limitations d’activités des fumeurs et celle des non-fumeurs s’élève à 8,2 années. Donc, les fumeurs vivent en moyenne non seulement moins longtemps, mais ils vivent aussi moins longtemps sans limitations d’activités.

    Les conséquences du tabagisme sur la mortalité sont si importantes qu’au final, les fumeurs ont 2,6 années d’espérance de vie avec incapacité en moins. La même constatation a été effectuée chez les femmes. Chez ces dernières, à l’âge de 15 ans, l’espérance de vie sans limitations d’activités s’élève à 47 ans pour les fumeuses tandis qu’elle atteint 52 ans chez les non-fumeuses, ce qui représente une différence de cinq années.

  1. De cijfers waarnaar wordt verwezen zijn afkomstig van de Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie (ADSEI) en werden berekend op basis van informatie van het Rijksregister. In 2009 bedroeg de gemiddelde levensverwachting bij geboorte 79,8 jaar.

    De levensverwachting bij vrouwen is beduidend hoger (gemiddeld 82,4 jaar) dan bij mannen (77,2 jaar). In vergelijking met de cijfers van 1999 steeg de levensverwachting globaal met 2,3 jaar (van 77,5 naar 79,8 jaar). Deze stijging is meer uitgesproken bij mannen (van 74,3 jaar naar 77,2 jaar) dan bij vrouwen (van 80,1 jaar naar 82,4 jaar). De gemiddelde levensverwachting bij mannen is met andere woorden nog steeds lager dan bij vrouwen, maar het verschil wordt kleiner.

    De levensverwachting was in 2009 hoger in het Vlaamse Gewest (globaal 80,7 jaar) dan in het Brusselse Hoofdstedelijke Gewest (79,7 jaar) en het Waalse Gewest (78,4 jaar). Vergeleken met de cijfers van 1999 stijgt de levensverwachting in het Vlaamse Gewest iets meer (2,5 jaar) dan in het Brusselse Hoofdstedelijke Gewest (toename van 2,1 jaar) en het Waalse Gewest (toename van 2,2 jaar). De verschillen in levensverwachting tussen de gewesten blijven dus bestaan of nemen licht toe.

    Koppeling van deze gegevens en van de gegevens uit de volkstelling 1991 en 2001 met de migratie – en mortaliteitsgevens uit het rijksregister voor de periodes 1991-1994 en 2001-2004 (dus een opvolgperiode van drie jaar na elke telling) laat toe (de evolutie van) sociale ongelijkheden in levensverwachting in kaart te brengen. Tussen 1991 en 2001 neemt de levensverwachting in alle onderwijsgroepen toe, behalve bij vrouwen zonder diploma (daling van hun levensverwachting met 0,5 jaar). De toename varieert echter aanzienlijk in functie van het opleidingsniveau. De kleinste toename of zelfs afname wordt geobserveerd voor de groepen zonder diploma, de grootste toename voor de groepen met een hogere opleiding (2,4 jaar bij mannen en 2,2 jaar bij vrouwen). Dit heeft als gevolg dat de ongelijkheden naar opleiding toenemen tijdens de betrokken periode. Een hogere opleiding betekent dus niet enkel een hogere levensverwachting, maar houdt ook in dat de levensverwachting sneller stijgt. Het gevolg is dat de verschillen in levensverwachting tussen de hoogste en de laagste opleidingsniveaus toenemen. Deze verschillen bedragen 7,5 jaar voor mannen in 2001 (tegenover 5,2 in 1991) en 5,9 jaar voor de vrouwen (tegenover 3,2 in 1991).

  2. Een opvolging van de deelnemers van de Gezondheidsenquête 1997 en 2001 (opvolging van sterfte tot 31 december 2008) maakt het mogelijk om enkele mogelijke oorzaken van deze verschillen in levensverwachting na te gaan. Een van deze determinanten zijn levensstijlkenmerken (zoals verzameld in de enquête) en de samenhang van deze kenmerken met de levensverwachting kan worden bestudeerd.

    Zo kon door het Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid (WIV) worden nagegaan wat de levensverwachting was van personen die, respectievelijk in 1997 of 2001, aangaven roker te zijn, ex-roker te zijn of nooit te hebben gerookt. Op basis hiervan kon worden vastgesteld dat de levensverwachting op de leeftijd van 15 jaar bij mannen die nooit gerookt hebben 69,1 jaar is. Bij mannelijke ex-rokers gaat het om 65,8 jaar (een verschil van 3,3 jaar in vergelijking met mannen die nooit gerookt hebben). Bij mannelijke rokers (die dus in 1997 of 2008 aangaven rokers te zijn), daalt de levensverwachting tot 58,3 jaar (een verschil van 10,8 jaar in vergelijking met mannen die nooit gerookt hebben).

    Eenzelfde, maar minder uitgesproken profiel kan bij vrouwen teruggevonden worden. Een vrouw die nooit heeft gerookt, heeft op de leeftijd van 15 jaar een levensverwachting van 71,6 jaar. Bij ex-rokers gaat het om 71,3 jaar (een verschil van 0,3 jaar). Bij vrouwelijke rokers kan de levensverwachting worden geschat op 68 jaar (een verschil van 3,6 jaar). Er kan dan ook geconcludeerd worden dat een specifieke levensstijl – in dit geval al dan niet roken/gerookt hebben – samenhangt met de levens-verwachting. Zowel bij mannen als bij vrouwen neemt de levensverwachting af voor (ex-)rokers. De relatief beperkte duur van de opvolging (1997-2009) maakt het vooralsnog onmogelijk om afzonderlijke betrouwbare berekeningen te maken voor elk van de gewesten.

    Het is zonder meer een heugelijke zaak te kunnen vaststellen dat de levensverwachting blijvend een stijgende lijn vertoont. De medische vooruitgang in combinatie met een universele toegang tot de gezondheidszorg maakt dat mensen gemiddeld langer leven dan voorheen. Dit is zonder meer een belangrijke realisatie van een welvaartstaat zoals België.

  3. Niettemin stelt deze ontwikkeling ons ook voor uitdagingen: langer leven betekent immers niet altijd langer leven in goede gezondheid. Langer leven kan dan ook betekenen dat ouderen meer en langer beroep zullen doen op de gezondheidszorgen en gespecialiseerde instellingen.

    Het blijven opvolgen van de evolutie van de levensverwachting, maar vooral van de kwaliteit van levensverwachting in termen van gezonde levensverwachting is dan ook noodzakelijk. Informatie hierover zal ons toelaten adequaat te antwoorden op wat ongetwijfeld een van de belangrijkste uitdagingen voor de toekomst is.

    Ook hier kunnen factoren zoals (on)gezonde leefstijl een bepalende invloed hebben. Zo heeft het WIV berekend dat bij mannen op de leeftijd van 15 jaar het verschil in verwachte levensjaren zonder beperkingen tussen rokers en niet-rokers 8,2 jaar bedraagt. Rokers leven dus gemiddeld niet enkel minder lang, ze leven ook minder lang zonder beperkingen.

    Het effect van roken op sterfte is echter zo sterk dat mannelijke rokers uiteindelijk ook 2,6 jaar levensjaren met beperkingen minder hebben. Hetzelfde werd waargenomen bij vrouwen. De levensverwachting zonder beperkingen op de leeftijd van 15 jaar bij vrouwen die roken is 47 jaar terwijl deze van niet-rokers 52 jaar bedraagt, een verschil van vijf levensjaren.