SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2010-2011 Zitting 2010-2011
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15 février 2011 15 februari 2011
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Question écrite n° 5-1343 Schriftelijke vraag nr. 5-1343

de Bert Anciaux (sp.a)

van Bert Anciaux (sp.a)

à la ministre des PME, des Indépendants, de l'Agriculture et de la Politique scientifique

aan de minister van KMO's, Zelfstandigen, Landbouw en Wetenschapsbeleid
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Géo-ingénierie - Recherche scientifique - Contrôles - Accords internationaux Geo-engeneering - Wetenschappelijk onderzoek - Controles - Internationale -afspraken 
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géophysique
technologie
recherche scientifique
climatologie
recherche militaire
météorologie
observation de la Terre
geofysica
technologie
wetenschappelijk onderzoek
klimatologie
militaire research
meteorologie
aardobservatie
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15/2/2011Verzending vraag
19/5/2011Antwoord
15/2/2011Verzending vraag
19/5/2011Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 5-1342
Aussi posée à : question écrite 5-1344
Aussi posée à : question écrite 5-1345
Aussi posée à : question écrite 5-1346
Aussi posée à : question écrite 5-1342
Aussi posée à : question écrite 5-1344
Aussi posée à : question écrite 5-1345
Aussi posée à : question écrite 5-1346
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Question n° 5-1343 du 15 février 2011 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-1343 d.d. 15 februari 2011 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

L'homme aspire à exercer davantage d'influence sur la Terre et le climat. De nombreux programmes et études, souvent de nature militaire, ont été menés pour aboutir à une modification de l'atmosphère et pour influer sur les conditions climatiques. Il s'agit notamment du rôle de la géo-ingénierie, discipline scientifique dont le but est d'étudier les conditions climatiques, les températures et toutes les catastrophes naturelles possibles afin d'élaborer des programmes. Les scientifiques peuvent déjà reproduire artificiellement des éclairs depuis de nombreuses décennies. Il n'est pas rare d'envoyer des produits artificiels dans l'atmosphère pour y provoquer des effets particuliers, souvent à des fins militaires : écrans de fumée pour le camouflage, propagation de gaz moutarde, bandelettes d'aluminium pour brouiller les radars. Maintenant, on agit sur les nuages (de type cirrus) de haute altitude pour provoquer la pluie, diminuer l'intensité des cyclones et prolonger la mousson. En raison des applications militaires potentielles, le complexe militaro-industriel intervient très activement dans ces évolutions scientifiques et pratiques. On entend régulièrement des cas de manipulation de la nébulosité et du climat. Qui domine l'atmosphère domine le monde, c'est le slogan triomphaliste à la mode. La manipulation du climat n'est toutefois pas toujours couronnée de succès.

Toutes ces possibilités, auxquelles on a assurément recours à de nombreuses reprises et à de nombreux endroits, restent très occultées, atteignent rarement les médias et semblent tapies dans l'obscurité. Ce domaine manque grandement de transparence. Nombre de ces recherches sont secrètes, ce qui donne lieu à des spéculations. Les constructeurs aéronautiques et les compagnies aériennes tant civils que militaires jouent un rôle important dans ce domaine. Ainsi, on mènerait aujourd'hui des expériences avec des ondes d'extrêmement basse fréquence et des ondes d'extrêmement haute fréquence qui seraient susceptibles de provoquer des précipitations et des sécheresses. Le civil et le militaire se sont associés dans le cadre de ces recherches, afin in fine d'éviter ou d'induire des phénomènes naturels tels que des séismes, de rudes sécheresses, des ouragans... Bref le but est de maîtriser les phénomènes naturels, l'atmosphère et l'espace.

Ce ne sont pas ces recherches qui étonnent, mais bien le manque de contrôle des autorités publiques et scientifiques. Ce laxisme devrait nous préoccuper. Dans ses tentatives de contrôle de l'univers, l'homme doit parfois être protégé de lui-même. Cette précaution s'applique d'autant plus lorsque la recherche scientifique se fait à des fins militaires.

Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1) Le ministre est-il informé de ces recherches ? A-t-on mené de telles expériences dans les domaines de la recherche scientifique, de la santé publique, de l'aviation, de la défense ou de l'environnement ? D'autres instances compétentes sont-elles impliquées dans des discussions en la matière ?

2) Ces sujets apparaissent-ils à l'ordre du jour d'organisations internationales comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), l'Organisation des Nations unies (ONU), les conférences sur l'environnement, l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), etc. ? Ces manipulations climatiques ont-elles été abordées dans des sommets tels que ceux de Kyoto ou de Copenhague ? Lors de conférences scientifiques et internationales, a-t-on déjà envisagé d'enrayer le réchauffement planétaire en recourant à des techniques comme l'envoi dans l'atmosphère de métaux réfléchissant la lumière du soleil ?

3) Envoie-t-on des particules dans l'atmosphère ou réalise-t-on des expériences par l'intermédiaire de l'aviation civile et militaire afin d'influer sur les conditions climatiques ? Est-il informé du rapport « Owning the weather in 2025 » ? A-t-il connaissance de manipulations chimiques dans l'atmosphère ? Connaît-il l'influence de ces manipulations et de ces expériences sur la santé publique et sur la qualité de la production alimentaire ? Dispose-t-il d'informations sur des expériences où on utiliserait de l'aluminium pour modifier le climat ?

4) Comment contrôle-t-on les expériences et les recherches sur les manipulations climatiques ? Par qui et comment ces contrôles s'effectuent-ils ? Font-ils l'objet de rapports ? Existe-t-il un contrôle au niveau mondial sur les expériences militaires éventuelles au sujet de manipulations climatiques ? Notre gouvernement connaît-il l'American Association for Advancement of Science, qui s'est réunie en février 2010 en Californie ?

5) Utilise-t-on des appareils civils ou militaires pour relâcher des produits à haute altitude afin de pouvoir réaliser des expériences ? Le ministre connaît-il la Weather Modification Association, qui mène des recherches à ce sujet ?

6) Notre pays est-il directement ou indirectement impliqué dans ce domaine ? Notre pays achète-t-il, par le biais de l'armée ou d'autres instances, de grandes quantités de baryum ou de baryte et, dans l'affirmative, à quelles fins ? Notre gouvernement ou notre pays prend-il part tant par le biais d'applications militaires que civiles à certains aspects de la géo-ingénierie ? Des services publics sont-ils directement ou indirectement impliqués dans des expériences chimiques et/ou biologiques dans lesquelles la population sert en quelque sorte de cobaye ?

7) Peut-il nous assurer que l'on informe le Parlement de manière optimale sur les mesures, initiatives, etc. qui ont trait à la manipulation du climat et des conditions météorologiques ? Garantit-il à la population une sécurité optimale contre toutes ces expériences, recherches ou projets relatifs à la manipulation du climat et à la géo-ingénierie ?

 

De mens streeft steeds naar een grotere invloed op de aarde en het klimaat. Daarvoor ontwikkelden heel wat wetenschappelijke programma's en studies, niet zelden van militaire aard, voor een modificatie van de atmosfeer en om in te grijpen op de weersomstandigheden. Daarvoor bestaat onder andere de geo-engineering, een wetenschapsdiscipline die de beïnvloeding van weersomstandigheden, temperaturen en alle mogelijke natuurrampen bestudeert en er methodes voor ontwikkelt. Het opwekken van kunstmatige bliksems behoort al vele decennia tot de menselijke mogelijkheden. Vaak brengt met kunstmatige producten in de lucht om heel specifieke effecten te veroorzaken, ook hier vaak met militaire bedoelingen: rookschermen voor camouflage, verspreiden van mosterdgas, aluminiumsnippers om radars te verstoren. Van recentere datum blijkt het manipuleren van hoge (cirrus)bewolking om zo regen te produceren, het verzwakken van cyclonen, het verlengen van het moessonseizoen, enz. De vele militaire mogelijkheden zorgen ervoor dat het militair-economisch complex zich heel actief bemoeit met deze wetenschappelijke en praktische ontwikkelingen. Wel hoort men regelmatig verhalen over het manipuleren van bewolking en klimaat. Wie de lucht beheerst, beheerst de wereld, zo klinkt het triomfantelijk. De praktijk van de weermanipulatie blijkt echter niet altijd zo succesvol.

Al deze mogelijkheden, die zeker al frequent en op vele plaatsen worden toegepast, blijven erg verborgen, bereiken uitzonderlijk de media en lijken verscholen in de obscuriteit. Er heerst hieromtrent een groot gebrek aan transparantie. Veel van de onderzoeken zijn geheim, waardoor er veel speculaties ontstaat. Zowel burgerlijke als militaire vliegtuigbouwers en vliegtuigmaatschappijen spelen hierbij een belangrijke rol. Z o zou men vandaag experimenteren met " Extreme Low Frequency "-golven en met " Extreme High Frequency "-golven die neerslag en droogte zouden kunnen realiseren. Rond deze onderzoeken werken er burgerlijk -militaire allianties, met als ultieme doel het voorkomen of veroorzaken van natuurfenomenen zoals aardbevingen, hevige droogtes, orkanen, en anderen, kortom het beheersen van natuurfenomenen, lucht en ruimte.

Zulke onderzoeken mogen ons niet verbazen. Wel het grote gebrek aan wetenschappelijke en overheidscontrole. Dat moet ons verontrusten. In zijn pogingen om het heelal te beheersen, moet de mens soms tegen zichzelf worden beschermd. Deze voorzichtigheid geldt dubbele indien dit wetenschappelijk onderzoek ook militaire doeleinden dient.

Graag kreeg ik een antwoord op de volgende vragen:

1) Kent u deze onderzoeken? Werden er binnen de beleidsdomeinen wetenschappelijk onderzoek, volksgezondheid, luchtvaart, defensie, milieu, onderzoeken over deze thema's uitgevoerd? Zijn er andere bevoegdheidsdomeinen betrokken bij besprekingen hierover?

2) Komen deze onderwerpen op de agenda's van internationale organen zoals de Wereldgezondheidsorganisatie (WGO), de Noord-Atlantische Verdragsorganisatie (NAVO), de Verenigde Naties (VN), milieuconferenties, de Internationale Burgerluchtvaartorganisatie (International Civil Aviation Organization - ICAO), enz.? Kwamen deze vormen van klimaatsmanipulatie aan bod op klimaatsconferenties zoals Kyoto en Copenhagen? Werd op wetenschappelijke en internationale bijeenkomsten al gesproken over het terugdringen van de opwarming van de aarde door het gebruik van technieken zoals het injecteren in de lucht op hoge hoogte van zonterugkaatsende metalen?

3) Worden er via burgerlijke en militaire luchtvaart hieromtrent experimenten uitgevoerd of stoffen in de atmosfeer gebracht met de bedoeling de weersomstandigheden te beïnvloeden? Hebt u weet van een " Owning the weather in 2025 "-rapport? Bent u op de hoogte van chemische manipulaties van de atmosfeer? Kent u de invloed van deze manipulaties en experimenten op de volksgezondheid en op de kwaliteit van de voedselproducties? Beschikt u over informatie betreffende experimenten waarbij aluminium gebruikt wordt om het weer te manipuleren?

4) Hoe worden mogelijke experimenten en onderzoeken rond weer- en klimaatmanipulaties gecontroleerd, door wie, met welke methodes en welke rapportering? Bestaat er een mondiale controle op eventuele militaire experimenten rond klimaatsmanipulatie? Heeft onze regering weet van een American Association for Advancement of Science die bijeenkwam in februari 2010 in Californië?

5) Worden burgertoestellen of militaire toestellen gebruikt om producten op hoge hoogte te lozen om zo onderzoeken uit te voeren? Kent u de Weather Modification Association die onderzoeken hieromtrent voert?

6) Is ons land rechtstreeks of onrechtstreeks betrokken bij processen die hierover handelen? Koopt ons land via zijn leger of via andere instanties grote hoeveelheden barium en barytine en zo ja, met welke bedoelingen? Neemt de regering of ons land, zowel via burgerlijke toepassingen als via militaire toepassingen, deel aan aspecten van geo- of climate engineering? Zijn er overheidsdiensten betrokken bij of deelnemer aan chemische en / of biologische experimenten waarbij de bevolking enigszins als proefkonijn wordt gebruikt?

7) Kan u ons verzekeren dat het Parlement optimaal wordt geïnformeerd over alle maatregelen, initiatieven, enz., die zich richten op de manipulatie van het klimaat en de weersomstandigheden? Waarborgt u onze bevolking een optimale bescherming tegen alle soorten van experimenten, onderzoeken of projecten die met betrekking tot klimaatsmanipulatie en geo-engineering worden uitgevoerd?

 
Réponse reçue le 19 mai 2011 : Antwoord ontvangen op 19 mei 2011 :

L’honorable membre trouvera ci-après la réponse à sa question.

L'ingénierie du climat, souvent qualifiée de "géo-ingénierie", consiste à altérer volontairement le climat en vue de contrer ou au moins d'atténuer le changement climatique d'origine anthropique, c’est-à-dire causé par les émissions de gaz à effet de serre (GES) engendrées par les activités humaines.

On regroupe généralement les techniques de géo-ingénierie en deux grandes catégories : le retrait du carbone atmosphérique ("fertilisation" des océans, augmentation des surfaces boisées, etc.) et la gestion du rayonnement solaire (dispersion d'aérosols dans la haute atmosphère, positionnement de miroirs réfléchissants en orbite, etc.).

Cette seconde catégorie ne soulève pas seulement des questions d'ordre scientifique et/ou technologique, elle pose également des problèmes éthiques, juridiques et d'équité. Comme le soulignent les rapports récents, il faut considérer la géo-ingénierie avec prudence. Afin d’éviter un déploiement irréfléchi de ses applications, il est nécessaire de développer un cadre global et cohérent de gouvernance internationale.

1. La Politique scientifique fédérale (BELSPO) a marqué ces dernières années un intérêt évident pour la géo-ingénierie, par le biais de son programme SDD, la Science pour un développement durable, approuvé par le Conseil des ministres le 9 juillet 2010, et plus précisément via les projets BELCANTO (BELgian research on Carbon uptake in the ANTarctic Ocean) et "Aviation et politique climatique belge : analyse des options d'intégration et de leurs conséquences (ABC Impacts) ".

"ABC Impacts" poursuit un double objectif : d’une part, informer les décideurs politiques des implications environnementales et socio-économiques pour la Belgique portant sur l’intégration (ou non) du secteur du transport aérien international dans la politique climatique, et d’autre part, fournir un outil pour la préparation et l’évaluation de la politique climatique belge dans le cadre des négociations concernant l’expansion du SCEQE (Système Communautaire d’Échange de Quotas d’Émission) et la phase post-2012 du Protocole de Kyoto.

BELSPO a également été à l'initiative de la création du réseau de recherche BELCANTO dont le but est de construire et de valider un modèle biogéochimique tridimensionnel permettant d’évaluer plus justement le rôle de l’océan Austral comme source ou puits de CO2 atmosphérique.

Par ailleurs, des établissements scientifiques fédéraux (ESF) relevant de BELSPO, en l’occurrence l’Institut royal météorologique de Belgique (IRM) et l’Institut d’Aéronomie spatiale de Belgique (IASB), sont aussi impliqués dans des activités en rapport avec la géo-ingénierie.

Les deux ESF participent au programme TASTE (Technical ASsistance To Envisat) de l’ESA dont l’objectif est de rassembler et de comparer toutes les mesures, prises par satellite et au sol, pour pouvoir procéder efficacement à l’analyse de la composition atmosphérique et à la détection des changements à long terme.

La participation de la Belgique à l'Organisation météorologique mondiale (OMM), au Groupe d'Experts intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) et aux autres forums internationaux spécifiques est assurée par l’IRM.

Le réseau international de mesure des paramètres de l’atmosphère NDACC (Network for Detection of Atmospheric Composition Change) a été créé en 1991. L’IASB effectue dans ce cadre des mesures spectroscopiques, en collaboration avec l’Université de Liège, depuis les stations de la Junfraujoch (Alpes suisses), d’Harestua (Norvège) et depuis l’observatoire de Haute Provence (France). Des campagnes d’observation sont également réalisées dans les régions tropicales telles que l’île de la Réunion.

2. Même si les recherches en géo-ingénierie n’ont pas encore fait l’objet d’expérimentations à grande échelle, les milieux internationaux scientifiques et politiques ne sont pas insensibles à la problématique que pourraient engendrer les méthodes destinées à contrôler le climat.

Les interrogations à ce sujet sont traitées dans le projet IMPLICC (Implications and risks of engineering solar radiation to limit climate change) du septième programme-cadre de R&D de l’Union européenne.

En 2010, l’Unesco a organisé un forum sur le thème "Géo-Ingénierie : la voie à suivre ?" avec une attention particulière sur les questions de gouvernance associées à la géo-ingénierie, et l’ICSU (International Council for Science) a publié un rapport intitulé "Grand Challenges in Earth system science for gobal sustainability",

Le 5ème rapport d’évaluation des connaissances sur le climat mis en route par le GIEC pour 2011 abordera également la géo-ingénierie sous plusieurs angles (impacts du changement climatique sur l'homme et son environnement, coût de la lutte contre le réchauffement planétaire,…).

En marge des grandes conférences sur le climat, il existe aussi toute une série d'événements parallèles où diverses organisations, institutions de recherches, défenseurs et opposants de la géo-ingénierie viennent débattre.

Ainsi par exemple, la REDD (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts) est un concept qui s’est développé pendant les négociations politiques sur les changements climatiques, grâce à des organisations telles que "Conservation International", "Alliance Climat", "Communauté et Biodiversité", "Agence de coopération technique allemande (GTZ)", "The Nature Conservancy, Rainforest Alliance" et le "Fonds mondial pour la nature". Leur objectif commun est d’obtenir la mise en oeuvre d’incitations importantes en faveur du carbone forestier dans le cadre de la politique climatique. Les mécanismes REDD ont été inclus dans la Feuille de route de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques), respectant les responsabilités communes mais distinctes des pays développés et en développement.

3. L’IRM a pris connaissance du rapport "Owning the weather in 2025" de l'armée des États-Unis d'Amérique, mais l’Institut n’a pas été contacté pour participer à l'élaboration de ce document qui regroupe toutes les études ayant un rapport avec la manipulation des conditions atmosphériques. Comme indiqué au point 2, il n’y a pas à ce stade d’expériences effectuées à grande échelle par l'aviation civile et/ou militaire dans le domaine de la géo-ingénierie. En revanche, BELSPO est informé de deux expériences de moindre envergure.

Il s’agit en premier lieu de l’expérience EIFEX à laquelle a participé la VUB durant l’été 2004 dans l’Océan austral dans le but d’y stimuler le processus naturel de captage du CO2 atmosphérique. Les résultats EIFEX ont d’ailleurs été intégrés dans le rapport final de BELCANTO de BELSPO. Quant à la seconde, elle concerne l’expérience de vaporisation, à petite échelle, d’aérosols à base de sulfates, dirigée en Russie en 2009 par le principal conseiller scientifique de Vladimir Poutine, Yuri Izraël.

Enfin, au stade actuel des connaissances, rien ne prouve que les traînées de condensation (à haute altitude de 8 à 10 km) aient une incidence sur la santé. Par contre, le vol des avions a effectivement un (double) impact sur le climat régional et planétaire. En émettant du CO2 et de la vapeur d'eau (deux gaz à effet de serre), le transport aérien contribue à moyen et long terme au réchauffement global, alors qu’à court terme (surtout dans l'hémisphère nord où les vols sont plus nombreux), il concourt, par l'émission d'aérosols et la formation de traînées de condensation qui se transforment en larges cirrus, à un refroidissement le jour et à un réchauffement la nuit.

4. L'"American Association for Advancement of Sciences" (ASSS) est l'association scientifique la plus importante au monde. C'est elle qui publie le magazine "Science" qui est une véritable référence en matière de diffusion de l'information scientifique. Des débats ont effectivement eu lieu portant sur divers aspects (scientifiques, technologiques, politiques) de la géo-ingénierie, lors de la dernière réunion annuelle de l'ASSS qui s’est déroulée en Californie au mois de février 2010.

5. Comme mentionné ci-dessus, les théories liées à des expériences secrètes civiles et/ou militaires d’épandage de substances, à haute altitude et à grande échelle, ne sont pas confirmées par les faits. L’évolution de la composition de l’atmosphère est suivie à l’échelle locale, régionale et planétaire par les satellites d’observation de la Terre. Jusqu’à présent rien ne permet de parler de manipulations anthropiques qui auraient altérer de la composition de l’atmosphère, en dehors des influences déjà connues en rapport avec les activités humaines dans les domaines des transports, de la foresterie, de l’agriculture, de l’industrie notamment pétrolière, etc.

Les manipulations météorologiques (techniques d’ensemencement des nuages pour provoquer des précipitations, canons anti-grêle, etc.) ne relèvent pas de la géo-ingénierie. Ces manipulations sont de portée limitée dans temps et l’espace et leur impact sur le climat est négligeable. BELSPO ne connaît la "Weather Modification Association" que via son site qui est accessible sur Internet.

6. Il n'a jamais eu, sous l’autorité de la PSF, de projets traitant de ces questions.

7. L'IRM étudie l'évolution du climat et du temps pour assurer la sécurité de la population. Dans ce but, l'Institut reste en prise avec toutes les recherches scientifiques menées de par le monde et se tient au courant de toutes les publications diffusées dans la littérature spécialisée. BELSPO est favorable à la mise en place d’un cadre de gouvernance internationale en matière de géo-ingénierie, car en allant dans le sens d’une plus grande transparence et d’une meilleure compréhension des phénomènes, cela ferait taire les rumeurs alarmistes sur une éventuelle commercialisation du climat au détriment du bien-être des populations mondiales.

Het geachte lid, gelieve hierna het antwoord op zijn vraag te vinden.

Klimaatengineering, vaak aangeduid als "geo-engineering", is het opzettelijk verstoren van het klimaat om de door de mens teweeggebrachte klimaatwijziging af te stoppen of op zijn minst af te zwakken, dat wil zeggen veroorzaakt door de uitstoot van broeikasgassen ten gevolge van menselijke activiteiten.

De geo-engineeringstechnieken worden doorgaans in twee grote categorieën gegroepeerd, te weten de techniek van het onttrekken van koolstof uit de atmosfeer ("fertilisatie" van de oceanen, uitbreiding van de beboste ruimten enz.) en de techniek van het beheer van de zonnestraling (verspreiding van aerosolen in de hoge atmosfeer, plaatsing in de ruimte van lichtweerkaatsende spiegels enz.).

Bij die tweede techniek rijzen er niet alleen vragen van wetenschappelijke en/of technologische orde, maar ook ethische, juridische en billijkheidsproblemen. Zoals in recente verslagen wordt onderstreept, moet geo-engineering omzichtig worden afgewogen. Om te vermijden dat de toepassingen ervan op ondoordachte wijze worden ontwikkeld, moet er een internationaal alomvattend en coherent sturingskader worden uitgewerkt.

1. Het Federaal Wetenschapsbeleid (BELSPO), heeft de laatste jaren duidelijk belangstelling getoond voor geo-engineering in het kader van zijn programma SDD, Wetenschap voor een duurzame ontwikkeling, dat op 9 juli 2010 door de ministerraad werd goedgekeurd, en meer bepaald via de projecten BELCANTO (BElgian research on Carbon uptake in het ANTarctic Ocean) en "Luchtvaart en het Belgische klimaatbeleid: analyse van de integratiemogelijkheden en van hun gevolgen (ABC Impacts)".

"ABC Impacts" heeft een tweevoudig doel, enerzijds de beleidsmakers te informeren over de milieugebonden en sociaaleconomische gevolgen voor België met betrekking tot het betrekken (of niet) van de internationale luchtvervoersector bij het klimaatbeleid en anderzijds een instrument aan te reiken voor de voorbereiding en de evaluatie van het Belgische klimaatbeleid in het kader van de onderhandelingen betreffende de uitbreiding van de EU-ETS (Regeling voor de handel in broeikasgasemissierechten) en de fase van het Protocol van Kyoto na 2012.

BELSPO lag ook aan de basis van de oprichting van het onderzoeksnetwerk BELCANTO, met als doel een driedimensionaal biogeochemisch model uit te bouwen en te valideren waarmee de rol van de Zuidelijke Oceaan als atmosferische CO2-sink preciezer kan worden ingeschat.

Bovendien zijn er ook federale wetenschappelijke instellingen (FWI's) die onder BELSPO ressorteren, in casu het Koninklijk Meteorologisch Instituut van België (KMI) en het Belgisch Instituut voor Ruimte-aeronomie (BIRA), betrokken bij aan geo-engineering gerelateerde activiteiten.

Die beide FWI's nemen deel aan het programma TASTE (Technical ASsistance To Envisat) van de ESA dat als doel heeft alle via satellieten of van op de grond gedane metingen bijeen te brengen en te toetsen. Zo kan op efficiënte wijze de samenstelling van de atmosfeer worden geanalyseerd en veranderingen op lange termijn worden opgespoord.

Namens België neemt het KMI deel aan de Wereld Meteorologische Organisatie (WMO), het Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) en andere specifieke internationale forums.

Het internationale meetnetwerk van de parameters in de atmosfeer, afgekort NDACC (Network for Detection of Atmospheric Composition Change - netwerk voor het opsporen van wijzigingen in de atmosfeer) werd opgericht in 1991. In dat kader verricht het BIRA spectroscopische metingen samen met de Ulg (Universiteit van Luik), van op de stations van de Junfraujoch (Zwitserse Alpen), Harestua (Noorwegen) en vanuit het observatorium in de Alpes-de-Haute-Provence (Frankrijk), alsook in tropische regio's zoals op Réunion.

2. Hoewel het onderzoek op het gebied van de geo-engineering nog niet tot grootschalige proefnemingen hebben geleid, zijn de internationale wetenschappelijke en politieke kringen niet ongevoelig voor de mogelijke problemen die de milieucontrolerende methodes met zich kunnen meebrengen.

Vragen dienaangaande worden beantwoord in het kader van het project IMPLICC (Implications and risks of engineering solar radiation to limit climate change) van het zevende kaderprogramma voor O&O van de Europese Unie.

De Unesco heeft in 2010 een forum georganiseerd met als thema "Geo-engineering: the way forward?", met specifieke aandacht voor de aan de sturing van de geo-engineering gelinkte vraagstukken. De ICSU (International Council for Science) heeft in dat jaar een rapport gepubliceerd met als titel "Grand Challenges in Earth system science for global sustainability".

In het vijfde evaluatieverslag betreffende klimaatkennis waarmee het IPCC voor 2011 is gestart, wordt geo-engineering vanuit verschillende oogpunten benaderd (impact van de klimaatwijziging op de mens en zijn milieu, kostprijs van de strijd tegen de opwarming van de aarde,...).

Naast de grote klimaatconferenties wordt er gelijktijdig ook een reeks evenementen opgezet tijdens welke diverse organisaties, onderzoeksinstellingen en voor- en tegenstanders van geo-engineering in debat treden.

Zo is REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation in Developing Countries) een concept dat zich heeft ontwikkeld tijdens de politieke onderhandelingen over klimaatwijzigingen, dankzij organisaties zoals "Conservation International", "Alliance Climat", Community and Biodiversity", Deutscher Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ), "The Nature Conservancy, Rainforest Alliance" en het "Wereld Natuur Fonds". Hun gemeenschappelijke doel is belangrijke stimuli tot stand te brengen voor de boskoolstof in het kader van het klimaatbeleid. De REDD-mechanismen zijn ingepast in de roadmap van de UNFCCC (United Nations Framework Convention on Climate Change), waarbij rekening wordt gehouden met de gemeenschappelijke maar onderscheiden verantwoordelijkheden van de ontwikkelde landen en de ontwikkelingslanden.

3. Het KMI heeft kennis genomen van het rapport "Owning the weather in 2025" van het Amerikaanse leger, maar het Instituut werd niet benaderd om dat document mee op te stellen waarin alle studies zijn gegroepeerd met betrekking tot het manipuleren van de weersomstandigheden. Zoals opgegeven in punt 2, heeft/hebben de burger- en/of militaire luchtvaart in dit stadium geen grootschalige experimenten verricht op het gebied van de geo-engineering. BELSPO is wel op de hoogte van twee kleinschalige experimenten.

Het betreft in de eerste plaats het experiment EIFEX waaraan de VUB heeft deelgenomen in de zomer van 2004 in de Zuidelijke Oceaan, met als doel het natuurlijke proces van opvang van atmosferische CO2. De EIFEX-resultaten werden trouwens ingepast in het eindrapport van BELCANTO van BELSPO. In het tweede kleinschalige experiment, onder leiding van Yari Izraël, wetenschappelijk hoofdadviseur van Vladimir Poetin, worden sulfaataerosolen verdampt.

In het huidige kennisstadium tot slot bewijst niets dat condensstrepen (op een hoogte van 8 tot 10 km) op de gezondheid inwerken. De vlucht van de vliegtuigen heeft daarentegen wel een (dubbele) impact op het regionale klimaat en het klimaat wereldwijd. Met de uitstoot van CO2 en stoom (twee broeikasgassen) draagt het luchtvervoer op middellange en lange termijn bij tot de opwarming van de aarde, terwijl het op korte termijn (vooral in het noordelijke halfrond waar er meer vluchten zijn), door de uitstoot van aerosolen en de vorming van condensstrepen die zich omvormen tot hoge vederwolken (cirruswolken), bijdraagt tot verkoeling overdag en opwarming 's nachts.

4. De "American Association for Advancement of Sciences (ASSS)" is de belangrijkste wetenschappelijke vereniging in de wereld, die het tijdschrift "Science" publiceert, een onbetwistbare referentie voor de verspreiding van wetenschappelijke informatie. Tijdens de laatste jaarlijkse vergadering van de ASSS in Californië in februari 2010 werd effectief gedebatteerd over diverse (wetenschappelijke, technologische en politieke) aspecten van geo-engineering.

5. Zoals hierboven vermeld, worden de aan geheime civiele en/of militaire experimenten gelinkte theorieën met het grootschalig verspreiden op grote hoogte van stoffen, niet door feiten bevestigd. Hoe de samenstelling van de atmosfeer zich ontwikkelt wordt op lokale, regionale en planetaire schaal gevolgd door aardobservatie-satellieten. Tot op heden is er geen sprake van menselijke manipulaties die de samenstelling van de atmosfeer hebben veranderd, buiten de al bekende invloed ten gevolge van de activiteiten van de mens op het gebied van het transport, de bosbouw, de landbouw, de industrie, inzonderheid de olie-industrie enz.

De weermanipulatie (technieken voor het kweken van wolken om regen te veroorzaken, antihagelkanonnen enz.) heeft niets te maken met geo-engineering. Die manipulaties zijn beperkt in tijd en ruimte en de impact ervan op het klimaat is verwaarloosbaar. BELSPO kent de "Weather Modification Association" enkel via haar website op het internet.

6. Het Federaal Wetenschapsbeleid heeft nooit projecten dienaangaande geleid.

7. Het KMI bestudeert de ontwikkeling van het klimaat en van de tijd die nodig is om de veiligheid van de bevolking te garanderen. Daartoe blijft het Instituut gericht op alle wetenschappelijke onderzoeken wereldwijd en houdt het zich op de hoogte van alle publicaties in de gespecialiseerde literatuur. BELSPO is voorstander van de oprichting van een internationaal sturingskader voor geo-engineering, want met meer transparantie en een beter inzicht in de fenomenen zouden de alarmerende geruchten over een eventuele commercialisering van het klimaat ten koste van het welzijn van de wereldpopulatie de kop worden ingedrukt.