SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2013-2014 Zitting 2013-2014
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8 octobre 2013 8 oktober 2013
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Question écrite n° 5-10054 Schriftelijke vraag nr. 5-10054

de Jean-Jacques De Gucht (Open Vld)

van Jean-Jacques De Gucht (Open Vld)

au ministre des Entreprises publiques et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes

aan de minister van Overheidsbedrijven en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden
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République démocratique du Congo - Aide au développement - Cour des comptes européennes - Risque de corruption - Mesures Democratische Republiek Congo - Ontwikkelingshulp - Europese Rekenkamer - Risico op corruptie - Maatregelen 
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République démocratique du Congo
aide au développement
Cour des comptes européenne
aide bilatérale
corruption
Democratische Republiek Congo
ontwikkelingshulp
Europese Rekenkamer
bilaterale hulp
corruptie
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8/10/2013Verzending vraag
29/11/2013Antwoord
8/10/2013Verzending vraag
29/11/2013Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 5-10053 Aussi posée à : question écrite 5-10053
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Question n° 5-10054 du 8 octobre 2013 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-10054 d.d. 8 oktober 2013 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Ces dernières années, un milliard d'euros au moins d'aide européenne s'est évaporé en République démocratique du Congo (RDC). C'est ce que signalent les auditeurs de la Cour des comptes européenne dans un rapport présenté hier à Luxembourg. Les auditeurs ont évalué seize projets différents mis en œuvre au Congo entre 2001 et 2013 et représentant près de 1,9 milliards d'euros. Moins de la moitié des projets répondent aux attentes. En outre, les résultats des projets qui ont eux porté leurs fruits disparaîtraient une fois le projet terminé. Dans la plupart des cas, il est illusoire de supposer que la durabilité sera assurée. L'une des causes principales est que le Service européen pour l’action extérieure de l'Union européenne sous-estime systématiquement le risque de corruption.

Mes questions sont dès lors les suivantes.

1) Comment concrètement allez-vous éviter le risque de corruption dans les programmes en cours au niveau bilatéral ? Comment parvenir à une « tolérance zéro » en matière de corruption ? Pouvez-vous donner des explications très concrètes ?

2)  Pouvez-vous indiquer de manière détaillée, pour chaque projet de notre pays en cours ou devant encore être mis en œuvre au Congo, les mesures concrètes que vous avez prises à la suite de ce rapport afin d'éradiquer la corruption ?

3) Quel est le montant total annuel de l'aide au développement bilatérale qu'apporte notre pays au Congo ?

4) Comment concrètement allez-vous au niveau européen éviter le risque de corruption dans les programmes en cours ? Comment parvenir à une « tolérance zéro » en matière de corruption ? Pouvez-vous donner des explications très concrètes et indiquer quelles mesures concrètes l'Union européenne prendra pour éviter à l'avenir un tel gaspillage de l'aide au développement ?

5) Quelles mesures générales notre pays prendra-t-il pour parvenir à une véritable « tolérance zéro » en matière de corruption dans tous les dossiers d'aide au développement ?

6) Certains projets belges au Congo ont-il pâti de la corruption ? Pouvez-vous donner des explications détaillées ? Quelles démarches avez-vous entreprises pour récupérer le montant perdu et/ou faire en sorte que les responsables soient poursuivis ?

 

De afgelopen jaren is minstens 1 miljard euro aan EU-steun verloren gegaan in de Democratische Republiek Congo (DRC). Dat meldden controleurs van de Europese Rekenkamer in Luxemburg gisteren in een rapport. De controleurs hebben 16 verschillende projecten geëvalueerd die tussen 2001 en 2013 plaatsvonden in Congo, ter waarde van ongeveer 1,9 miljard euro. Minder dan de helft van de projecten voldoet aan de verwachtingen. Bovendien zouden de resultaten van projecten die wel tot resultaten hebben geleid, na het afloop van het project weer verdwijnen. Duurzaamheid is een onrealistisch perspectief in de meeste gevallen. Eén van de hoofdoorzaken is het systematisch onderschatten van het risico op corruptie door de Dienst voor extern optreden van de Europese Unie (EU).

Ik heb dan ook volgende vragen:

1) Hoe gaat u in de lopende programma's concreet anticiperen op bilateraal vlak op het risico op corruptie? Hoe komen we tot een "zero tolerance" wat corruptie betreft? Kunt u dit zeer concreet toelichten?

2) Kunt u getailleerd per lopend en nog te implementeren ontwikkelingsproject van ons land in Congo aangeven welke concrete maatregelen u heeft getroffen naar aanleiding van dit rapport om de corruptie definitief de wacht aan te zeggen?

3) Wat is het jaarlijkse totaalbedrag van ons land aan bilaterale ontwikkelingshulp voor Congo?

4) Hoe gaat u op Europees niveau inzake de lopende programma's concreet anticiperen op het risico op corruptie? Hoe komen we tot een daadwerkelijk "zero tolerance" wat corruptie betreft? Kunt u dit zeer concreet toelichten en aangeven welke concrete maatregelen zullen worden getroffen op Europees niveau om dergelijke verspilling van ontwikkelingsgeld in de toekomst toe te voorkomen?

5) Welke algemene maatregelen zal ons land nemen om in alle ontwikkelingshulp dossiers tot een daadwerkelijke "zero tolerance" te komen inzake corruptie?

6) Werden Belgische projecten in Congo aangetast door corruptie? Kunt u dit gedetailleerd toelichten? Welke stappen heeft u ondernomen om dit bedrag te recupereren en/of de schuldigen te laten vervolgen?

 
Réponse reçue le 29 novembre 2013 : Antwoord ontvangen op 29 november 2013 :

1. Le programme indicatif de coopération avec la République démocratique du Congo (RDC) contient la clause anticorruption suivante : « aucune offre, paiement, don ou bénéfice de quelque nature que ce soit pouvant être considéré comme un acte illégal ou de corruption, ne pourra être promis, commis, recherché, ou accepté, directement ou indirectement comme une incitation ou compensation liées aux activités dans le cadre de ce Programme indicatif de coopération, y compris toute procédure ayant trait au lancement d’attribution ou d’exécution des marchés publics. Les deux gouvernements s’informeront mutuellement de tout incident ou suspicion d’incident de corruption liés à l’utilisation de fonds programmés dans le PIC. En cas de non-application de ces engagements, les deux Parties se consulteront et détermineront les actions appropriées à prendre, qui pourraient inclure notamment le remboursement des fonds détournés et la suspension ou l’arrêt des contributions concernées ».

2. En 2012, la création d’un bureau d’intégrité a été approuvée au sein de la Coopération technique belge (CTB). Ce bureau est appelé à analyser les notifications de corruption de manière indépendante. Tous les collaborateurs de la CTB, tant au siège que sur le terrain, ont reçu le code éthique qui reprend les coordonnées du bureau d’intégrité. Ils ont signé pour réception. Les questions et plaintes portant sur l’intégrité sont d’abord traitées par le représentant résident ou le supérieur hiérarchique au sein de la CTB. Seulement dans les cas où ces derniers ne sont pas en mesure de répondre à la question ou de traiter la plainte, le bureau d’intégrité interviendra sur requête du demandeur. Le bureau d’intégrité travaille en autonomie en se fondant sur la position neutre et indépendante adoptée par le service d’audit interne de la CTB. Les informations communiquées sont rendues anonymes avant qu’elles ne fassent l’objet de discussions. En vertu de la législation, plus précisément des articles 29 et 30 du Code d’instruction criminelle, nous sommes tenus de déposer plainte en cas de soupçon de fraude. Lorsque des ressortissants belges sont impliqués ou que la fraude a été commise sur le territoire belge, une action en ce sens sera entreprise. Dans le cas contraire, les possibilités de déposer plainte au niveau local seront examinées et la CTB analysera, en concertation avec des experts externes, les voies juridiques possibles auprès de la justice belge.

3. Le programme indicatif de coopération convenu avec la RDC prévoit un montant de 300 millions d’euros pour la période 2010-2013.

4. Il appartient à la Commission européenne d’évaluer les risques de corruption pour les programmes européens en cours.

5. La gouvernance et, plus particulièrement, l’amélioration de la gouvernance dans les pays partenaires, est l’une des priorités de la Coopération belge au développement, reprise dans la nouvelle loi relative à la coopération au développement et dans la nouvelle structure de la direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire au sein du Service public fédéral (SPF) Affaires étrangères. Ce service a déjà rédigé un premier projet de note stratégique sur la gouvernance et la lutte contre la corruption au sein de la coopération au développement. La Belgique fait partie de l’U4, le consortium multi-donateurs axé exclusivement sur la lutte contre la corruption dans la coopération au développement et qui propose aux cadres du secteur des formations et des conseils stratégiques en ligne.

6. L’Office européen de lutte antifraude (OLAF) a reçu une plainte anonyme portant sur une fraude dans le cadre du programme européen REJUSCO visant à soutenir le secteur de la justice dans l’Est du Congo et exécuté par la CTB. Les résultats de l’enquête ne sont pas encore connus.

1. In het indicatief samenwerkingsprogramma met de Democratische republiek Congo (DRC) is de volgende anti-corruptieclausule opgenomen : « aucun offre, paiement, don ou bénéfice de quelque nature que ce soit pouvant être considéré comme un acte illégal ou de corruption, ne pourra être promis, commis, recherché, ou accepté, directement ou indirectement comme une incitation ou compensation liées aux activités dans le cadre de ce Programme indicatif de coopération, y compris toute procédure ayant trait au lancement d’attribution ou d’exécution des marchés publics. Les deux gouvernements s’informeront mutuellement de tout incident ou suspicion d’incident de corruption liés à l’utilisation de fonds programmés dans le PIC. En cas de non application de ces engagements, les deux Parties se consulteront et détermineront les actions appropriées à prendre, qui pourraient inclure notamment le remboursement des fonds détournés et la suspension ou l’arrêt des contributions concernées ».

2. In 2012 werd de oprichting van een integriteitsbureau goedgekeurd binnen de Belgische Technische Coöperatie (BTC), dat een analyse van de meldingen van corruptie op een onafhankelijke manier moet behandelen. Alle medewerkers van BTC, zowel op de hoofdzetel als op het terrein, ontvingen de ethische code, waarin melding gemaakt wordt van de coördinaten van het integriteitsbureau. Zij tekenden voor ontvangst. Integriteitsvragen of -klachten worden eerst door de plaatselijk vertegenwoordiger of de hiërarchische overste binnen BTC behandeld. Slechts indien deze partijen niet in staat zijn de vraag te beantwoorden of de klacht te behandelen, komt het integriteitsbureau op vraag van de indiener tussen. Het integriteitsbureau werkt onafhankelijk, op basis van de onafhankelijke, neutrale positie van interne audit binnen BTC. Informatie wordt anoniem gemaakt alvorens de casussen worden besproken. De wetgeving, meer bepaald artikels 29 et 30 van het wetboek van strafvordering, legt ons op om in het geval van vermoeden van fraude klacht neer te leggen. In geval het gaat over betrokken Belgen of fraude op Belgisch grondgebied, wordt dit gedaan, in geval het niet gaat over Belgen noch over fraude op Belgisch grondgebied wordt er nagegaan wat de mogelijkheden zijn om lokaal klacht neer te leggen, en wordt in overleg met externe experten geanalyseerd wat de mogelijkheden zijn om bij de Belgische justitie klacht neer te leggen.

3. Het indicatief samenwerkingsprogramma met de DRC voorziet een bedrag van 300 miljoen euro voor de periode 2010-2013.

4. Het is de verantwoordelijkheid van de Europese Commissie om de risico’s op corruptie in de lopende Europese programma’s in te schatten.

5. Governance en meer in het bijzonder de verbetering van het bestuur in de partnerlanden is een prioriteit voor de Belgische ontwikkelingssamenwerking die werd opgenomen in de nieuwe wet ontwikkelingssamenwerking en in de nieuwe structuur van het Directoraat-generaal Ontwikkelingssamenwerking en Humanitaire Hulp binnen de Federale Overheidsdienst (FOD) Buitenlandse Zaken. Deze dienst heeft reeds een eerste ontwerp beleidsnota over “governance” en de bestrijding van corruptie binnen de ontwikkelingssamenwerking voorbereid . België is lid van U4 , het multi-donor consortium dat uitsluitend gericht is op de bestrijding van corruptie in de ontwikkelingssamenwerking en dat “on-line” vormingen en strategisch advies aanbiedt aan de kaders van de ontwikkelingssamenwerking.

6. Bij het Europese anti-fraude-agentschap OLAF werd een anonieme klacht ingediend over fraude in het kader van het Europese “REJUSCO”-programma voor de ondersteuning van de justitiesector in Oost-Congo dat werd uitgevoerd door BTC. Het resultaat van dit onderzoek is nog niet gekend.