SÉNAT DE BELGIQUE
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Session 2020-2021
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23 juin 2021
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SÉNAT Question écrite n° 7-1272

de Bert Anciaux (Vooruit)

au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique
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Crise du coronavirus - Covid-19 - Lutte - Personnes refusant la vaccination - Solution - Médication alternative - Recherche - Soutien des autorités
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épidémie
vaccin
vaccination
médicament
thérapeutique
politique de la santé
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23/6/2021Envoi question
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SÉNAT Question écrite n° 7-1272 du 23 juin 2021 : (Question posée en néerlandais)

La gestion de la crise du coronavirus constitue évidemment une matière transversale par excellence, qui relève notamment de la compétence du gouvernement fédéral et des gouvernements de Communauté. Tous les niveaux de pouvoir sont associés à la gestion de cette crise qui frappe de plein fouet les centres de soins résidentiels et les hôpitaux mais affecte en réalité l'ensemble de la société.

On observe très clairement que, pour nous tous et pour la grande majorité de la population, la sortie de cette crise passera par la vaccination. En un temps record, plusieurs grandes firmes pharmaceutiques ont développé des vaccins dont les résultats positifs dans la lutte contre le virus sont d'ores et déjà manifestes dans la grande majorité des cas.

Pourtant, des milliers de personnes, aussi bien en Belgique qu'ailleurs en Europe, préfèrent ne pas se faire vacciner. Elles se posent toutes sortes de questions ou émettent des réserves sur la vaccination. Il est vrai aussi que les autorités ont laissé le choix à la population de se faire vacciner ou non.

Je me demande donc, non sans étonnement, pourquoi la vaccination est considérée comme la seule issue à la crise. Ne s'est-on pas attelé en toute hâte à rechercher des médicaments qui, en cas de contamination, pourraient prévenir l'apparition de formes graves de la maladie ? Où en est la recherche sur les médicaments pouvant limiter les effets de la maladie ?

Il y a quelque temps, un certain nombre de personnes – des scientifiques, des politiques et des médecins – ont évoqué l'utilisation de l'hydroxychloroquine, en combinaison avec du zinc, comme antiviral contre le Covid-19. Ce médicament existe depuis quarante ans déjà et est prescrit pour lutter contre certaines maladies, sans qu'aucun effet secondaire significatif ou dangereux n'ait jamais été signalé. Assez bizarrement, ce médicament, utilisé notamment pour combattre la malaria, a été assez vite décrié par certains qui l'assimilent à un remède de charlatan. On a aussi mis fortement l'accent sur les graves effets secondaires de ce médicament, alors que, quarante ans durant, il n'en avait jamais été question. Pourtant, plusieurs études ont démontré que ce médicament, administré à un stade précoce de la maladie, correctement dosé et combiné avec du zinc, a permis d' éviter dans 50 % des cas l'admission des personnes infectées en soins intensifs.

Je ne suis pas un scientifique et j'ai toute confiance en la science. Néanmoins, je me demande si nos pouvoirs publics ont commandité ou soutenu les recherches nécessaires pour trouver une alternative médicamenteuse à la vaccination. Le gouvernement fédéral a soutenu la recherche de certains vaccins, mais a-t-il fait pareil pour la recherche de médicaments ? Ne serait-ce pas une solution pour que les personnes qui refusent de se faire vacciner pour l'une ou l'autre raison puissent malgré tout être aidées dans leur lutte contre la maladie ? N'est-il pas curieux que nous nous concentrions uniquement sur la vaccination pour vaincre cette pandémie, sans envisager l'option des médicaments ? Des médicaments qui existent déjà aujourd'hui, et peut-être même depuis assez longtemps pour être devenus génériques, ne pourraient-ils pas être utilisés très facilement dans le cadre de la lutte mondiale contre le Covid-19 ? Le ministre fédéral, en concertation avec les ministres compétents des Communautés, a-t-il pris des initiatives en matière de recherche de médicaments afin d'éviter de miser exclusivement sur la vaccination ? Les experts désignés ont-ils mené des recherches dans ce domaine à la demande des autorités fédérales et communautaires ?