Le problème de la drogue dans les prisons
est abordé à deux niveaux, à savoir celui de la
prévention et celui de la répression.
Des contrôles sont opérés dans
les prisons, tant sur une base systématique qu'à la
suite d'informations reçues ou d'agissements suspects. Ainsi,
les détenus sont soumis à une fouille après
chaque visite, les cellules sont contrôlées
périodiquement et des actions de recherche de drogue sont
menées régulièrement dans les prisons, en
collaboration avec la police, à l'aide de chiens drogue.
Un détenu surpris pour des faits de trafic ou
de possession de drogue fait l'objet d'une sanction disciplinaire et
le parquet est averti. Pour que cela puisse se dérouler de la
façon la plus optimale possible, la collaboration entre la
police, le parquet et la direction de la prison a été
réglementée dans par la circulaire ministérielle
n° 1806 du 6 février 2009. Cette circulaire détermine
comment doit agir la direction de la prison en cas de découverte
de consommation, de possession ou de trafic de drogue. Elle
détermine également la manière dont les
informations peuvent être échangées entre le
ministère public et la direction de la prison. La
concertation entre les différents acteurs constitue aussi un
point crucial de la circulaire.
A côté des contrôles
systématiques, il faut aussi s'occuper de la prévention
et de l'information. Il importe dès lors en effet d'élargir
encore la coopération avec les instances spécialisées
dans l'assistance aux toxicomanes. La Justice, mais aussi les
Communautés, devront mettre des moyens à disposition à
cet effet.
Bien entendu, le traitement thérapeutique des
toxicomanes est aussi important. Certaines prisons ont déjà
mis en place des programmes thérapeutiques de longue durée
comme par exemple le« projet Believe »à
Ruiselede, une combinaison de travail à la ferme, de
thérapie, de sport et de séances de groupe. Pendant
les huit mois que dure le programme, les participants se soumettent
volontairement à des contrôles d'urine réguliers.
D'autres prisons collaborent avec un ou plusieurs
centres thérapeutiques d'assistance aux toxicomanes. Ces
instances envoient des prestataires de soins de santé
spécialisés dans les prisons pour s'occuper des
entretiens préliminaires et motiver les détenus à
suivre un programme de désintoxication à l'issue de
leur détention.
Pour ce qui est des programmes de substitution,
ceux-ci sont déjà prévus sous la surveillance
de médecins- psychiatres et sur prescription médicale.