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Question écrite n° 6-412

de Bert Anciaux (sp.a) du 28 janvier 2015

à la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Plan national Multidrug resistant organisms (MDRO) (organismes multirésistants aux médicaments) - Protocole d'accord avec les Communautés

médicament
antibiotique
biologie

Chronologie

28/1/2015Envoi question (Fin du délai de réponse: 26/2/2015)
26/2/2015Réponse

Question n° 6-412 du 28 janvier 2015 : (Question posée en néerlandais)

Le 30 septembre 2013, la ministre fédérale de la Santé de l'époque a signé, avec les responsables politiques des gouvernements flamand, wallon, de la Communauté germanophone, de la Communauté française et de la Commission communautaire commune de Bruxelles-Capitale, un protocole d'accord relatif au Plan national Multidrug resistant organisms.

Une task force a également été mise sur pied avec pour objectif d'élaborer un plan stratégique national de lutte contre les MDRO.

Les fers de lance du protocole d'accord sont une meilleure coordination de la lutte contre les MDRO, le renforcement de la surveillance épidémiologique et microbiologique, la gestion des infections et des antibiotiques.

1) Quelles sont les conséquences de ce plan ? Perçoit-on déjà des résultats concrets?

2) À combien s'élève la contribution financière de chacune des entités dans la lutte contre les MDRO ?

3) Un plus grand nombre d'actions sont-elles déployées grâce à ce protocole d'accord ? Dans l'affirmative, lesquelles ?

4) À quelle fréquence la task force s'est-elle déjà réunie ? Quels ont été les résultats de ces réunions ?

5) Ce protocole d'accord a-t-il des conséquences perceptibles sur le terrain de la recherche scientifique ?

6) Comment la ministre évalue-t-elle cette collaboration sur chacun des quatre objectifs ?

Réponse reçue le 26 février 2015 :

L'honorable membre trouvera ci-après la réponse à sa question.

1) Le Comité technique de surveillance des MDRO (TC-MDRO) et l'Outbreak Support Team (OST) sont déjà actifs depuis l'année dernière. La Commission nationale de lutte contre les MDRO (CNL-MDRO) ne s'est pas encore réunie.

2) L'autorité fédérale a affecté 180 000 euros au renforcement du service Épidémiologie de l'ISP dans le cadre de l'OST. Les entités fédérées contribuent au fonctionnement de l'OST en employant des inspecteurs d'hygiène, sans financement supplémentaire toutefois, pour renforcer leur capacité.

3) L'OST est déjà intervenue lors d'environ seize épidémies d'importance diverse liées aux MDRO, tant en hôpital que dans des centres de services de soins et de logement, dans des centres d'accueil pour demandeurs d'asile, dans des refuges pour sans-abri ou au sein de la communauté rom. L'assistance qu'elle offre va de simples conseils à une visite sur place et un suivi actif.

4) Le TC-MDRO compte déjà quatre réunions à son actif. Il a, dans un premier temps, été convenu de la méthode de travail et la composition a été élargie et optimalisée. Il travaille actuellement à l'élaboration de plans politiques pour chaque centre national de référence (CNR) relatif aux MRDO, lesquels plans mettent en évidence les surveillances et études épidémiologiques et / ou microbiologiques (complémentaires) judicieuses.

5) Une étude approuvée par le TC-MDRO et financée par la Commission belge de coordination de la politique antibiotique (BAPCOC) est déjà en cours. Cette étude porte sur la résistance des uropathogènes en pratique ambulatoire.

6) Ces initiatives sont selon moi un complément précieux aux initiatives prises depuis plus longtemps par la BAPCOC et l'Antimicrobial Consumption and Resistance in Animals (AMCRA) notamment. Tant la BAPCOC que l'AMCRA ont récemment concrétisé leurs initiatives et leurs objectifs dans le cadre de plans politiques.