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Question écrite n° 5-6570

de Peter Van Rompuy (CD&V) du 22 juin 2012

à la ministre des Classes moyennes, des PME, des Indépendants et de l'Agriculture

Esprit d'entreprise chez les jeunes - Enquête - Attractivité - Mesures

esprit d'entreprise
aide aux entreprises
jeune pousse
jeune travailleur
profession indépendante

Chronologie

22/6/2012Envoi question
10/8/2012Réponse

Question n° 5-6570 du 22 juin 2012 : (Question posée en néerlandais)

J'ai pris connaissance de l'enquête menée par le syndicat neutre pour indépendants (SNI). Il en ressort que les jeunes de 18 à 30 ans choisissent moins de créer leur entreprise et cessent leurs activités plus rapidement qu'il y a dix ans.

En 2002, la part des personnes de 18 à 30 ans se lançant dans une activité d'indépendant représentaient 36,6 % du total des indépendants débutants. En 2011, cette proportion est descendue à 33,9 %. En outre, en 2011, les jeunes représentaient 19,5 % de tous les indépendants ayant mis un terme à leur activité, alors que ce pourcentage était de 16,7 % en 2002.

Pour les raisons qui précèdent, j'aurais aimé connaître les mesures concrètes que vous prendrez pour rendre plus attractive auprès des jeunes l'activité d'indépendant?

Réponse reçue le 10 aôut 2012 :

En date du 20 juillet dernier, j’ai présenté au gouvernement un Plan Petites et moyennes entreprises (PME) dont certaines propositions ont été reprises dans le plan de relance que le gouvernement a également approuvé en date du 20 juillet dernier. En matière de financement, les mesures que je propose visent à rétablir l'équilibre des droits et obligations entre les PME et le secteur bancaire, en particulier en matière de mobilité des crédits et des garanties, le remboursement anticipé des prêts ou encore la possibilité pour des privés de prendre un gage sur fonds de commerce, afin d’améliorer les possibilités de financement non bancaire pour les starters. Des mesures de simplification administrative sont également prévues, telles la mise en œuvre effective du principe « only once » par exemple, ou l'élimination des obligations inutiles, telles que la double publication des comptes annuels des entreprises, ainsi que des mesures visant à améliorer le statut social des indépendants, ce qui est une extension de la politique que je mène déjà depuis 2003.

Par ailleurs, je ne veux pas me limiter à des mesures à court terme. Au contraire, je propose également des mesures visant à promouvoir l'esprit d'entreprise au niveau structurel grâce à un changement de mentalité envers l'entrepreneuriat.

En ce qui concerne le petit nombre de créations d'entreprises, en particulier chez les plus jeunes, le contexte international de crise que nous connaissons actuellement a un effet négatif sur la confiance, les investissements et la création d'activités et qui dissuade souvent des candidats-entrepreneurs de s'établir dans un climat incertain. C’est la raison pour laquelle il est important que le gouvernement propose des mesures qui rassurent le futur entrepreneur. Enfin, j'attire votre attention sur le travail qui devra également être réalisé au niveau de l'éducation et la formation. En Belgique, le succès en tant qu'entrepreneur est trop souvent mal reçu, ce qui se traduit par une préférence des jeunes belges pour un emploi en tant que fonctionnaire lorsqu’on leur demande ce qu’est leur « emploi idéal ». Il faut donc travailler à un véritable changement des mentalités.