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Question écrite n° 5-3037

de Bert Anciaux (sp.a) du 1 septembre 2011

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

Antibiotiques - Surconsommation - Éventuels nouveaux effets négatifs

antibiotique

Chronologie

1/9/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 5-4547

Question n° 5-3037 du 1 septembre 2011 : (Question posée en néerlandais)

Il ne faut plus démontrer que la surconsommation d'antibiotiques à des effets négatifs. Les bactéries dangereuses développent des résistances. Dès lors les antibiotiques perdent leur efficacité alors qu'ils sont vraiment nécessaires. Selon Martin Blaser, éminent bactériologue et chef du département de médecine à l'Université de New York, l'utilisation d'antibiotiques a encore un tout autre effet indésirable.

Selon M. Blaser, l'utilisation d'antibiotiques agit sur notre bonne flore intestinale bactérienne de manière bien plus radicale que ce que l'on pensait initialement. Les ravages causés par les antibiotiques sur notre flore intestinale peuvent être responsables de l'augmentation durant les dernières décennies de plusieurs maladies comme l'asthme, les inflammations chroniques du tractus gastro-intestinal, le diabète de type 1 et l'obésité.

Quelques traitements par antibiotiques durant l'enfance peuvent engendrer des problèmes pour la vie. Comme chacun hérite à sa naissance d'une population initiale de bactéries de sa mère, ce problème peut se propager de génération en génération.

Voici mes questions à ce sujet :

1. La ministre peut-elle confirmer ces affirmations inquiétantes ? Comment évalue et juge-t-elle cette fâcheuse découverte ? La ministre possède-t-elle d'autres travaux scientifiques qui confirment ces thèses ? Y a-t-il un lien entre l'utilisation des antibiotiques et l'augmentation de maladies comme l'asthme, l'obésité ou le diabète ? Les services de la ministre étudieront-ils cette question en profondeur ?

2. La ministre a-t-elle pris les des dispositions pour lutter contre ce phénomène ? Comme les enfants sont particulièrement vulnérables devant ce phénomène, la ministre peut-elle dire si elle prendra des mesures spécifiques pour étudier en profondeur le recours aux antibiotiques chez les enfants et si nécessaire en tirer des adaptations ? Quelles initiatives supplémentaires la ministre a-t-elle planifiées ? Est-il question d'un plan d'action ou d'une stratégie globale ?

3. La thèse d'une possible dégénérescence est-elle avérée ou peut-on réimplanter une « bonne » flore intestinale chez les personnes où elle n'est plus (suffisamment) présente ?