Les épreuves sportives obligatoires pour militaires
personnel militaire
22/1/2014 | Envoi question |
24/2/2014 | Réponse |
Requalification de : demande d'explications 5-4645
Il est bien entendu nécessaire que les militaires soient en excellente forme, tant physiquement que mentalement. Les tests physiques ont été renforcés et les conséquences d'une mauvaise condition physique évoluent dans le même sens. En effet, les militaires qui échouent deux années de suite à l'épreuve sportive perdront leur emploi.
Ce traitement ne réjouit pas tout le monde. Les syndicats exigent ainsi que les militaires, surtout ceux qui n'ont pas beaucoup d'activités physiques au quotidien, puissent s'entraîner trois heures par semaine pour entretenir leur forme. Cette proposition est compréhensible car la condition physique d'un militaire qui travaille toute la semaine assis à son bureau ou devant un ordinateur ne sera pas optimale. Si une excellente condition physique est jugée essentielle, il faut permettre à tous les militaires de satisfaire à cette obligation. Les instances dirigeantes de l'armée ne suivraient pas cette logique, raison pour laquelle les syndicats ont suspendu les négociations avec la Défense et soumettent le problème au ministre.
Le ministre ne juge-t-il pas équitable que les militaires peu actifs physiquement dans le cadre de leur travail puissent s'entraîner chaque semaine pendant les heures de travail pour satisfaire aux nouvelles exigences ? Ils peuvent ainsi espérer échapper aux lourdes conséquences liées à un échec à l'épreuve sportive, à savoir la perte de leur emploi. Dans l'affirmative, comment le ministre intègrera-t-il cet entraînement dans l'horaire de travail de ces militaires ? Dans la négative, quels sont les arguments du ministre pour défendre cette option ?
L’honorable membre est prié de trouver ci-après la réponse à ses questions.
Le 14 janvier 2014, j’ai rencontré les quatre organisations syndicales représentatives. Elles m’ont communiqué leurs points de vue et leurs inquiétudes. Leur préoccupation prioritaire concerne le règlement relatif aux “évaluations physiques”. Le point de rupture commun était la disparition, pendant la procédure de concertation, d’un projet de disposition dans laquelle on offrait à tous les militaires la possibilité de pouvoir faire du sport pendant trois fois 45 minutes par semaine afin de se préparer aux nouvelles épreuves physiques.
Personne ne niera que les militaires doivent disposer d’une bonne condition physique. La devise « mens sana in corpore sano » est certainement d’application pour les militaires. Il me semble donc normal que les militaires puissent se préparer afin d’accomplir les tests physiques et d’arriver dans les meilleures conditions à la ligne de départ. Les modalités pratiques selon lesquelles ceci doit être exécuté doivent être fixées en concertation entre l’autorité militaire et les organisations syndicales représentatives.
J’ai insisté auprès les deux parties, les organisations syndicales et l’état-major de la Défense afin qu’elles reprennent la concertation, sur base des dispositions originales du projet de règlement, et ce afin d’aboutir à une solution pratique et acceptable pour tout le monde. Une première réunion à ce sujet sera organisée le 21 février.