SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2019-2020 Zitting 2019-2020
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25 novembre 2019 25 november 2019
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Question écrite n° 7-162 Schriftelijke vraag nr. 7-162

de Stephanie D'Hose (Open Vld)

van Stephanie D'Hose (Open Vld)

au vice-Premier Ministre et Ministre de la Justice, chargé de la Régie des bâtiments

aan de vice-eersteminister en Minister van Justitie, belast met de Regie der gebouwen
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Antisémitisme - Lutte - Politique- Chiffres - Coordinateur national - Enregistrement spécifique par la police Antisemitisme - Bestrijding - Beleid - Cijfers - Nationale coördinator - Aparte registratie door de politie 
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antisémitisme
statistique officielle
lutte contre la discrimination
racisme
xénophobie
antisemitisme
officiële statistiek
bestrijding van discriminatie
racisme
xenofobie
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25/11/2019Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 26/12/2019)
26/2/2020Antwoord
25/11/2019Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 26/12/2019)
26/2/2020Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 7-161
Aussi posée à : question écrite 7-163
Aussi posée à : question écrite 7-161
Aussi posée à : question écrite 7-163
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Question n° 7-162 du 25 novembre 2019 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 7-162 d.d. 25 november 2019 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Le monument à la mémoire des victimes juives du régime nazi, Lindenlei à Gand, a une nouvelle fois été la cible d'individus non identifiés. Ce monument, situé dans un parc attenant à la Lindenlei, rappelle la déportation de 67 juifs gantois pendant la Deuxième Guerre mondiale. Des inconnus ont déboulonné le monument, une énorme toupie de cuivre. C'est déjà la cinquième fois que le monument est endommagé.

La dégradation a été commise peu après la commémoration de la Nuit de Cristal, ce qui va dans le sens d'un acte antisémite conscient. Les faits commis à Gand ne sont malheureusement pas isolés. L'an dernier, le nombre d'incidents antisémites enregistrés a presque doublé, passant de 56 en 2017 à 101 en 2018, comme l'indique Unia. Ces chiffres confirment la tendance à la hausse observée depuis 2008.

Je me réfère également à la résolution relative à la lutte contre l'antisémitisme (doc. Sénat, nº 6-437/4) adoptée à l'unanimité par le Sénat.

Cette résolution demandait notamment de mettre en place un système exhaustif et efficace de collecte systématique des déclarations de faits antisémites et d'incidents violents antisémites, de répertorier le nombre d'enquêtes ouvertes et de condamnations et d'en faire rapport chaque année par arrondissement aux parlements. Aux Pays-Bas, il existe déjà un système de déclaration et d'enregistrement séparés des faits d'antisémitisme auprès de la police. Un rapport est présenté chaque année à ce sujet à la Deuxième Chambre. En 2015, la police a ajouté la catégorie «antisémitisme» dans les déclarations en ligne.

Dans notre pays aussi, on prône d'enquêter, sous la direction du Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines (CEGESOMA) en collaboration avec les universités et hautes écoles, sur la recrudescence de l'antisémitisme et le profil des auteurs de faits antisémites, et d'examiner dans quelle mesure l'application de la loi et la réglementation existante devraient être renforcées;

Le gouvernement est également invité à désigner un «coordinateur de la lutte contre l'antisémitisme» et de lui mettre à disposition tous les instruments et le soutien nécessaires pour lui permettre de faire son travail le plus efficacement possible. On donnerait ainsi suite à l'appel des représentants de la communauté juive, lesquels, à la lumière de l'attaque contre le Musée juif de Bruxelles puis des attentats de Paris, ont demandé au gouvernement diverses mesures importantes, dont la désignation d'un coordinateur national chargé de la lutte contre l'antisémitisme: «Governments should consider appointing a special coordinator who can address the multiple problems here identified and marshal the support of all the relevant ministries.» (https://fr.unesco.org/news/rabbi andrew baker prevenir antisemitisme).

La présente question porte sur une compétence transversale, partagée avec les Communautés et les Régions. En effet, le Centre pour la lutte contre le racisme est devenu interfédéral en 2014. Il est dès lors devenu compétent pour des matières régionales et communautaires; pour pouvoir mener leur mission à bien, les instances doivent disposer de tous les indicateurs relatifs au racisme. La lutte contre l'antisémitisme est primordiale, mais des données chiffrées sont indispensables. En outre, la coopération favorise une approche efficace, sur les plans tant de la prévention que du maintien.

Je souhaiterais donc vous poser les questions suivantes:

1) Pouvez-vous me dire si le nombre d'incidents antisémites a continué à croître en 2019? Peut-on parler d'une augmentation du nombre d'incidents enregistrés? Comment l'expliquez-vous? De quel type d'infractions s'agit-il? Sur base annuelle, combien de personnes ont été condamnées à une amende ou à une peine alternative?

2) Combien de condamnations ont-elles été prononcées respectivement pour antisémitisme et pour racisme? Pouvez-vous communiquer le nombre de condamnations sur base annuelle en 2019? Pouvez-vous éventuellement aborder les peines prononcées? Pouvez-vous commenter les chiffres en les comparant à ceux des années précédentes et indiquer si la politique dans ce domaine porte ses fruits?

3) Pouvez-vous préciser les mesures que vous prendrez pour faire réellement reculer l'antisémitisme? Une concertation avec les Communautés et les Régions est-elle prévue? Pouvez-vous détailler votre réponse?

4) Comment réagissez-vous à la demande de désigner, à l'instar de la Suède, de la Bulgarie et de l'Allemagne, un «coordinateur de la lutte contre l'antisémitisme» formulée par la communauté juive et par la résolution adoptée à l'unanimité par le Sénat? Êtes-vous prêt à agir en ce sens?

5) Êtes-vous prêt à faire réaliser une étude sur la recrudescence de l'antisémitisme et le profil des auteurs et à examiner dans quelle mesure l'application de la loi et des réglementations actuelles doit être renforcée?

6) Êtes-vous d'accord sur le principe de déclarations et d'enregistrements spécifiques des actes antisémites par la police, à l'exemple de ce qui se fait aux Pays-Bas? Ce n'est qu'en recensant correctement tous les faits que nous, les décideurs, pourront réagir adéquatement. Pouvez-vous fournir des explications concrètes à ce sujet?

7) J'ai appris que la cellule de veille chargée de la lutte contre l'antisémitisme s'est à nouveau réunie. Pouvez-vous me communiquer la fréquence annelle de ses réunions? Quelles mesures a-t-elle préconisées?

 

Het gedenkteken voor de joodse slachtoffers van het naziregime aan de Lindenlei in Gent is nog maar eens het doelwit geworden van onbekende daders. Het gedenkteken dat gelegen is in een parkje aan de Lindenlei herinnert aan de deportatie van zevenenzestig Gentse Joden tijdens de Tweede Wereldoorlog. Onbekenden wrikten de bouten van het monument, een enorme koperen tol, los. Dit is al de vijfde keer dat het monument wordt beschadigd.

De beschadiging vond plaats kort na de herdenking van Kristallnacht, wat wijst in de richting van een bewuste daad van antisemitisme. Jammer genoeg staan de feiten in Gent niet op zich. Het aantal geregistreerde antisemitische incidenten is vorig jaar bijna verdubbeld: van 56 anti Joodse incidenten in 2017 naar 101 in 2018. Dat maakt Unia bekend. Deze cijfers passen in de stijgende trend sinds 2008.

Ik verwijs in deze tevens naar het in de Senaat unaniem aangenomen resolutie betreffende de bestrijding van antisemitisme (stuk Senaat, nr. 6-437/4).

Deze resolutie vroeg onder meer om een alomvattend en efficiënt systeem op te zetten voor het stelselmatig verzamelen van de aangiftes betreffende antisemitisme, antisemitische geweldincidenten, het aantal opgestarte onderzoeken en veroordelingen en hieromtrent jaarlijks per arrondissement te rapporteren aan de parlementen. In Nederland is er reeds voorzien in aan afzonderlijke aangifte en registratie van antisemitisme door de politie. Dit wordt jaarlijks gerapporteerd aan de Tweede Kamer. In 2015 heeft de politie de categorie «antisemitisme» toegevoegd bij het doen van online aangiftes.

Ook wordt een lans gebroken om een uitgebreide studie uit te voeren onder leiding van het Studie en documentatiecentrum oorlog en hedendaagse maatschappij (CEGESOMA) in samenwerking met de universiteiten en hogescholen, betreffende het toegenomen antisemitisme en het daderprofiel en na te gaan in hoeverre de toepassing van de wet en de bestaande regelgeving moeten worden aangescherpt.

Tevens wordt de regering gevraagd om een «coördinator bestrijding antisemitisme» aan te duiden en alle nodige instrumenten en steun ter beschikking te stellen om de coördinator in staat te stellen zijn werk zo doeltreffend mogelijk te doen. Hierbij werd gevolg gegeven aan de oproep van de vertegenwoordigers van de Joodse gemeenschap die eerder aan de regering vroegen in het licht van de aanslagen in Parijs en de eerdere aanslag op het Joodse museum in Brussel voor enkele belangrijke maatregelen waaronder het aanduiden van een nationaal coördinator in de strijd tegen antisemitisme: «Governments should consider appointing a special coordinator who can address the multiple problems here identified and marshal the support of all the relevant ministries.» (cf. https://fr.unesco.org/news/rabbi andrew baker prevenir antisemitisme).

Deze vraag betreft een transversale aangelegenheid met de Gemeenschappen en de Gewesten. Het Centrum voor racismebestrijding werd immers in 2014 geinterfederaliseerd. Het werd daarbij bevoegd voor gewest en gemeenschapsmateries, teneinde hun taak te kunnen volbrengen is het belangrijk dat zij over alle indicatoren betreffende racisme beschikken. De strijd tegen antisemitisme is hierbij een kerntaak, maar zonder cijfers vliegt men blind. Ook biedt samenwerking veel kansen om dit efficiënt aan te pakken en dit zowel wat betreft preventie als handhaving.

Ik had graag volgende vragen voorgelegd aan u:

1) Kan u meedelen of ook in 2019 het aantal antisemitische incidenten in ons land verder is toegenomen? Is er aldus sprake is van meer geregistreerde incidenten? Hoe verklaart u dit? Om welk soort misdrijven gaat het? Hoeveel mensen werden op jaarbasis hiervoor beboet of kregen een alternatieve straf opgelegd?

2) Hoeveel maal werd iemand veroordeeld voor respectievelijk antisemitisme en racisme? Kan u het aantal veroordelingen op jaarbasis geven in 2019? Kan u eventueel eveneens ingaan op de strafmaat? Kan u de cijfers uitvoerig duiden ten opzicht van de voorgaande jaren en meedelen of het beleid ter zake werkt?

3) Kan uitvoerig worden toegelicht welke maatregelen u zal treffen om het antisemitisme daadwerkelijk terug te dringen? Is er overleg voorzien met de Gemeenschappen en de Gewesten? Kan dit uitvoerig worden toegelicht?

4) Hoe reageert u op de vraag om een «nationale coördinator bestrijding antisemitisme» aan te duiden zoals gevraagd door de Joodse gemeenschap en door de eerder unaniem aangenomen resolutie in de Senaat en dit naar het voorbeeld van Zweden, Bulgarije en Duitsland? Bent u bereid hier stappen te zetten?

5) Bent u bereid een studie te laten uitvoeren over het toegenomen antisemitisme en het daderprofiel en na te gaan in hoeverre de toepassing van de wet en de bestaande regelgeving moeten worden aangescherpt?

6) Bent u het eens met het principe om naar het voorbeeld van Nederland te voorzien in aan afzonderlijke aangifte en registratie van antisemitisme door de politie? Enkel door alle feiten correct te registreren kunnen we hier als beleidsmakers correct op inspelen. Kan u dit concreet toelichten?

7) Ik heb vernomen dat de waakzaamheidscel belast met de strijd tegen het antisemitisme terug samen is gekomen. Kan u meedelen hoeveel maal per jaar deze samenkomt? Welke maatregelen aldaar werden bepleit?

 
Réponse reçue le 26 février 2020 : Antwoord ontvangen op 26 februari 2020 :

1) & 2) Actuellement, les codes disponibles pour l’enregistrement au parquet ne permettent pas de distinguer la discrimination ou les délits de haine fondés sur l’antisémitisme d’autres critères discriminatoires.

En 2016, Unia a par contre enregistré 109 signalements antisémites, soit une augmentation de 105 % par rapport à 2015. En 2017, en tout 56 faits présumés d'antisémitisme et de négationnisme ont été enregistrés. En 2018, il y a eu 101 signalements antisémites. Les chiffres de 2018 montrent donc que le phénomène a doublé par rapport à 2017. Il s'agit principalement d'agressions verbales, de menaces, de discours haineux sur Internet et de négationnisme. En ce qui concerne 2019, nous ne disposons pas encore des chiffres. Il est donc clair que les chiffres fluctuent d'année en année et qu’il sont fortement tributaires d'événements et d’incidents internationaux.

3) En ce qui concerne le cadre législatif et son application, de nombreuses infractions contenues dans le Code pénal actuel sont complétées des circonstances aggravantes et donc d’une aggravation de la peine lorsque ces infractions sont commises pour des motifs racistes et religieux. Le Code pénal a été complété en ce sens par la loi du 10 mai 2007 tendant à lutter contre certaines formes de discrimination, la «loi antidiscrimination». Cette loi crée notamment le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme (désormais Unia) et la discrimination a également été sanctionnée dans le droit du travail.

Il faut aussi rappeler que l’incitation à commettre des actes de violence contre la communauté juive est punie par les lois antiracisme et négationnisme et peut également être couverte, avec des taux de peine plus élevés, par l’infraction d’incitation au terrorisme.

En outre, il existe aussi des décrets émanant des entités fédérées qui visent à lutter spécifiquement contre le racisme, la xénophobie et la discrimination.

La circulaire commune du Collège des procureurs généraux (COL 13/2013) accorde une attention particulière à la politique de recherches et de poursuites en matière de discrimination et de délits de haine. Cette circulaire est en cours d’évaluation. Il conviendra donc de tenir compte des résultats des conclusions de cette évaluation. Le Collège des procureurs généraux continue de porter une attention particulière aux infractions de racisme et de discrimination.

Avec cet arsenal législatif la Belgique est en conformité avec les directives européennes en matière de lutte contre la discrimination et le racisme et répond à ses obligations internationales qui découlent de la Convention internationale du 21 décembre 1965 sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

Il existe en outre des initiatives concrètes, comme la réinstitution de la cellule de veille antisémitisme pour laquelle il est renvoyé à la réponse au point 7) de la question. Le ministre de la Justice s’est également engagé, en collaboration avec la ministre chargée de l'Égalité des chances, dans un projet de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) relatif à l’antisémitisme. Ce projet est basé sur le guide pratique de l'ODHIR – le département des droits de l’homme de l’OSCE – intitulé «Understanding Anti-Semitic Hate Crimes and Addressing the Security Needs of Jewish Communities». Ce guide contient des recommandations très concrètes adressées aux autorités pour s'attaquer avec la communauté juive aux incidents antisémites. Concrètement, le guide a été traduit en néerlandais et en français et le 2 avril 2019, un atelier a été organisé pour les services de police et magistrats pertinents.

Enfin, des mesures de lutte contre l'antisémitisme doivent également être considérées dans le contexte plus large de la politique de lutte contre le racisme. À ce jour, la Belgique ne dispose pas encore d’un plan d’action interfédéral contre le racisme mais la ministre chargée de l'Égalité des chances prépare le terrain de sorte qu’un prochain gouvernement puisse finalement honorer cet engagement. Dans cette optique, plusieurs concertations ont déjà a été organisées en la matière avec la Coalition pour un plan d'action national contre le racisme ainsi qu’avec les Communautés et les Régions et de nombreuses universités. En effet, ce futur plan d'action doit être développé en partenariat et dans le cadre d’un dialogue avec la société civile et doit couvrir tous les champs d'action. Il doit être transversal et interfédéral.

4) La question de la désignation d’un coordinateur national chargé de la lutte contre l'antisémitisme est pertinente mais appelle un débat de fond que devra mener un prochain gouvernement. Il n’est toutefois pas exclu que cette question soit entre-temps également abordée dans le cadre des travaux de la cellule de veille antisémitisme. La résolution du Sénat peut, en effet, être considérée comme un cadre de travail pour la cellule de veille et quelques thèmes prioritaires en adéquation avec la résolution ont été retenus en concertation avec la communauté juive. La désignation d’un coordinateur national n'a pas été retenue dans un premier temps mais peut encore être abordée.

5) Actuellement, aucune initiative n’a été planifiée en vue de réaliser une étude sur la montée de l’antisémitisme et le profil des auteurs en Belgique. Le ministre de la Justice est tout à fait disposé à examiner la faisabilité d’un tel projet. Dans le cadre de son mandat, la cellule de veille antisémitisme a notamment la possibilité de continuer à exploiter les études nationales et européennes existantes en intégrant des conclusions ou des recommandations dans les travaux des missions générales et d’encourager la réalisation d’études complémentaires là où cela s’avère nécessaire.

Il existe effectivement des études européennes qui présentent une vue de la problématique de l’antisémitisme dans notre pays. Ainsi, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (ci-après «FRA») analyse chaque année le nombre d’incidents antisémites survenus dans les États membres de l’Union européenne. En décembre 2018, la FRA a également publié un rapport intitulé «Experiences and perceptions of antisemitism / Second survey on discrimination and hate crime against Jews in the EU» qui a montré que les incidents antisémites se manifestent dans différents domaines. Les personnes sondées dans l'étude ont indiqué qu'elles ne se sentent plus en sécurité dans la rue, qu'elles vont éviter certains quartiers et qu'elles craignent pour leur propre sécurité ou pour celle de leurs proches. En outre, la FRA indique que des incidents antisémites sont banalisés. Plus récemment, en juillet 2019, un rapport sur le sentiment de sécurité de la jeune génération (de seize à trente-quatre ans) des communautés juives, basé sur ce rapport, a également été publié.

6) Il est renvoyé à la réponse du ministre de l'Intérieur, à qui la question a également été posée (question écrite no 7-163).

7) La cellule de veille antisémitisme a été réactivée en janvier 2019 par la ministre chargée de l’Égalité des chances, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Justice. Deux à trois réunions sont organisées par an et ce nombre peut augmenter si l’actualité l’exige. La cellule veille à une étroite collaboration entre les représentants de la communauté juive, différents cabinets et administrations, Unia et des représentants de la police fédérale et de la police locale. La présidence et le secrétariat sont assurés par la cellule Égalité des chances qui agit en tant qu’administration de la ministre chargée de l’Égalité des chances.

La cellule de veille organise de manière structurée la coopération et l’échange de points de vue, idées et préoccupations entre l’autorité et la communauté juive et préserve le caractère court des canaux de communication avec la communauté juive. Enfin, la cellule de veille permet d'aborder des préoccupations concrètes. Ainsi, le carnaval d’Alost et sa présence sur la liste de l’UNESCO ont été discutés, tout comme les messages haineux antisémites sur Internet.

1) & 2) Op dit ogenblik laten de voor registratie beschikbare codes bij het parket niet toe om discriminatie of haatmisdrijven op basis van antisemitisme te onderscheiden van andere discriminatiecriteria.

Unia daarentegen registreerde in 2016 109 antisemitische meldingen. Dat was een stijging van 105 % ten opzichte van 2015. In 2017 werden er in totaal 56 vermoedelijke feiten van antisemitisme en negationisme geregistreerd. In 2018 waren er 101 antisemitische meldingen. Uit de cijfers van 2018 blijkt aldus een verdubbeling van het fenomeen ten opzichte van 2017. Het gaat voornamelijk om verbale agressie, bedreigingen, haatspraak op het internet en negationisme. Voor 2019 beschikken we nog niet over de cijfers. Het is dus duidelijk dat de cijfers van jaar tot jaar fluctueren en sterk afhankelijk zijn van internationale gebeurtenissen en incidenten.

3) Wat het wetgevend kader en de toepassing ervan betreft, worden tal van misdrijven uit het huidige Strafwetboek aangevuld met verzwarende omstandigheden, en is er dus een strafverzwaring wanneer die misdrijven vanuit racistische en religieuze motieven zijn gepleegd. Het Strafwetboek werd in die zin aangevuld bij de wet van 10 mei 2007 ter bestrijding van bepaalde vormen van discriminatie, de zogenaamde «antidiscriminatiewet». Die wet behelst de oprichting van met name het Centrum voor gelijkheid van kansen en voor racismebestrijding (nu Unia), en ook wordt discriminatie bestraft in het arbeidsrecht.

Voorts moet erop worden gewezen dat het aanzetten tot gewelddaden jegens de joodse gemeenschap wordt bestraft door de antiracisme- en antinegationismewetten, en dat dat tevens kan vallen onder het aanzetten tot terrorisme, een misdrijf waarop zwaardere strafmaten staan.

Overigens zijn er nog decreten uitgaande van de gefedereerde entiteiten die specifiek zijn gericht op de bestrijding van racisme, xenofobie en discriminatie.

De gemeenschappelijke omzendbrief van het College van procureurs-generaal (Col 13/2013) besteedt bijzondere aandacht aan het opsporings- en vervolgingsbeleid voor discriminatie en haatmisdrijven. Die omzendbrief wordt momenteel geëvalueerd. Er zal dus rekening moeten worden gehouden met de resultaten die uit de conclusies van die evaluatie naar voren komen. Het College van procureurs-generaal blijft bijzondere aandacht schenken aan misdrijven van racisme en discriminatie.

Met dat wetgevend instrumentarium is België in overeenstemming met de Europese richtlijnen inzake de bestrijding van discriminatie en racisme, en voldoet ons land aan zijn internationale verplichtingen die voortvloeien uit het internationaal verdrag van 21 december 1965 inzake de uitbanning van alle vormen van rassendiscriminatie.

Daarnaast zijn er concrete initiatieven zoals de heroprichting van de waakzaamheidscel antisemitisme waarvoor wordt verwezen naar het antwoord op vraag 7). In samenwerking met de minister van Gelijke Kansen heeft de minister van Justitie zich ook geëngageerd in een project van de Organisatie voor veiligheid en samenwerking in Europa (OVSE) omtrent antisemitisme. Dit project is gebaseerd op de praktische gids van ODIHR – het mensenrechtendepartement van de OVSE – met de titel «Understanding Anti-Semitic Hate Crimes and Addressing the Security Needs of Jewish Communities». Deze gids bevat heel concrete aanbevelingen voor overheden om samen met de Joodse gemeenschap antisemitische incidenten aan te pakken. Concreet werd de gids vertaald in het Frans en Nederlands en op 2 april 2019 werd een workshop gegeven aan de relevante politiediensten en magistraten.

Tenslotte moeten maatregelen in de strijd tegen antisemitisme ook gezien worden in de ruimere context van het antiracismebeleid. België beschikt tot op heden nog niet over een interfederaal actieplan tegen racisme maar de minister van Gelijke Kansen bereidt hieromtrent het terrein voor zodat een volgende regering dit engagement eindelijk kan vervullen. In dat opzicht werd hierover al meermaals overleg gepleegd met de Coalitie voor een Nationaal Actieplan tegen racisme en met de Gemeenschappen en Gewesten en ook tal van universiteiten. Dit toekomstige actieplan moet immers in partnerschap en in dialoog met het middenveld worden ontwikkeld en alle actiegebieden bestrijken. Het moet transversaal en interfederaal zijn.

4) De vraag naar de aanduiding van een nationale coördinator voor de bestrijding van antisemitisme is pertinent maar vereist een grondig debat dat door een volgende regering zal moeten worden gevoerd. Het is echter niet uitgesloten dat dit intussen ook aan bod komt binnen de werkzaamheden van de waakzaamheidscel antisemitisme. De resolutie van de Senaat kan immers als een algemeen werkkader beschouwd worden voor de waakzaamheidscel en in overleg met de Joodse gemeenschap werden enkele prioritaire thema’s weerhouden die aansluiten bij de resolutie. De aanduiding van een nationale coördinator werd in eerste instantie niet weerhouden maar dit kan mogelijks alsnog aan bod komen.

5) Op dit ogenblik zijn er geen initiatieven gepland om een studie uit te voeren over het toegenomen antisemitisme en het daderprofiel in België. De minister van Justitie is volledig bereid de uitvoerhaalbaarheid van een dergelijk project te onderzoeken. De waakzaamheidscel antisemitisme heeft onder meer binnen haar mandaat de mogelijkheid om voort te bouwen op bestaande nationale en Europese studies door conclusies of aanbevelingen in de werkzaamheden van de algemene opdrachten te integreren, en waar nuttig het uitvoeren van bijkomende studies te stimuleren.

Er bestaan inderdaad Europese studies die een zicht geven op de problematiek van antisemitisme in ons land. Zo voert het Grondrechtenbureau van de Europese Unie (hierna «FRA») elk jaar onderzoek naar het aantal antisemitische incidenten in de lidstaten van de Europese Unie. In december 2018 publiceerde de FRA ook een rapport genaamd «Experiences and perceptions of antisemitism / Second survey on discrimination and hate crime against Jews in the EU» waaruit is gebleken dat antisemitische incidenten op verschillende domeinen tot uiting komen. De ondervraagden in de studie gaven aan dat zij zich niet meer veilig voelen op straat, dat ze bepaalde buurten gaan mijden, en dat zij vrezen voor de veiligheid van zichzelf of hun dierbaren. Daarnaast geeft de FRA aan dat antisemitische incidenten gebanaliseerd worden. Op basis van dit rapport werd meer recent, in juli 2019, ook een rapport gepubliceerd over het veiligheidsgevoel van de jonge generatie (zestien tot vierendertig jaar) van de Joodse gemeenschappen.

6) Er wordt verwezen naar het antwoord van de minister van Binnenlandse Zaken, aan wie de vraag eveneens werd gesteld (schriftelijke vraag nr. 7-163).

7) De waakzaamheidscel tegen antisemitisme werd in januari 2019 opnieuw opgestart door de minister voor Gelijke Kansen, de minister van Binnenlandse Zaken en de minister van Justitie. Er worden twee tot drie vergaderingen per jaar georganiseerd, die vermeerderd kunnen worden indien de actualiteit dit vereist. De waakzaamheidscel zorgt voor een nauwe samenwerking tussen de vertegenwoordigers van de joodse gemeenschap, verschillende kabinetten en administraties, Unia en vertegenwoordigers van de federale en lokale politie. Het voorzitterschap en het secretariaat wordt verzorgd door de cel Gelijke Kansen die als administratie optreedt van de minister voor Gelijke Kansen.

Door de waakzaamheidscel wordt de samenwerking en uitwisseling van meningen, ideeën en bezorgdheden tussen de overheid en de joodse gemeenschap structureel georganiseerd, en worden de communicatiekanalen met de joodse gemeenschap kort gehouden. Met de waakzaamheidscel kunnen tenslotte concrete bezorgdheden aangepakt worden. Zo werd het carnaval van Aalst en haar plaats op de UNESCO-lijst besproken, net als antisemitische haatboodschappen op het internet.