SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2017-2018 Zitting 2017-2018
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16 mai 2018 16 mei 2018
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Question écrite n° 6-1868 Schriftelijke vraag nr. 6-1868

de Jean-Jacques De Gucht (Open Vld)

van Jean-Jacques De Gucht (Open Vld)

au vice-premier ministre et ministre de la Coopération au développement, de l'Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste

aan de vice-eersteminister en minister van Ontwikkelingssamenwerking, Digitale Agenda, Telecommunicatie en Post
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Fraude à l'aide sociale - Lutte - Utilisation d'algorithmes - Discrimination - Tranparence - Étude Bijstandsfraude - Strijd - Gebruik van algoritmes - Discriminatie - Transparantie - Studie 
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prestation sociale
aide sociale
fraude
travail au noir
traitement de l'information
traitement des données
application de l'informatique
mégadonnées
sociale uitkering
sociale bijstand
fraude
zwartwerk
informatieverwerking
gegevensverwerking
toepassing van informatica
big data
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16/5/2018Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 15/6/2018)
12/6/2018Antwoord
16/5/2018Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 15/6/2018)
12/6/2018Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 6-1869 Aussi posée à : question écrite 6-1869
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Question n° 6-1868 du 16 mai 2018 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 6-1868 d.d. 16 mei 2018 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Quatre communes néerlandaises utilisent déjà un algorithme pour déterminer quels citoyens s'adonnent à la fraude à l'aide sociale. Des enquêteurs sociaux contrôlent les personnes qui ont été désignées fraudeurs potentiels par le logiciel.

Les « décisions prises par des ordinateurs » suscitent une certaine inquiétude. Le secrétaire d'État néerlandais Raymond Knops a récemment réagi à l'étude de Marlies van Eck (Université de Tilburg) sur les citoyens qui ne bénéficient pas d'une protection juridique suffisante lorsque des décisions financières sont prises par des ordinateurs. En réponse à des questions parlementaires posées par des membres du VVD, il a indiqué que le citoyen n'avait pas à pâtir de décisions prises par les ordinateurs.

Les autorités se basent de plus en plus sur les big data dans le processus décisionnel, mais ces informations sont souvent loin d'être neutres : ce n'est pas parce que la loi est respectée que l'éthique l'est.

Quant au caractère transversal de la question : les différents gouvernements et maillons de la chaîne de sécurité se sont accordés sur les phénomènes qui doivent être traités en priorité au cours des quatre prochaines années. Ceux-ci sont définis dans la Note-cadre de Sécurité intégrale et dans le Plan national de sécurité pour la période 2016-2019 et ont fait l'objet d'un débat lors d'une Conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. La criminalité informatique et la protection de la vie privée font partie des priorités fixées. La discrimination est également un thème transversal.

Je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

1) Utilise-t-on déjà des algorithmes, dans notre pays, pour déterminer quels citoyens s'adonnent effectivement à la fraude à l'aide sociale ? Dans l'affirmative, pouvez-vous fournir des explications concrètes et détaillées ? Dans la négative, pourquoi, et envisage-t-on de le faire ?

2) Quelles données historiques sont-elles (peuvent-elles être) utilisées pour l'analyse de fraudes éventuelles à l'aide sociale ? Pouvez-vous détailler votre réponse ?

3) Connaissez-vous bien le risque de discrimination lié à l'utilisation d'algorithmes dont le fonctionnement ne serait pas transparent ou contrôlable ou serait basé sur des données issues de contrôles sélectifs ?

4) Le fonctionnement des algorithmes utilisés est-il transparent et contrôlable ? Dans l'affirmative, qui en assure le contrôle et où peut-on le retrouver ?

5) Impose-t-on des normes de transparence et autres conditions aux personnes qui fournissent ces algorithmes ? Dans la négative, pourquoi ? Dans l'affirmative, en quoi ces normes consistent-elles ?

6) Aux Pays-Bas, le secrétaire d'État aux Affaires intérieures et aux Relations au sein du Royaume a réalisé une étude sur les algorithmes utilisés par les autorités. Une étude similaire est-elle en cours dans notre pays, et, dans la négative, est-elle envisagée ? Pouvez-vous fournir des détails sur le calendrier et le contenu de cette éventuelle étude ?

7) Pouvez-vous m'indiquer, à l'aide de données chiffrées, si les algorithmes déjà utilisés produisent des résultats sur le terrain et si ceux-ci sont proportionnels à leur coût ?

 

Een viertal Nederlandse gemeenten gebruikt reeds een algoritme om te voorspellen welke burgers bijstandsfraude plegen. Sociale rechercheurs onderzoeken degenen die door de software worden aangewezen als vermoedelijke fraudeur.

Er bestaat ongerustheid rondom « computerbesluiten ». Nederlands staatssecretaris Knops reageerde onlangs op het onderzoek van Marlies van Eck (Tilburg University) over burgers die onvoldoende juridisch beschermd zijn wanneer er met computers financiële besluiten worden genomen. In een reactie op Kamervragen van de VVD hierover zegt hij dat het niet de bedoeling is dat de burger nadeel ondervindt van computerkeuzes.

Op steeds grotere schaal zetten overheden big data in als basis voor besluitvorming, maar die informatie is vaak allesbehalve neutraal : de wet wordt weliswaar nageleefd, maar daarom niet de ethiek.

Wat betreft het transversaal karakter van de vraag : de verschillende regeringen en schakels in de veiligheidsketen zijn het eens over de fenomenen die de komende vier jaar prioritair moeten worden aangepakt. Die staan gedefinieerd in de kadernota Integrale Veiligheid en het Nationaal Veiligheidsplan voor de periode 2016-2019, en werden besproken tijdens een Interministeriële Conferentie, waarop ook de politionele en justitiële spelers aanwezig waren. Eén van de vastgelegde prioriteiten is de informaticacriminaliteit en de bescherming van de privacy. Discriminatie is eveneens een transversaal thema.

Graag had ik u volgende vragen voorgelegd :

1) Worden in ons land reeds algoritmes gebruikt om te voorspellen wie daadwerkelijk aan bijstandsfraude doet ? Zo ja, kunt u concreet en gedetailleerd toelichten ? Zo neen, waarom niet en wordt dit overwogen in de toekomst ?

2) Welke historische data (kunnen) worden gebruikt voor de analyse van mogelijke bijstandsfraude ? Kunt u dit uitvoerig toelichten ?

3) Bent u vertrouwd met het risico op discriminatie bij gebruik van algoritmes als de werking van deze algoritmes niet transparant en controleerbaar is of gebaseerd op data die door selectieve handhaving tot stand is gekomen ?

4) Is de werking van de bestaande algoritmes die worden toegepast transparant en controleerbaar ? Zo ja, wie controleert die en waar kan men deze terugvinden ?

5) Worden er transparantienormen en andere voorwaarden opgelegd aan de leveranciers van deze algoritmes ? Zo neen, waarom niet ? Zo ja, waaruit bestaan deze ?

6) In Nederland werd een onderzoek gevoerd door de staatssecretaris van Binnenlandse Zaken en Koninkrijksrelaties over het gebruik van algoritmes door overheden. Is er een gelijkaardig onderzoek lopende in ons land en zo neen, overweegt u dit ? Kunt u uitvoerig toelichten wat het tijdschema en de inhoud van dit gebeurlijk onderzoek zijn ?

7) Kunt u cijfermatig meedelen of de reeds gebruikte algoritmes resultaten opleveren op het terrein en staan deze in verhouding tot de kostprijs ervan ?

 
Réponse reçue le 12 juin 2018 : Antwoord ontvangen op 12 juni 2018 :

1) L’administration fédérale dispose d'une quantité de données qui deviennent de plus en plus importantes dans le cadre de la transformation numérique. Actuellement, nous ne disposons cependant pas (encore) d’une stratégie d'information transversale commune pour l’utilisation et l’analyse politiques de données. L’enregistrement et le traitement de ces données relèvent de la responsabilité des ministres concernés respectifs conformément aux lignes de conduite générales telles que le respect de la vie privée et la non-discrimination.

2) Concernant l’aperçu des données historiques qui peuvent être utilisées pour l’analyse de la fraude possible à l’aide sociale, je vous renvoie à mes collègues, le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, et le secrétaire d'État à la Lutte contre la fraude sociale, à la Protection de la vie privée et à la Mer du Nord.

3), 4) & 5) L'utilisation de « big data » et d’algorithmes ouvre d’énormes possibilités sur le plan du traitement et de la performance. Le mode de gestion de ces aspects, ainsi que la transparence de l’action gouvernementale, constituent des responsabilités importantes. La nouvelle Autorité de protection des données et les comités de sécurité de l’information en cours de création doivent, en collaboration avec les « Data Protection Officers », veiller, au sein des organisations respectives, à ce que les données à caractère personnel soient minutieusement collectées, enregistrées et traitées.

6) Actuellement, l’utilisation d'algorithmes par les autorités ne fait l'objet d’aucun examen général, mais nous examinons les possibilités de « big data » et d’intelligence artificielle au sein de l’administration.

7) Les algorithmes utilisés donnent des résultats sur le terrain d’après les utilisateurs, bien que je ne puisse pas le justifier pour l'instant.

1) Als federale overheid beschikken wij over een veelheid aan gegevens die in het kader van digitale transformatie almaar belangrijker worden. Op dit ogenblik beschikken wij echter (nog) niet over een overkoepelende transversale informatiestrategie voor het beleidsmatig gebruik en analyse van al deze gegevens. De opslag en verwerking van deze gegevens gebeurt onder de verantwoordelijkheid van de respectievelijke vakministers met respect voor algemene beleidslijnen zoals het respect voor de privacy en niet-discriminatie.

2) Voor het overzicht van de historische data die kunnen worden gebruikt voor de analyse van mogelijke bijstandsfraude, verwijs ik naar mijn collega’s van Sociale Zaken en Volksgezondheid en de staatssecretaris voor Bestrijding van de sociale fraude, Privacy en Noordzee.

3), 4) & 5) Het gebruik van big data en algoritmes opent enorme mogelijkheden op het vlak van verwerking en performantie. De wijze waarop we daarmee omgaan is een belangrijke verantwoordelijkheid evenals de transparantie van overheidshandelen. De nieuwe Gegevensbeschermingsautoriteit, de informatieveiligheidscomités die momenteel in oprichting zijn, moeten samen met de Data Protection Officers in de respectieve organisaties er mee voor zorgen dat persoonsgegevens zorgvuldig worden verzameld, opgeslagen en verwerkt.

6) Op dit ogenblik wordt er geen algemeen onderzoek gevoerd over het gebruik van algoritmes door overheden, maar bekijken we wel de mogelijkheden van big data en artificiële intelligentie door de overheid.

7) De gebruikte algoritmes leveren volgens de gebruikers resultaten op op het terrein, al kan ik dit momenteel niet cijfermatig onderbouwen.