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M. Richard Miller (MR). - Je me permets de revenir sur une question écrite que je vous avais posée au sujet de Viktor Bout et de ses activités au départ de la Belgique et ce, d'autant que la presse belge vient d'évoquer l'audition de Viktor Bout devant un tribunal de New York et les réactions de la Russie.
Un article publié par le quotidien Le Monde en date du 26 août 2010 faisait état du combat juridique que se sont livrés la Thaïlande et les États-Unis à propos de l'extradition du marchand d'armes et ex-agent du KGB, Viktor Bout. Outre les nombreux trafics qu'il gérait, ce dernier « offrait ses services de transporteur aérien discret à certains États ».
Or, selon le journal Le Monde, des avions de M. Bout étaient positionnés en Belgique. C'est en effet dans notre pays qu'était installé l'un de ses associés de l'époque, le Kényan Sanjivan Ruprah, lequel avait des connexions avec l'ex-président du Liberia, Charles Taylor, arrêté depuis lors.
Êtes-vous informée de ces faits ? Est-il exact que les avions appartenant à ce trafiquant d'armes étaient positionnés en Belgique ? Si oui, à quel endroit ? Quels étaient les contacts commerciaux avec Charles Taylor à partir de notre territoire ? Des trafics d'armes ont-ils pu être organisés par Viktor Bout au départ du territoire belge ?
Mme Annemie Turtelboom, ministre de l'Intérieur. - Les services de police belges sont au courant des allégations exposées dans la presse mais ne disposent d'aucun élément permettant d'affirmer que des contacts commerciaux ont eu lieu entre Charles Taylor et Viktor Bout au départ de la Belgique ou que ce dernier ait pu organiser des trafics d'armes au départ du territoire belge.
Les questions relatives à la présence éventuelle d'avions appartenant à M. Bout en Belgique ne relèvent pas de ma compétence mais bien de celle de mon collègue de la Mobilité.
M. Richard Miller (MR). - Je vous remercie, madame la ministre, pour la précision de votre réponse.
Il n'en reste pas moins que ces éléments font partie du dossier et qu'il ne s'agit donc pas simplement d'allégations de la presse. Ces éléments sont actuellement examinés par un tribunal international à New York où l'on dit que ces avions étaient stationnés dans notre pays et que M. Bout avait bien des activités de trafiquant d'armes, notamment avec Charles Taylor.
Je ne mets évidemment pas en doute le bien-fondé de votre réponse, madame la ministre, mais peut-être que les services de police belges apprendront, par le tribunal de New York, qu'il existait bien un trafic d'armes à partir de la Belgique.