3-102 | 3-102 |
Mme Olga Zrihen (PS). - Un véritable vent de panique souffle sur la ville de La Louvière. La suppression de la gare de La Louvière-Centre a en effet été évoquée lors d'une conférence-débat sur l'avenir du rail. Selon la presse locale, le plan de restructuration du chemin de fer belge New Passengers 2006 prévoit le transfert des infrastructures de la gare de La Louvière-Centre vers la gare de La Louvière-Sud. Le transfert d'une partie du personnel serait également à l'ordre du jour. Finalement, seul le personnel des guichets resterait à la gare du Centre.
L'expérience a prouvé que les gares où n'était maintenue que la vente aux guichets sont vouées à la fermeture car, une fois le personnel des points de vente remplacé par des guichets électroniques, la désertification devient inéluctable.
Le quartier de la gare du Centre fait l'objet de toutes les attentions pour retrouver son éclat d'antan à travers la réalisation d'investissements publics dans des projets de rénovation comme celui du centre commercial ou de la piscine communale. Je me demande ce qu'il adviendrait de tous ces efforts dans l'hypothèse où cette gare serait désertée par son personnel et, in fine, par sa clientèle.
La gare de La Louvière-Centre est-elle menacée ?
Quels sont les critères retenus pour déterminer qu'une gare est susceptible de subir une profonde « restructuration », pouvant éventuellement mener à sa fermeture ?
Ces critères tiennent-ils comptent des efforts de redynamisation entrepris par les pouvoirs publics aux alentours des sites visés ?
Dans la négative, ne faudrait-il pas prévoir des mécanismes de concertation avec les pouvoirs locaux afin de gérer les deniers publics de manière optimale ?
M. Johan Vande Lanotte, vice-premier ministre et ministre du Budget et des Entreprises publiques. - Un groupe d'experts a analysé la fréquentation et la rentabilité des lignes et des gares de la SNCB. Il s'agit de l'étude Bain.
La SNCB a décidé de mettre un terme à la vente de titres de transport par son personnel dans 31 gares. Cette décision entrera en vigueur le 1er juillet. Cela ne signifie pas pour autant que ces gares seront fermées, ni même qu'il sera impossible d'y acheter des billets puisque M. Courard a pris l'initiative, en collaboration avec les autorités communales, de chercher des partenaires, publics ou privés, pour que les gares concernées restent à un niveau acceptable.
Comme je l'ai indiqué à plusieurs reprises et comme l'a confirmé, la semaine passée, M. Descheemaecker, administrateur délégué de la SNCB et responsable de la division marchandises B-Cargo, aucune autre gare ne sera fermée.
Les guichets de la gare de La Louvière-Centre ne sont donc pas menacés. Les autres questions deviennent dès lors sans objet. À l'exception des 31 gares concernées, aucune autre fermeture n'interviendra plus, en tout cas dans les trois ou quatre années à venir.
Le nombre de guichets restants devrait suffire pour une gestion convenable des chemins de fer belges.
Mme Olga Zrihen (PS). - Ma dernière question concernait l'instauration éventuelle de mécanismes de concertation avec les pouvoirs locaux afin de mieux gérer les espaces. Indépendamment des propos tenus par M. Courard, ne peut-on pas envisager une concertation avec les pouvoirs locaux concernant le personnel et les espaces qui font l'objet de ces fermetures ?
M. Johan Vande Lanotte, vice-premier ministre et ministre du Budget et des Entreprises publiques. - Concernant le personnel, nous sommes ouverts à une discussion avec les communes, mais peu de bourgmestres sont intéressés...
Quant aux espaces, des contacts réguliers ont lieu. Des plans élaborés conjointement par le TEC et la SNCB sont souvent exécutés.
Concernant l'exploitation elle-même, c'est la première fois qu'une telle expérience est menée.
Globalement, étant donné les frais qui en résulteraient pour les communes, l'opération me semble peu intéressante pour celles-ci.