L'avocat Alexandre Braun est sénateur quand la Grande Guerre éclate le 4 août 1914. D'origine allemande, comment vit-il la Première Guerre mondiale et l'occupation allemande en Belgique? Regardez le petit film. Tiraillé entre sa patrie et le pays de ses ancêtres, Alexandre Braun est confronté à un conflit de loyauté. Très vite cependant, il choisit son camp: la Belgique. En tant que parlementaire, Alexandre Braun est contraint à l'oisiveté. Le Sénat a été dissous au début de la guerre. De jeunes hommes belges sacrifient leur vie sur le front. La Belgique occupée observe les événements avec un sentiment d'impuissance. Petit à petit, la résistance s'organise. Des citoyens et des soldats commencent à former des réseaux à l'arrière de la ligne de front.
Alexandre Braun manifeste son patriotisme en défendant des résistants belges et étrangers arrêtés par l'occupant allemand et jugés par le tribunal de guerre allemand. Il est l'un des rares avocats du barreau de Bruxelles à parler la langue de l'occupant. De surcroît, de nombreux procès ont lieu au Sénat, l'assemblée dont il est membre! Les Allemands ont en effet réquisitionné le Palais de la Nation pour leur propre usage.
Quel est son sentiment? Dans cet hémicycle où, en temps de paix, il écoutait les discours de ses collègues sénateurs, il voit aujourd'hui des accusés qui le regardent d'un air désespéré. Et il doit maintenant les défendre sur la base d'un dossier dont il a à peine pu prendre connaissance.
Après la guerre, il publie un recueil de poèmes intitulé "Pages Intimes" dans lequel il fait part, avec sensibilité, des impressions que la guerre lui a laissées.
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Film réalisé à l'occasion de la séance d'hommage aux résistants de la Grande Guerre, au Sénat, le 5 octobre 2016.
Pour plus d'informations biographiques sur le sénateur Alexandre Braun, contactez les archives du Sénat sur [email protected].
Avec nos remerciements à Jean-Michel Depuis, étudiant en Histoire et stagiaire aux archives du Sénat de Belgique.