Le Sénat adopte une résolution sur la joueuse de tennis Peng Shuai
25/02/2022
Le vendredi 25 février 2022, la séance plénière a adopté une proposition de résolution visant à demander à la Chine de mener une enquête judiciaire libre et indépendante sur les allégations d'agression sexuelle émises par la joueuse de tennis Peng Shuai à l'encontre de l'ancien vice-premier ministre Zhang Gaoli. Le dossier n° 7-316 est disponible en ligne.
Dans cette résolution, les gouvernements de notre pays sont demandés :
de plaider auprès de la Chine qu’elle permette à une délégation internationale et indépendante de rencontrer Peng Shuai afin de s’assurer de son état de santé ainsi que de ses conditions de vie et de liberté ;
de tout mettre en œuvre pour inscrire ce dossier à l’ordre du jour du Conseil des droits de l’homme des Nations unies et d’autres forums internationaux ;
d’insister, en concertation avec les autres États membres européens, auprès de la Chine pour qu’elle signe et adhère à la Convention internationale de l’ONU pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ;
d’inviter la Chine à cesser de recourir au système de détention «résidence surveillée sur lieu désigné» (RSDL) ;
de se rallier à l’appel de l’UE en exigeant de la Chine des preuves permettant d’obtenir l’assurance que Peng Shuai est libre et en sécurité ;
de défendre à tout moment le droit des citoyens chinois de s’exprimer librement et en toute sécurité ;
d’inviter le CIO à respecter les engagements olympiques en faveur des droits humains et du droit international en faisant de la sécurité et de la liberté de Peng Shuai une priorité, ainsi que celles des autres athlètes ;
d’encourager à ce que les organisateurs et les pays hôtes d’évènements sportifs internationaux de grande envergure intègrent la vigilance en matière de droits humains dans l’organisation et la tenue d’évènements sportifs et, s’il échet, d’envisager un boycott diplomatique des évènements sportifs et culturels en cas de violations manifestes du droit humanitaire et des droits de l’homme.