L'Union interparlementaire (UIP) approuve une résolution du sénateur Gryffroy sur l'économie circulaire et la numérisation

27/05/2021

L'Union interparlementaire (UIP) est l'organisation mondiale des parlements nationaux dont 179 pays sont membres. L'UIP vise à contribuer à la paix et au développement durable dans le monde par le dialogue politique et la diplomatie parlementaire, et cherche à renforcer le parlement en tant qu'institution essentielle pour la démocratie et la bonne gouvernance.

Avec un collègue roumain et un collègue kenyan, le sénateur Gryffroy a été co-rapporteur (= co-rédacteur et rapporteur) de la résolution de la commission du développement durable de l'Union interparlementaire intitulée "Généraliser la numérisation et l'économie circulaire pour réaliser les ODD, et notamment la consommation et la production responsables".

Dans la résolution, un plaidoyer est fait en faveur de l'économie circulaire et de la numérisation et les deux (r)évolutions sont liées. Par exemple, la numérisation a un énorme potentiel pour renforcer l'économie circulaire et, dans le même temps, l'économie circulaire et la durabilité devraient être au centre de la numérisation. En outre, il existe un certain nombre de technologies communes qui relient l'économie circulaire et la numérisation : l'internet des objets, l'intelligence artificielle, le big data, l'impression 3D, la réalité augmentée et la blockchain.

Les proposants expliquent comment ces deux évolutions peuvent contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable ("ODD") des Nations unies, en particulier l'objectif 12 (modes de consommation et de production durables). L'économie circulaire est une approche "systémique" du développement économique qui encourage la coopération et l'innovation, contribuant ainsi à repenser la façon dont les produits sont fabriqués et utilisés. Une gestion efficace réduit les besoins en matériaux, les déchets et les émissions de gaz à effet de serre.

Il est également souligné que la pandémie n'a fait qu'accélérer la révolution numérique. Les auteurs demandent que l'ODD 12 soit inclus dans tous les plans de relance post-Covid-19 et que l'économie circulaire et la numérisation soient des leviers possibles.

À travers ces recommandations, ils visent à encourager les parlements à donner la priorité à l'économie circulaire et à la numérisation dans le travail législatif, le contrôle parlementaire et le travail budgétaire. Cela inclut un cadre législatif approprié, des incitations financières et économiques, l'encouragement du recyclage et des marchés publics durables, des solutions circulaires pour le secteur du tourisme, la stimulation de la recherche et de l'innovation, etc.

Les corapporteurs soulignent que la numérisation et l'économie circulaire requièrent de l'ambition, une volonté politique et une vision fondamentalement différente qui va au-delà des programmes politiques habituels. Ils soulignent la nécessité d'une approche nationale intégrée impliquant tous les acteurs ainsi que d'une coopération internationale renforcée.

Le texte tenait déjà compte des risques inhérents, notamment l'élargissement de la fracture numérique, les désavantages pour les groupes vulnérables, les problèmes de confidentialité, les questions de genre, ... Toutefois, les auteurs estiment que les risques ne l'emportent pas sur l'énorme potentiel, mais grâce aux 88 amendements de nombreux pays différents, la résolution a été affinée et un consensus général a été atteint. Seuls 2 des 179 Etats membres ont finalement émis des réserves sur certains paragraphes de la résolution qui a été finalement adoptée par l'UIP le 27 mai 2021.

L'Union interparlementaire (UIP) approuve une résolution du sénateur Gryffroy sur l'économie circulaire et la numérisation