Sous-commission "Traite des êtres humains"

Photo: Eureka Slide

Début novembre 2002, nous avons demandé au sénateur Paul Wille (VLD) de dresser un bilan des travaux de la sous-commission qu'il préside.

Paul Wille (VLD)

Trafic de visas et prostitution

Paul Wille (VLD): Notre sous-commission a terminé l'examen du dossier de la traite des êtres humains dans le sport et traitera encore de deux thèmes avant la fin de la législature, à savoir le trafic de visas et la prostitution.

En ce qui concerne le trafic de visas, une délégation s'est rendue à Kiev et à Kinshasa. Les deux rapporteurs, Anne-Marie Lizin (PS) et Paul Galand (Ecolo), proposeront prochainement une série de recommandations qui feront l'objet d'une discussion au sein de la sous-commission.

Des abus sont-ils commis dans nos postes consulaires lors de l'émission de visas ? Ces abus se limitent-ils à quelques postes consulaires ou s'agit-il d'un trafic au sein de la zone Schengen ? Nous enquêtons également sur une infiltration éventuelle de la criminalité organisée dans nos services consulaires. Si nous constations des anomalies, nous ne manquerions pas de les dénoncer et de formuler des recommandations afin de mettre fin à ces abus.

Nous avons constaté personnellement que dans la ville de Kiev, il est très facile d'acheter pratiquement n'importe quel document. Il est dès lors particulièrement difficile pour un consulat de distinguer les faux documents des vrais. Par comparaison avec d'autres pays, le volume des demandes de visas pour la Belgique est encore limité. Pour l'Allemagne par exemple, les demandes sont très nombreuses.

A Kinshasa, le problème est d'une autre nature. Il n'y a pas d'état civil, ce qui signifie que chacun peut prétendre qu'il est Congolais. On y trafique donc à grande échelle.

La sous-commission rédigera prochainement des recommandations afin de lutter au maximum contre le trafic de visas.

Un rapport sur la prostitution a déjà paru en juillet 2000. Nous nous penchons actuellement sur le statut de la prostituée, mais non sur une éventuelle légalisation de la prostitution ou une pénalisation des clients. Nous nous demandons dans quelle mesure un statut de la prostituée peut contribuer à la lutte contre la traite des femmes ainsi que des jeunes filles et garçons.

La traite des êtres humains est malheureusement en plein développement. De nouveaux dossiers peuvent encore apparaître. J'espère en tout cas que nous ne connaîtrons pas de nouveaux drames comme celui de Douvres.

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