Comptant deux membres, Agalev est le plus petit groupe politique du Sénat. Comme son homologue francophone Ecolo et comme la Volksunie, Agalev est trop petit pour siéger en tant que membre à part entière dans les commissions ou pour participer aux travaux du Bureau du Sénat.

"Il est regrettable qu'au Sénat, nous ne puissions pas former un groupe politique fédéral avec Ecolo. Le groupe politique des verts compterait alors cinq membres. Il est manifeste que la chambre de concertation fédérale ne veut pas de groupes politiques fédéraux", constate, déçu, le président du groupe, Eddy Boutmans.

Toutefois, Agalev ne reste pas sur la touche. "Nous ne pouvons pas donner des orientations fondamentales au Sénat. C'est pourquoi nous essayons surtout de jouer un rôle critique et moral. Personnellement, je me consacre surtout à la commission de la Justice, où l'opposition a quand même son mot à dire. Même si je ne peux pas les voter, certains de mes amendements ont été acceptés."

A la question de savoir si l'opposition est prise au sérieux au Sénat, Eddy Boutmans donne une réponse nuancée. "Dans la mesure où le Sénat est une chambre de réflexion, j'estime que l'opposition est prise au sérieux. Cependant, les débats de société doivent eux aussi déboucher sur des décisions, ce qui est impossible tant que l'on s'en tient à l'accord de Gouvernement, qui prévoit que tous les partis de la majorité doivent toujours être d'accord sur tout."

"Mais le Sénat n'est pas seulement une chambre de réflexion. Dans les débats politiques, le Sénat est une copie conforme de la Chambre et l'opposition y joue dès lors le même rôle qu'à la Chambre."

Les 2 sénateurs du groupe Agalev
Eddy Boutmans	Vera Dua

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