Mardi 6 décembre 2005

Quelques réflexions d’éditeur…

Georges Hoyos, Administrateur délégué du Groupe De Boeck,

Administrateur de Cairn SA

Programme - Photos

Les éditeurs, en particulier lorsqu’ils sont actifs dans les domaines du savoir, sont interpellés directement par la révolution du numérique qui impacte frontalement toutes les facettes de leur activités. Les multiples initiatives que le Groupe De Boeck a, comme d’autres éditeurs européens, prises en la matière montrent bien l’importance du défi auquel ils sont confrontés:

Amélioration de l’exposition de nos ouvrages, à la fois via notre site où ils sont présentés de façon détaillée (reprise des sommaires voire d’extraits de ces publications) et via des accords avec les grands moteurs de recherche internationaux pour améliorer le référencement de œuvres que nous éditions, sur les portails utilisés massivement par la communauté internationale (accord Google Print)

Diffusion sur internet de textes et d’œuvres parus également sur support papier, de façon à pouvoir tirer parti des avantages respectifs de ces deux supports

Ouverture de sites spécialisés offrant à l’utilisateur de nouveaux services allant au-delà de la simple fourniture de contenus

La solution retenue dans le domaine des périodiques scientifiques où l’offre de langue française accuse un retard considérable, c’est-à-dire la création en collaboration avec d’autres éditeurs francophones et avec de acteurs publics de CAIRN, un portail de revues de sciences humaines et sociales (www.cairn.ingo) est, dans ce cadre, particulièrement instructive. Elle, met en effet, en évidence:

La nécessité de solutions mutualisées entre éditeurs, alors que ceux-ci peuvent, par ailleurs, être potentiellement concurrents

L’intérêt de partenariats mixtes entres acteurs privés (maison éditions) et acteurs publics comme les universités et les bibliothèques dont la maison van évidemment se trouver profondément influencée du fait de l’émergence du numérique

L’impossibilité de monter ces alliances et partenaires dans le cadre étriqué des pays ou des sous-régions, alors que les enjeux se posent, pour des raisons économiques et culturelles, directement à d’autres niveaux et, notamment, au moins à l’échelle des bassins linguistiques

La possibilité enfin d’imaginer des modèles économiques nouveaux, à mi-chemin entre gratuit et payant, à même de concilier les intérêts des utilisateurs, des ayants droit, et des promoteurs des plateformes numériques à développer

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