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Question écrite n° 5-1803

de Bert Anciaux (sp.a) du 21 mars 2011

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles

Les relations de la Belgique avec le Dalaï-Lama et le gouvernement tibétain

question du Tibet
Chine
relation diplomatique

Chronologie

21/3/2011Envoi question
26/4/2011Réponse

Requalification de : demande d'explications 5-578

Question n° 5-1803 du 21 mars 2011 : (Question posée en néerlandais)

Le Dalaï-Lama est non seulement le chef spirituel de millions de bouddhistes partout dans le monde, mais aussi le chef d'État en exil du Tibet, toujours occupé par la Chine. Depuis 1960, ce gouvernement tibétain est en exil dans le Nord de l'Inde. Le Dalaï-Lama incarne la non-violence. Dans ce sens, il est une source d'inspiration mondiale pour de nombreuses personnes, y compris des non-bouddhistes.

Par le passé, le gouvernement belge a eu une attitude assez ambivalente à l'égard du Dalaï-Lama. On accepte bien entendu de le recevoir, mais seulement à titre personnel et non en tant que chef spirituel ou chef d'État.

C'est pourquoi je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1. Quelles relations formelles et informelles le gouvernement entretient-il avec le Dalaï-Lama et/ou le gouvernement tibétain en exil? Y a-t-il des relations diplomatiques avec le Dalaï-Lama et/ou le gouvernement tibétain en exil? De quelle manière, à quelles occasions et à quels moments le gouvernement a-t-il eu des contacts formels et informels avec le Dalaï-Lama et/ou avec le gouvernement tibétain en exil?

2. Quelle est la position du gouvernement à propos de la question tibétaine? Le ministre a-t-il déjà abordé cette question avec les autorités chinoises? De quelle manière, à quelles occasions et à quels moments l'a-t-il fait?

Réponse reçue le 26 avril 2011 :

  1. La Belgique n’entretient pas de relations diplomatiques avec le gouvernement tibétain en exil. Ceci implique concrètement que notre ambassadeur à New Delhi ne reçoit pas d’instructions l’enjoignant d’établir des contacts avec ce gouvernement dont le siège est établi à Dharamsala. Par le passé, le Dalai Lama a plus d’une fois été reçu en sa qualité de chef spirituel par des membres du gouvernement fédéral. A cela s’ajoute qu’en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, les diverses assemblées parlementaires que compte notre pays - et a fortiori les élus à titre individuel - disposent de la liberté de rencontrer à leur gré le Dalai Lama ou les représentants de celui-ci.

  2. Comme déjà indiqué dans ma réponse à la question écrite nr 4-6997 de M. Pol Van Den Driessche (15 mars 2010), lorsqu’interviennent des contacts sino-belges à haut niveau, notre pays exprime régulièrement l’espoir de voir le dialogue entre les autorités chinoises et les représentants du Dalai Lama aboutir à une solution qui soit acceptable pour les deux parties. En particulier, lors de la visite officielle du premier ministre chinois Wen Jiabao le 6 octobre passé, le premier ministre Yves Leterme a encouragé la partie chinoise à poursuivre ce dialogue en vue de la recherche d’une solution pacifique au dossier tibétain. Je continue, par ailleurs, à suivre de près dans les enceintes internationales compétentes, tel le conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’évolution de la situation des droits de l’homme en Chine, et par conséquent au Tibet.